lundi 31 décembre 2007

Nécessité des Savoirs et de la Réflexion, oui,mais à la condition d'être capable de prendre ensuite, avec détermination, de véritables décisions (*).





(*) Ces décisions doivent être suivies d'effets réels, réalisables et véritablement menés à bien ( vers une réussite certaine). C'est cette notion, cette " Lumière " essentielle, une , parmi les plus précieuses que l'on puisse faire naître dans nos esprits, que nous apporte, nous permet de comprendre, et d'intégrer dans notre entendement ce :" Promis, j'arrête la langue de bois " de Jean-François Copé . Gerboise vous recommande de vous procurer ce livre, publié en 2006, par les éditions HACHETTE Littératures , ou de le consulter dans une bibliothèque si la dépense d'une somme de 19 euros vous pose un problème .




Nous avons découvert dans cet ouvrage un ensemble de "comportements" inestimables qui vont compléter et faire suite (s'intégrer) à ceux présentés depuis maintenant une année dans notre blog Gerboise .




Nous nous permettons de citer le commentaire de l'éditeur situé au verso du livre . Ce point de vue est important ; cependant Gerboise éprouvera le besoin de vous apporter après , une autre perspective sur le contenu de l'ouvrage .




" Pour la première fois ,un ministre raconte sa traversée du quinquennat . Jean-François Copé abandonne la langue de bois et dévoile ce qu'il a vécu au jour le jour depuis qu'il est rentré au gouvernement .Comment il a attendu fiévreusement que le téléphone sonne les jours précédant sa nomination . Comment il prépare ses interventions télévisées .Comment il a vécu de l'intérieur les grandes crises -retraites, canicule, banlieues - qui ont secoué la majorité . Comment il a affronté la polémique sur son appartement de fonction . Comment, ministre du Budget, il négocie avec ses collègues des coupes parfois douloureuses . Bref, les mille et une choses de la vie qui constituent l'envers du décor ministériel .




Rapports de force, gestion des ambitions, liens entre argent et politique, jeu avec les médias, Jean-François Copé n'élude aucune des réalités souvent cachées par les dirigeants .




A un an de la présidentielle, il en profite pour établir un diagnostic sans tabou de la France d'aujourd'hui . Et lancer quelques propositions chocs .




Né en 1964, Jean-François Copé est maire de Meaux depuis 1995 . Il est rentré au gouvernement en 2002, où il occupait en 2006 les postes de ministre délégué au Budget et à la réforme de l'Etat, et de Porte-parole du gouvernement .Il est reconduit dans ces fonctions le 3 Juin 2005 . Il a notamment publié, chez le même éditeur, "Ce que je n'ai pas appris à l' ENA en 1999 ". Il est actuellement Président du Groupe UMP à l'Assemblée Nationale .




Tout ce qui a été présenté ci-dessus par l'éditeur a une certaine importance, c'est vrai ! mais ce n'est pas à mon humble avis l'essentiel des apports de ce livre . Il existe une autre dimension , ( une sorte de " fluide "sous-jascent ), non mise en exergue, en pleine lumière, ni directement par l'auteur, ni par l'éditeur . Pourtant ce fluide ( ces valeurs ) vient " sourdre " (émerger, éclore) de toutes parts , constamment, sans relâche, de ce puit insondable, presque intarissable, fournissant, répandant toutes sortes de conseils latents d'une importance sans limites .




C'est vraiment regrettable, préjudiciable, de ne pas avoir mis en valeur, d'avoir mésestimé cette manne, cette aubaine potentielle qui est présente ici et là, partout , dans l'ouvrage .




Cette omission , de ne pas avoir mis "en valeur " ces Valeurs présentes , va faire le bonheur de Gerboise ,qui va pouvoir librement réaliser l'apologie ( action de soutenir, par écrit ou de vive voix, une cause quelconque en général juste), l'éloge (témoignage d'estime) de tous ces faits découverts au cours de la lecture de ce document .


Dans le monde où nous vivons, tout est, sinon signe, du moins indice, c'est-à-dire source de renseignement et d'interaction. Nous cherchons constamment des informations sur autrui, et nous sommes dans l'impossibilité de ne pas le faire . C'est la communication au sens large .


Sans arrêt, nous nous regardons, nous nous jaugeons, nous nous jugeons .


La communication peut être conçue comme une" tentative d'ajustement" où l'on doit ajouter au transport de l'information le jeu des rôles et des actes par quoi les interlocuteurs se reconnaissent comme tels et fondent ainsi des communautés de connivence dans le monde humain .


Toute société aspire à lutter contre les maux sociaux qui la frappent (insécurité, accidents, maladies, dégradation de l'environnement ...) et à promouvoir les valeurs collectives nécessaires à son confort et à son rayonnement . Très vite, la réglementation et les contrôles se révèlent incapables d'obtenir les résultats espérés . Il ne suffit pas de rendre une mesure obligatoire, de menacer d'une sanction en cas d'inobservation, pour modifier le comportement individuel et surtout collectif . Il vaut mieux tenter d'obtenir l'adhésion volontaire de chacun ( et ceci est tout un art) par un processus s'appuyant sur la volonté de le faire participer à son propre mieux-être et à celui de la collectivité (ce que Jean-François Copé a très bien compris et très bien explicité dans ce livre) .C'est l'objectif de la communication sociale . Alors que la publicité commerciale vante les atouts des produits afin de les faire acheter, la communication sociale, dont les techniques et les moyens sont proches par l'utilisation généralisée des médias (campagnes d'affichage, messages télévisés, internet ...) a pour ambition de rendre chaque citoyen responsable de ses choix , en matière de santé et de sécurité, et d'assurer sa participation à la vie publique . Elle ne se contente pas d'informer .Une annonce de type "Ne fumez plus ! Le tabac nuit à votre santé " ne livre pas suffisamment aux fumeurs les raisons de se comporter autrement .Il est nécessaire de présenter toutes les caractéristiques du tabagisme, les relations de dépendance de chaque organisme à l'égard de sa consommation. L'explication et la justification doivent précéder le slogan .

