jeudi 20 mars 2008
Le Printemps va-t-il arriver bel et bien (!) en ce 20 Mars ; le froid dans Lutèce n'a pas dit encore son dernier mot... malgré ... ?
Que signifie ces sous-entendus ? Devons-nous " absorber " ("gober", croire sans une once , une miette d'esprit critique ) ce que certains nous clament à chaque instant ? Ne pouvons-nous pas , même un court instant , "revenir sur Terre" , et entrevoir subrepticement ou au grand jour (nous sommes des scientifiques ! ) , exhaustivement , toutes les autres éventualités , avant de mettre un point final dans les dédales ( [du nom de l'architecte qui construisit le labyrinthe de Crète] , désigne quelque chose de plus abstrait que labyrinthe, lieu plein de détours et construit de telle manière qu'il est la plupart du temps, une fois qu'on y est entré, difficile d'en sortir ) de nos pensées ?
Il nous faut revenir à " notre printemps " , après cette digression (parenthèse) cependant indispensable .
Ces deux poèmes , le premier de Théodore Bainville (1823-1891) ; et le deuxième de Sully Prudhomme ( 1839-19O7) chantent les joies et les peines liées au renouveau .
Les Roses du printemps
Le printemps rayonnant, qui fait rire le jour
En montrant son beau front, vermeil comme l'aurore,
Naît, tressaille, fleurit, chante et dans l'air sonore
Éveille les divins murmures de l'amour .
O sylphes ingénus (1) , vous voilà de retour !
De mille joyaux d'or la forêt se décore,
Et blanche, regardant les corolles éclore,
Titania (2) folâtre au milieu de sa cour .
A travers l'éther pur dont elle fait sa proie (3),
Tandis que la lumière, éclatante de joie
Frissonne dans la bleue immensité des cieux .
Beauté qui nous ravis avec tes molles poses,
Dis, n'est-ce pas qu'il est doux et délicieux
De plonger follement ta bouche de roses ?
Flux du printemps
La rose éclora tout à l'heure,
Et l'on attend qu'elle ait souri,
Éclose, on attend qu'elle meure .
Elle est morte, une autre a fleuri .
(1) Sylphes, elfes, génies, lutins (les esprits) ;
(2) Titania, nom d'un des satellites de la planète Uranus .
(3) image , il s'agit de l'oxygène de l'air absorbé par la chlorophylle des feuilles .
Nous voici donc au printemps ; nous devrions être pleins d'illusions ; nous sommes inexorablement optimiste ... Pourquoi ? Parce que l'optimiste se trompe autant que le pessimiste, mais il est beaucoup plus heureux ! mais cependant réaliste .
Bien à vous, Gerboise .
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