Persuasion et contrainte sont les deux moyens complémentaires de l'action gouvernementale dans le domaine de la communication sociale, le second moyen n'intervenant qu'en cas d'échec du premier . Persuader pour modifier les comportements préjudiciables à l'intérêt individuel ou collectif implique un préalable : faire connaître les raisons qui justifient les modifications d'attitude préconisées, donc diffuser au maximum les faits et les commentaires explicatifs du sujet de l'opération .Ce n'est pas une tâche facile .




A propos de la " Langue de bois " : Peut-on " suspendre ", complètement, définitivement ce comportement, cet état de choses pour tout le monde parce que l'auteur, ici, nous promet de le faire? Doit-on toujours exercer son " esprit critique " en vue de détecter certains manquements à cette déclaration, ou, en confiance " gober " toutes les affirmations quelles quelles soient ? Nous pensons que Non !




L'encyclopédie libre , Wikipédia, nous dit que la langue de bois est une figure de rhétorique consistant à détourner la réalité par les mots . Que c'est une forme d'expression qui, notamment en matière politique, sert à dissimuler un manque d'informations précises sur un événement ou un projet, en proclamant des banalités soit abstraites et pompeuses soit jouant sur les sentiments plus que sur les faits . Nous vous laissons découvrir vous-même le reste du contenu de l'article .



Voici le lien de l'article de l'encyclopédie de Wikipédia :




http://http://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_de_bois





Nous avons découvert à "langue de bois " sur le site de Google cet autre article qui ne manque pas d'humour; voici le lien pour le consulter directement ici :



www.presidentielle-2007.net/generateur-de-langue-de-bois.php



Voici les découvertes de Gerboise , réalisées au cours de sa prise de connaissance, de sa lecture entre les lignes , de cette publication de Jean-François Copé ! Après avoir déblayé (c'est à dire ! enlevé de la terre, afin d'aplanir le sol ; c'est également débarrasser un endroit de choses encombrantes) , négligé à dessein, négligé relativement, tout ce qui, dans ce livre, tout en étant important, n'est pas nécessaire à notre propos .


Assumer :" la politique c'est un métier , un métier qu'il faut faire tous les jours . Qui a, comme toutes les professions (celle de scientifique en particulier), des spécificités dont celle qui consiste, en particulier, à ne jamais compter ses heures, à travailler parfois six jours sur sept, voire sept jours sur sept( ... ) Oui, faire de la politique (ou de la Science) , c'est un métier (un Art !), et un métier qui s'apprend . Un métier qui exige que l'on durcisse, avec les années, sa carapace . Et sans doute, en temps de paix, l'une des activités les plus violentes qui soient au quotidien sur le plan professionnel . La violence (sous-jascente!) est forte parce que le combat entre deux rivaux pour une seule place ne laisse aucune échappatoire à celui qui va perdre .(Gerboise a connu et subi , dans ses parcours professionnels et dans ses activités scientifiques les mêmes vicissitudes de ces états de choses ; mais n'en est-il pas ainsi dans toutes les activités humaines ?) .


Le métier politique (ainsi que celui de scientifique avec ses étudiants et ceux de toutes les fonctions que vous aurez à réaliser dans votre vie, ~c'est pour cela qu'il est nécessaire de s'y préparer rigoureusement , minutieusement , comme le préconise `recommander ce qu'on loue vivement ' avec une vive insistance, Gerboise, dans ce blog ~ ) exige tout à la fois de la vigilance, de la fermeté, de la détermination, mais aussi, et on l'oublie trop souvent, une grande capacité de générosité et d'amour . Apprendre à gagner, apprendre à perdre, vivre les défaites autant que les victoires, remonter sur son cheval après ses chutes (belle image de stoïcisme, de fermeté de caractère), et comprendre, analyser, accepter de se remettre en cause, d'assumer ses convictions tout en gardant sa capacité de doute . Le métier politique (ainsi que tous les "savoir-faire", toutes les pratiques ,toutes les professions et tous les Arts) est fait de tout cela ".


Langue de bois , Monsieur Jean-François Copé, ne vous exagérez pas l'importance de vos propres défauts . Ils déplairont d'autant moins que vous aurez plus développé en vous quelques qualités ; vous y avez parfaitement réussi . Ce qu'il faut surtout au public, au lecteur, c'est qu'on l'intéresse, qu'on l'émeuve . Voici à ce propos une belle leçon : ce public, il ne faut pas se contenter de le satisfaire . Nous devons lui apporter, lui révéler un art toujours plus clair, plus vrai, plus beau . Si nous voulons être un "véritable artiste" , soyons un éternel étudiant . Plus nous apprendrons, plus nous désirerons apprendre .


" Plus on connaît, plus on aime " . Nous ne saurions mieux terminer que sur cette parole de Léonard de Vinci .

LE SAVOIR-FAIRE et LE FAIRE SAVOIR

"... J'ai pourtant fait le choix de devenir un habitué des médias ...Un profil, une image se forgent dans la durée . Le téléspectateur s'habitue peu à peu à vous et alors seulement vous affirmez votre vrai tempérament, notamment dans la difficulté . Être présent sur les plateaux les soirs de défaite électorale est infiniment plus difficile que de venir simplement annoncer ou valoriser de bonnes nouvelles . Accepter des débats contre des adversaires habiles ou efficaces, voire démagogiques (c'est une très bonne école pour apprendre à savoir défendre une thèse quelconque, sans trop utiliser la langue de bois !), c'est nécessaire pour montrer qu'on n'a pas froid aux yeux et qu'on croit à ses idées ..."

"Porte-parole ,(voici une anecdote de l'auteur qui ne manque pas de piquant et qui est significative des dures réalités du métier de l'homme politique responsable, porte-parole du gouvernement) .

"...D'emblée, Jean-Pierre Raffarin ( premier ministre) m'avait fixé la règle du jeu : ~Les bonnes nouvelles, c'est pour moi, les mauvaises nouvelles, c'est pour toi !~ Derrière cette formule ironique et plutôt réaliste, s'exprimait en réalité une demande très forte de faire exister la fonction de porte-parole à ses côtés. Le porte-parole du gouvernement est finalement à mi-chemin entre le VRP et le pompier de service . VRP, lorsqu'il s'agit d'aller vendre avec le sourire une politique gouvernementale qui est, par ailleurs, en toutes circonstances, souvent chahutée . Et pompier de service lorsqu'il s'agit d'évoquer les sujets difficiles et que personne ne veut y aller (tiens-donc !) . Mais c'est aussi une formidable (et redoutable)opportunité pour expliquer, remettre en perspective, servir de repère finalement à ceux que le débat public passionne ..."( et donc un excellent exercice pour apprendre et dominer la communication) .

Interrogation , " ...lui s'en sortira .C'est le seul de mes enfants qui travaille quand il rentre de l'école et qui ne traîne pas dans la cité avec ses copains . Et pourtant, me disais-je intérieurement, lui donnera -t-on les moyens d'aller plus loin ? ( ...) Y aura-t-il quelqu'un pour l'aider le jour où il comprendra pas son problème de maths ? Y aura-t-il quelqu'un pour lui dire qu'en dehors du chômage et de la délinquance il y a un avenir ? Y aura-t-il quelqu'un pour lui donner des idées de métier, un projet , un rêve ? "( ...)

Comment lui faire connaître les apports de Gerboise? Oui comment ? Malgré tous nos efforts, nous n'avons pas trouvé le vecteur permettant d'atteindre ces jeunes . Le contenu de votre blog ne correspond pas à notre "ligne éditoriale", disent les stations de radio et de télévision ; d'autres directions de la communication d'organismes importants ont eu cette réaction stupéfiante : votre projet, développer l'esprit critique des enfants dits défavorisés, vous n'y pensez pas ? leur permettre de comprendre les mécanismes de la connaissance, est-ce si nécessaire ? N'allez-vous pas perdre votre temps ? Abasourdi, consterné est l'état qui est survenu en moi ! Que faire pour atteindre ceux qui ont besoin des valeurs présentées dans le site de Gerboise ?

L'auteur de ce livre , Jean-François Copé , qui a eu une réaction très constructive au sujet de notre site Savoirs et Réflexions : Gerboise , présente sa première piste en vue d'essayer de résoudre ce problème :la mise en place d'internats et le tutorat . Il nous narre, il nous fait le récit tenu par une étudiante de Science-po issue de ZEP : elle racontait que ce qui l'avait frappée en arrivant à Sciences-po, ce n'était pas le cadre ni le travail, mais la " façon dont les gens parlaient " . Le tutorat permet aussi d'apprendre cela : savoir s'exprimer, tenir un raisonnement, prendre confiance en soi, défendre un point de vue ...

Réalismes :" Réformer l'Etat, c'est le passer au crible impitoyable de la performance . N'est-ce pas une nécessité chaque fois que l'on désire ardemment réussir quelque chose d'important qui vous tient à coeur? Devenir fonctionnaire : " Mais enfin, avant de sourire de cette histoire, rappelons-nous que les Français sont tous les mêmes et nous avec ! Les mêmes, qui ne cessent de railler les fonctionnaires supposés ne pas suffisamment travailler et être trop nombreux, et qui rêvent que leurs enfants entrent dans la fonction publique pour avoir la sécurité de l'emploi ! Les mêmes, qui trouvent qu'ils paient trop d'impôts et que l'Etat dépense trop, veulent bien des réformes et même des réductions d'effectifs mais à condition que ça ne concerne pas la classe de leurs enfants ...".

Tout se joue à l'école primaire ! Oui , Gerboise a eu la chance, à son époque, de profiter de l'instruction d' instituteurs fabuleux,qui lui ont appris à aimer et maîtriser le langage , les choses bien faites et son premier métier de mouleur-fondeur .Ce parcours lui a permis après une longue interruption de ses études de pouvoir les reprendre (en travaillant dans l'industrie privée en même temps, 48 heures par semaine !) durant les cours du soir du Conservatoire des Arts et Métiers et après être entré à l'Université et passé l'examen d'entrée pour les non bacheliers , de suivre tous les cycles et de présenter enfin une thèse de doctorat es sciences physiques .

Jean-François Copé nous dit dans son livre, avec justesse, objectivité et lucidité :

"L'école de la réussite, c'est d'abord l'école primaire . Le constat est bien connu : un élève qui sort du cours préparatoire sans avoir appris les fondamentaux de la lecture et de l'écriture a bien peu de chances réelles de rattraper son retard, et son parcours scolaire ne sera qu'une accumulation d'échecs (...) Il faut aussi plus d'ambition, ne pas avoir peur d'être exigeant avec les enfants . Ainsi, à force de ne pas vouloir les encourager, on en vient à abandonner les exercices, certe difficiles, mais formateurs et souvent valorisants . Ayons l'ambition que nos enfants sachent faire des dictées ou réciter par coeur des poésies . Apprendre par coeur n'est ni humiliant ni ringard . Envisageons ces exercices comme des repères qui donnent confiance en soi et qui structurent l'enfance, l'adolescence et même la vie tout court ( ...)" .

La suite concerne : "L'école, premier rendez-vous avec le marché du travail" . Je laisse le soin au lecteur de prendre connaissance de la fin de ce thème et de la conclusion de l'auteur en lisant son livre . C'est une des parties parmi les plus enrichissantes de l'ouvrage, nous vous l'assurons !

D'autres parties sont passionnantes : p.103 JF Copé nous livre ses sentiments sur des problèmes importants ; p. 119, sur la connaissance véritable de la nature humaine; p.121, les affaires" épineuses" (épreuves) sont décortiquées ; p. 194, le problème de l'assistance et du travail est analysé ; p. 206 , sont exposés des problèmes admirablement posés, étayés ...; il faut impérativement lire le livre soi-même !

Vous savez poser avec un grand réalisme des questions essentielles et même cruciales pour notre douce FRANCE ? telles que celles-ci :

"Pourquoi est-ce devenu, depuis maintenant si longtemps, ringard ( démodé, même ridicule ) d'être patriote ?Pourquoi ne peut-on pas parler de l'amour de la France sans au mieux faire sourire ? La question ne cesse de me tarauder (obséder) . Réconcilier (tous) les Français avec leur nation, c'est déjà commencer par essayer de comprendre d'où vient le divorce ".


Vous désiriez , Jean-François Copé, nous faire part de vos états d'âme, des réalités du monde politique , des générosités et des bassesses humaines , de la construction d'un certain avenir ambitieux pour notre douce France et de notre jeunesse, malgré toutes les vicissitudes, les incertitudes, les aléas rencontrés . Vous y avez réussi ! Arrêter cette langue de bois ! La promesse dans le titre de votre livre n'était pas nécessaire . Vous avez su le faire dans cet ouvrage, sans la langue de bois ! Gerboise vous remercie du fond de son coeur .

Bien à vous, à bientôt, Gerboise .





vendredi 21 décembre 2007

Voici venir les Fêtes de Noël et ici, quelques clartés dans les obscurités de l'histoire des débuts de notre Ere Chrétienne .

En cette période de Noël, vous pouvez vous faire plaisir , et faire également plaisir à des amis , avec cette merveilleuse acquisition que sera l'achat de cet ouvrage :
Jésus et son temps , publié par The Reader's Digest Association Inc.., Plesantville, New York en 1987. Ce livre a été traduit en Français en 1992 et publié par Sélection du Reader's Digest, S.A. 212, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris , d'où ont été extraites ces images et les citations qui suivent en vue de vous inciter "à vous plonger " dans cette histoire admirable des débuts de la Chrétienté dans la Palestine d'autrefois !

La vue de la Palestine ci-dessus montre le voyage que firent Joseph et Marie, les parents de Jésus, de Nazareth, en Galilée, à travers la Samarie, jusqu'à Bethléem en Judée .
(un clic gauche sur chaque image permet de l'agrandir; un clic sur la flèche "page précédente " permet de revenir sur le texte)

Voici quelques citations et images du début de l"ouvrage :

" Il n'est pas d'événement plus banal, en apparence, que la naissance de Jésus -Christ . Pourtant, par son ministère et par sa mort, il a suscité tant de réactions, d'interprétations et de prises de position que les récits de sa vie , en eux-mêmes voués à l'obscurité de l'Histoire, ont atteint à une dimension universelle ".



"Dans l'évangile de saint Luc : ~En ce temps-là, l'empereur Auguste donna l'ordre de faire le recensement de tous les habitants de l'Empire romain .[...] Tous les gens allaient se faire inscrire, en se rendant chacun dans sa propre ville .~ Ainsi, Joseph et Marie prirent le chemin de Bethléem, ville natale des ancêtres de Joseph, et Jésus naquit dans la cité de David " .


" Hérode était devenu roi de Judée par suite de manoeuvres politiques ; aussi défendait-il sa couronne avec acharnement, ayant recours à l'intrigue et à la violence . La nouvelle de la naissance d'un "roi des Juifs " lui fit craindre de perdre son trône. La bible nous dit qu'il convoqua en secret les Mages qui étaient venus à la recherche du roi nouveau-né . Il les questionna, voulant savoir où était l'enfant, prétendant, lui aussi, lui rendre hommage . En réalité, Hérode voulait la mort de Jésus . Avertis de ce projet en rêve, après leur découverte de Jésus, les Mages se gardèrent bien de revoir Hérode ".

"A leur retour d'Egypte, Marie et Joseph revinrent à Nazareth, où, selon saint Luc, Jésus ~grandissait et se fortifiait ~

Jésus ayant été un enfant de la campagne, les images tirées de la vie rurale abondent dans son enseignement " .

A bientôt, Gerboise .

mercredi 19 décembre 2007

Bonne humeur , Sourires , Rires : Nuances infinies des réalités complexes du risible ; expressions normales ou singularités de la vie humaine ?



Il y a un an et neuf jours , le dimanche 10 Décembre 2006 , naissait Gerboise , " Savoirs et Réflexions " . Nous allons marquer cet anniversaire , aujourd'hui , en compagnie de ces deux personnages rubicond (couleur qui enlumine un visage, en général large et comiquement épanoui) qui expriment la bonne humeur et la joie de vivre . Qu'il en soit de même pour tous les fidèles lecteurs de notre blog à qui nous souhaitons de bonnes fêtes de Noël .

Dans le "grand monde " ...! on sourit beaucoup, mais on se refuse souvent à rire, à seule fin de ne pas rire comme n'importe qui, de peur de s'encanailler . Dans les milieux " de la campagne " ...! au contraire, le rire est spontané, abondant, bruyant, exubérant . Il parcours une riche gamme, depuis le rire bon enfant jusqu'au rire cruel, depuis le sourire finaud et silencieux qui se retient par politesse, méfiance ou malice, jusqu'aux éclats "à ventre déboutonné " des frairies du midi ou des kermesses du nord, corsées de beuveries grâce à quoi les langues se délient en de savoureuses " histoires paysannes " ou " patoises " .

Les parlers locaux communiquent à cet humour villageois un " goût de terroir " que les connaisseurs apprécient fort, et jugent souvent intraduisible . La même boutade qui fait feu d'artifice quand elle est lancée gaîment en dialecte gascon, provençal ou wallon, devient terne et fait long feu quand on la traduit en français, où pourtant le mot à mot est parfaitement fidèle au sens littéral . Fidèle à la lettre, qui tue le rire, mais non à l'esprit paysan, qui le vivifie .

C'est que le patois insinue avec lui toutes les valeurs terriennes d'inculture et de puérilité, de naïveté méfiante et maligne à la fois, que le langage citadin, produit de culture policée, écarte au contraire par lui-même, puisque ce qu'il suggère, ce sont ces mille valeurs de la vie urbaine, mondaine, savante ou scolaire, dont l'interférence ne peut que figer certaines gaietés dites naïves.

Voici trois anecdotes qui vont vous faire apprécier ces subtilités :
-La première est une aventure paysanne de gendarmes, très rudimentaire comme il convient .

~Un meunier rentre chez lui, la nuit tombante, menant lentement sa charrette à boeufs . A cent pas du moulin, deux gendarmes l'arrêtent : " Procès-verbal, hé, meunier ! Ta lanterne n'est pas allumée après le soleil couché ! -Pas allumée, monsieur le brigadier ? Vous voulez plutôt dire par hasard qu'elle vient d'être tout juste éteinte ? - Et par qui diable éteinte ? Il n'y a personne ici que toi et nous . - Si fait ! Par le vent, té ! " - Pandore, sourcilleux, tâte le verre . "Mais elle est froide, ta lanterne blagueur ! - Baste ! refroidie, pardi ! c'est la vitesse ! " Et il repart nonchalamment vers son moulin, en invitant ses boeufs à la "vitesse " du bout de son aiguillon, au nez des gendarmes désarmés .~

Cette facétie ( plaisanterie très comique et parfois un peu grosse et inconvenante qui fait rire par ses propos, ses actes comiques, son comportement , ses gaillardises), cette malice réjouissante "ne dit rien ", ou pas grand chose, au lecteur trop cultivé, autrement et plus exigeant . Mais nous savons des amateurs qu'elle fait rire de bon coeur, dite en ce patois qui porte en lui l'expression d'une structure spéciale de la pensée collective .

- La deuxième se situe dans le Périgord, où la malice paysanne sait pratiquer des roueries calculées et artistement agencées . Témoin cette histoire de curé qui se conte dans ce savoureux terroir, en patois !

~"Au catéchisme, Monsieur le curé a demandé au fils de Célestin, le maréchal-ferrand :Dis-moi 'pétit', quel jour est mort Notre-Seigneur ? -Je ne sais pas, répond l'enfant, tout interdit . Je ne savais même pas qu'il était malade ." Indigné, Monsieur le curé s'en va morigéner ( gronder en faisant de vives remontrances, réprimander) le père . " Célestin, lui dit-il , tu devrais avoir honte que le fils d'une famille de bons chrétiens soit si ignorant ! " Célestin réfléchit prudemment . " Oui, bien, monsieur le curé, dit-il enfin . Mais il faut excuser notre fiston . Ce n'est pas tout de sa faute . Voyez-vous, ici, nous autres, nous ne lisons pas les journaux ." ~

-La troisième a lieu au Château de Versailles .

~ "Quand accouchera votre femme ? demandait Louis XIV à un courtisan . _ Quand il plaira à votre Majesté, répondit le plat personnage " . ~


Absurdité ou désarroi qui ravalent une loi naturelle au rang d'une convention de politesse purement formaliste .

Bonne humeur : il s'agit de la disposition d'esprit de nos deux personnages qui présentent un sourire facile; ils semblent posséder le goût de plaisanter, d'aimer s'amuser; nous pouvons dire qu'ils envisagent la vie sous un jour favorable, qu'ils ont l'air de prendre les choses du bon côté, sans se faire de souci, peut-être par légèreté d'esprit ou volonté d'optimisme . En deux mots : leur tempérament paraît enjoué, guilleret, rieur , la gaieté jaillit de leur visage . Le plaisir de vivre émerge de leur regard jovial sur un visage épanoui (détendu sous l'effet de la joie , grassouillet, aux pommettes roses ). Cette expression hilare, malicieuse , émoustillée ,de sourire aux anges, discrètement rieuse de ces deux visages , exprime, laisse apparaître un sentiment réel de joie, de satisfaction, de sympathie .

Sully Prudhomme dans Solitudes, 1869, p.67, nous décrit une ambiance comparable .

"Au théâtre parfois il se tourne [le poète] et, voyant

La gaîté des badauds qui va se déployant ,

Pour un plat calembour, des loges au parterre ,

Il se sent tout à coup tellement solitaire

Parmi ces gros rieurs au ventre épanoui ..."

L' Univers du rire est immense .

Tous les rires ne sont pas susceptibles de qualification esthétique . Non seulement, il en est qui ne dépassent pas le réflexe purement physiologique du fou-rire ou du gaz hilarant, mais il y a des rires psycho-physiologiques de joie, de jeu, de triomphe, de déception, qui ne correspondent sensiblement à aucune " volonté d'Art "( de sourire) !

Un rire de bonne humeur ou de méchanceté pouvant correspondre, l'un à de l'humour, l'autre à de la haine . Certains sont spirituels, d'autres comiques et humoristiques .

Le rire désarme . Sacarstique ! , parfois pince sans rire : se dit d'une personne qui raille ou plaisante en gardant tout son sérieux . Il y a toutes sortes de rire : rire bruyant, retentissant, sonore ; rire charmant, clair, communicatif, contagieux, convulsif, éclatant, émerveillé, épais, gloussant, gras ; rire étouffé, inextinguible (inassouvissable , fou-rire éclatant qu'on ne peut arrêter) , incoercible (qui continue son mouvement dans l'espace ou le temps sans qu'on puisse l'arrêter , irrésistible ) , irrépressible ; rire énorme, goguenard, ironique, méchant, moqueur, narquois, nerveux , niais ; rire de gorge ; accès, bruit, explosion, parties de rire ; déclencher, exciter, provoquer le rire .

Jean de la Bruyère, 1645-1696, dans les Caractères, Ouvrages de l'esprit, nous dit :

"D'où vient que l'on rit si librement au théâtre, et que l'on a honte d'y pleurer ? Est-il moins dans la nature de s'attendrir sur le pitoyable que d'éclater sur le ridicule ? "

Parfois le rire est une décharge d'un trop plein d'excitation nerveuse : c'est un exutoire utile .

On rit d'un personnage sot, balourd, nigaud, qui manque d'esprit et surtout de jugement ; ou d'un personnage qui " fait le sot " comme d'une dégradation de valeur purement individuelle . Mais on n'est pas sot de la même façon à Paris, à Chicago ou au fin fond du monde !

La vie sociale est organisatrice et même créatrice de rire dans la mesure où elle organise et crée des hiérarchies de valeurs . Et cette mesure est considérable, la société étant la plus grande porteuse de valeurs de toute nature humaine .

Pour clore provisoirement ce thème d'une complexité presque sans limites, peut-on dire s'il est possible, s'il est souhaitable même d'exprimer par une seule formule, aussi simplifiée soit-elle, les nuances infinies du risible, - sourires discrets pour une haute comédie de caractère ou pour un mot d'esprit subtil, inhibitions de l'humain pince-sans-rire, aux esclaffements intempérants d'une gaudriole ?

Oui, nous le redisons : L'Univers du rire est immense et réjouissant .

Bien à vous et encore bonnes fêtes de Noël . Gerboise .





























samedi 8 décembre 2007

Se représenter ... , se faire une idée de ... , se figurer ..., s'imaginer ...?

Une représentation ? ...Toutes les diverses façons dont les objets de pensée redeviennent présents à l'esprit ; ou, au sens concret, les objets redevenus présents à l'esprit ... Toutes les façons -la perception incluse- dont les objets peuvent être présents à l'esprit ... Toute action de jouer une pièce au théâtre, de donner un spectacle .

La représentation ! ... Dans la préface de son essai publié en 1935 à Paris à l'ancienne Librairie Furne, BOIVIN et Cie , Éditeurs, André Cresson, Professeur honoraire au Lycée Louis-le-Grand , nous fait sentir ce que "représente" cette notion , et nous "présente" ses implications profondes dans nos rapports avec nous-même et avec le monde matériel et vivant .

C'est un ouvrage dont nous nous servirons dans notre présentation , et notre "Représentation" des Savoirs et des Réflexions , car il est très précieux pour vous faire comprendre les points de vue de Gerboise concernant les notions d'esprit critique , de maîtrise de soi et de la connaissance, ainsi que celles liées à l'acuité intellectuelle . Nous ne savons pas si ce livre déjà ancien a été republié depuis sa première édition, nous vous conseillons de le rechercher en bibliothèque et de le lire car il vous permettra d'accéder à ces concepts essentiels pour l'esprit .

Voici cette Préface :

"Nous ne croyons pas qu'il y ait des philosophes qui sachent tout . Nous nous demandons même s'il y en a d'assez naïfs pour qu'ils pensent tout savoir ou savoir du moins ce qui est le plus essentiel parce que tout le reste en dépend .
Mais il y a une chose dont nous sommes sûrs . Beaucoup d'entre eux, volontairement ou involontairement, se donnent, en écrivant, l'air de savoir plus qu'ils ne savent . Ils y réussissent par différents moyens, les obscurités, les métaphores poétiques, l'éloquence, les formules qui ont la prétention d'être profondes, alors que, la plupart du temps, elles ne sont que creuses .
Agir ainsi, c'est, pensons nous , rendre, et aux lecteurs, et à la philosophie elle-même, le pire des services .
Celui qui croit un problème résolu alors qu'il ne l'est pas cesse de chercher et perd toute chance de trouver . Celui qui s'habitue à se contenter de propositions, de métaphores et de formules qui ne paraissent significatives que parce qu'elles sont obscures se met hors d'état de penser ensuite d'une façon utile et lumineuse . Les charlatans et les prophètes sont, à cet égard, de bien mauvais maîtres . Ils le sont d'autant plus qu'ils ont plus de talent, comme une femme malade est d'autant plus dangereuse qu'elle est plus jolie et plus séduisante .

Voilà pourquoi nous avons conçu et construit notre livre comme nous l'avons fait . Parmi les questions qui se posent à propos de la représentation, il y en a beaucoup qui ne sont aucunement résolues . Quelques-unes ne le sont que d'une manière plus ou moins probable . Quelques-unes seulement semblent l'être d'une façon à peu près satisfaisante .
Ces questions nous les avons posées dans toute leur netteté .
Nous avons essayé de dire où elles en sont . Nous avons expliqué les raisons pour lesquelles telle solution nous paraissait ou certaine ou probable . Mais nous n'avons pas hésité non plus à souligner nos ignorances ( ... être capable de détecter , d'être conscient de ses propres ignorances est redoutable et demande beaucoup de circonspection ) chaque fois que nous les avons constatées .
Nous espérons que le lecteur nous sera gré de notre franchise . Puisse -t-il sortir de l'étude que nous le convions à poursuivre avec nous pourvu d'un sentiment plus net et des problèmes vertigineux que pose la réflexion philosophique (et toutes les sortes de réflexion quelles que soient leurs natures) sur la représentation, et des solutions qui s'imposent à propos de certains d'entre eux, et de l'immensité des lacunes que, dans un tel sujet, il reste encore à combler "(il est nécessaire d'acquérir le plus rapidement possible cette capacité de pouvoir accéder , à tout moment , à cette précieuse compétence ; il est nécessaire pour cela de réaliser , avec le plus grand réalisme, le plus souvent possible , des constats sur l'état des lieux de notre entendement en ce qui concerne ce problème . Surtout, de ne pas se dire : je suis parfaitement bien tel que je suis , je dois me complaire dans mon ignorance !) .

Nous analyserons des sujets concernant les connaissances techniques, scientifiques et humaines en nous inspirant de toutes les richesses de l'ouvrage de André Cresson en le citant bien entendu chaque fois que nous en éprouverons la nécessité . Bien à vous, Gerboise .

vendredi 7 décembre 2007

Perception du réel

"L'un des obstacles les plus graves que l'homme rencontre dans ses efforts pour la perception du réel est qu'il se fait des choses des idées préconçues *; cette préconception est de la nature même de la pensée, et ne peut donc être exclue ; mais elle trie les signaux émis par le réel, écarte ceux qui ne sont pas attendus et aboutit ainsi, en toute bonne foi, à une sous-estimation ou même à une non-perception d'éléments qui sont souvent cependant essentiels ... L'esprit humain n'accepte pas aisément les informations différentes de celles auxquelles il est préparé ; il enrobe les faits qui ne sont pas à sa thèse dans un écran de rationalité tel que, finalement, ces faits ne sont plus perçus ; ce n'est pas que les les hommes soient de mauvaise foi, c'est plus grave : leur cerveau ne perçoit pas ce qui est contraire à leur représentation du réel ."

Jean Fourastié, Idées Majeures, pour un humanisme de la société scientifique, Éditions Gonthier, Paris, 1966, Bibliothèque Médiations, n° 17 .

* Préconçu :Qui a été imaginé ou admis d'avance .
(Pour la rédaction du Journal, A Gide, 1928, " Commencer sans plan préconçu. Sans trop savoir ce que je veux dire . Mais l'habitude de la logique est à ce point impérieuse que l'esprit souffre de ne plus s'y soumettre "

"Comprendre la signification du monde dans lequel nous vivons, établir la prospective de l'humanité nouvelle qui se dessine sous nos yeux, telle est l'ambition de Jean Fourastié dans Idées Majeures, petit livre publié dans une collection de poche, accessible à tous .
La première partie du livre, du problème de l'accélération du progrès à celui du sens du travail, est une représentation de la pensée économique contemporaine .
La deuxième élargit le débat; composée d'une suite de réflexions sur la méthode expérimentale, la connaissance, l'histoire, l'art, la morale, l'esprit, la religion, elle pose les premiers jalons d'un humanisme possible de la société scientifique dans laquelle, aujourd'hui, (publié en 1966 !) nous entrons ." L'éditeur .

Nous commenterons ce petit ouvrage , d'une richesse incroyable , par la suite ; nous vous recommandons sa lecture qui suscitera dans votre pensée : Savoirs et Réflexions .
Bien à vous, Gerboise .

mercredi 5 décembre 2007

Evidence

" Nul ne peut résister au charme inhérent* à celui qui sait respecter la liberté des autres . Il s'agit là d'un des plus merveilleux paradoxes existant dans les relations humaines ." André Pronovost

-inhérent : joint inséparablement ,
"La beauté du visage est un frêle ornement , mais celle de l'esprit est inhérente et ferme " .
Le terme inhérent est bien éloigné de signifier essentiel, il signifie ce qui est attaché intérieurement, comme adhésion signifie ce qui est attaché extérieurement .
Qualités inhérentes à une personnalité, qui lui appartiennent essentiellement , qui lui sont indissociables . Inhérence exprime également la qualité d'une chose qui est jointe à une autre de façon inséparable .

Quelle est la qualité humaine " inhérente " à la communication , essentielle dans toute manifestation d'interaction absolue , de connivence profonde avec autrui et de très forte influence sur lui ? Bien à vous, Gerboise .

mardi 4 décembre 2007

Humour

"Technocrates , c'est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu'ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posée ." Coluche

lundi 3 décembre 2007

L' Antithèse* ou l'opposition d'idées .

*Expression qui souligne clairement l'opposition, l'antagonisme, de deux mots ou de deux idées, à la faveur, grâce à un rapprochement suggéré le plus souvent par une symétrie de construction . C'est une véritable contradiction que l'on proclame sans se contenir .
C'est l'opposition de deux pensées ou de termes qui se mettent mutuellement en valeur , de deux expressions que l'on associe dans le discours pour en faire mieux ressortir le contraste .
C'est autrement dit , une figure de rhétorique consistant à rapprocher deux opinions ou deux énoncés de sens contraires, afin de donner du relief à la pensée .

Voici quelques exemples pour illustrer un " outil " qui peut être très utile lors des explications dans les domaines de la science et des techniques .

- "Ton bras est invaincu mais pas invincible" (Pierre Corneille ) .
- "L'homme n'est ni ange ni bête" (Blaise Pascal) .
- Pour certains, la curiosité n'est que le désir de savoir ce que les autres ignorent " (Diderot) .
- " Je préfère un grand échec à une petite réussite " (Georges Duhamel) .
- "Borné dans sa nature, infini dans ses voeux" (Lamartine) .
- "L'antithèse est une opposition de vérités qui se donnent jour l'une à l'autre" (La Bruyère) .
- " La licence a vaincu la pudeur, l'audace la crainte, la démence la raison .
- Il y a opposition toutes les fois qu'on rapproche deux idées qui contrastent ; il y a antithèse lorsqu'on choisit les tours (de rédaction) qui rendent l'opposition plus sensible . Ainsi l'opposition est plus dans les idées, et l'antithèse est plus dans les mots . (Condillac, L'art d'écrire) .
- "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire".
- Démarche de l'esprit, niant ce qu'il avait affirmé dans la thèse (la proposition), avant de passer à la synthèse (la conclusion) ,Hegel .
- Idée ou personnalité entièrement opposée à une autre . "Le premier ministre actuel est l'antithèse du précédent.
-L'antithèse d'expression n'est pas cachée, celle d'idées l'est : l'une est variée, l'autre non (Montesquieu) .
-Ce qui s'oppose à autre chose, à quelqu'un . Elle est l'antithèse de sa soeur .

Voici de la matière à réflexions , en vue de nourrir votre pensée . Nous utiliserons ces outils (images )lors de nombreuses descriptions scientifiques . Bien à vous, Gerboise .

dimanche 2 décembre 2007

Il s'agit, ici, des contraintes que la rédaction des lettres de motivation, et celle des contenus des blogs(!) ne subissent malheureusement pas *

* La correction des épreuves d'imprimerie !



"Six, sept, et parfois dix épreuves revenaient raturées, remaniées sans satisfaire le désir de perfection de l'auteur ." Th. Gautier , à propos de H. de Balzac .



Un manuscrit était de retour, venant de l'imprimerie : il avait subi une transformation essentielle , il était, dès lors , fixé en caractères différents de l'écriture manuscrite . Depuis quelques années, beaucoup d'auteurs écrivent directement leurs publications à l'aide du "traitement de texte" d'un ordinateur , avec soi-disant sa forme définitive . Avant , dans le temps, et peut-être encore à l'heure actuelle, certains textes imprimés "à l'ancienne" étaient loin lors de cette première étape, d'avoir acquit leur forme finale, celle d'un livre . Ce manuscrit se présentait (ou se présente encore de nos jours) sous la forme d' "épreuves " : il s'agissait d'une liasse de feuillets volants ou de longues bandes de papier, au fil desquels le texte s'enchaînait d'un seul tenant . C' était une sorte de texte brut, qui n'était pas encore mis en forme, découpé en chapitres et "mis en pages" , selon l'expression technique . En jargon d'imprimerie, on appelait ces épreuves des " placards " .

Le but de cette première mouture du livre était de permettre à l'imprimeur, à l'éditeur et à l'auteur d'apporter toutes les corrections qui s'imposaient . En effet, même si le manuscrit avait été bien préparé, et que nous avions mesuré toute l'attention que requérait, exigeait cette première intervention, des fautes pouvaient encore subsister . En outre, lors de la composition, d'autres erreurs pouvaient venir s'ajouter, plus ou moins nombreuses selon la technique utilisée (linotypie ou photo composition) , selon la rapidité et le sérieux avec lesquels avaient été exécuté le travail .

Les erreurs et les fautes que l'on rencontrait au fil des placards d'imprimerie étaient de natures diverses . Il y avait tout d'abord les erreurs proprement techniques, mécaniques , concernant le caractère typographique (une minuscule en italique au lieu d'une capitale en romain, des caractères gras au lieu de caractères maigres, des symboles mathématiques erronés) et qui provenaient d'un mauvais fonctionnement ou d'une mauvaise programmation de la machine . Mais les plus nombreuses , étaient les fautes de composition proprement dites, comme par exemple des mots , ou des membres de phrases oubliés : les "bourdons " ; ou, au contraire, des mots ou expressions répétés : les " doublons " . Les doublons étaient plus faciles à repérer que les bourdons ; ces derniers , en effet , pouvaient passer inaperçus , si le sens de la phrase n'en souffrait pas . Il fallait également corriger les coupures maladroites de mots en fin de ligne (ce qui n'arrive plus de nos jours avec les traitements de texte) .

L'erreur qui revenait le plus souvent, et qui se glissait sournoisement au cours de la composition, était ce qu'on appelait la " coquille d'imprimerie " . C'est une faute qui portait sur une lettre ou un signe typographique, retourné, transposé ou mis à la place d'un autre . Les coquilles d'un texte imprimé étaient comparables aux fautes de frappe d'un texte dactylographié .

Parfois faciles à déceler (marques du pluriel fautives, mauvaise accentuation en particulier ) , elles étaient généralement beaucoup plus insidieuses lorsque , par exemple , le typographe avait composé " Letour, célèbre oculiste " au lieu de "Letour, célèbre occultiste " ou " un lord élevé à la prairie " au lieu de " un lord élevé à la pairie " . La coquille était particulièrement redoutable dans les noms propres .

Le travail de correction incombait à trois personnes différentes . Le schéma traditionnel était le suivant :
La première personne à intervenir est le correcteur d'imprimerie, qui lisait les épreuves dès qu'elles sortaient de la machine . Il se contentait d'une lecture , c'est-à-dire de vérifier la conformité au manuscrit, ni plus, ni moins . Les erreurs mécaniques étaient ainsi rectifiées avant que les premières épreuves ne parviennent à l' éditeur .
Lorsqu'il recevait ces épreuves, l'éditeur en confiait un ou deux à l'auteur et en gardait plusieurs pour lui, parmi lesquels un exemplaire était remis au service de la correction, qui allait se charger de la seconde lecture .
Lui aussi, le correcteur d'édition, effectuait tout d'abord une lecture copie-copie . Mais en même temps, il procédait à un contrôle qui portait sur la forme ; il veillait particulièrement à la rigueur orthographique (manière d'écrire un mot qui est considérée comme la seule correcte) et syntaxique ( qui concerne les relations entre les unités linguistiques, formes élémentaires du discours , la construction grammaticale des phrases et les fonctions qui leur sont attachées) ,remédiait aux erreurs de noms propres, à une unification défectueuse ( termes abrégés à un endroit et pas à un autre, sigles présentés différemment), etc . Toutes les corrections étaient portées dans la marge des placards, en utilisant un code symbolique, dont chaque signe correspondait à une indication que l'imprimeur devait suivre pour rectifier les erreurs ou modifier le texte : suppression ou ajout d'une ou plusieurs lettres ou mots ; espacements à resserrer ou écarter, mot ou lettre à changer ... Enfin, le correcteur pouvait être amené à poser des questions de fond à l'auteur si le sens d'une phrase lui paraissait équivoque, si un contresens ou une répétition subsistait . Car le correcteur ne devait jamais, bien entendu, procéder lui-même, de sa propre autorité, à une quelconque modification de fond, à moins d'un accord préalable entre l'auteur et l'éditeur (sur des textes qui n'avaient généralement pas de portée littéraire ) .
Mais l'auteur se devait lui aussi de relire très attentivement les épreuves . La présentation typographique de son texte mettait en évidence des maladresses, des mots mal choisis, des phrases trop longues . Il était, hélas, trop tard pour intervenir, bien que la tentation était grande, surtout pour un néophyte, de retravailler ses placards comme s'il s'agissait d'un brouillon ! Le contrat stipulait d'ailleurs qu'au-delà d'une certaine limite, l'auteur devait prendre à sa charge les frais de correction .
Dans son travail de correction, l'auteur devait veiller, s'il était nécessaire , de remplacer un mot par un autre, à choisir un terme ayant approximativement la même longueur, pour éviter les décalages d'une ligne sur l'autre, qui nécessitait parfois de recomposer une page entière ou plus (ce qui ne se produit plus actuellement avec les traitements de texte) . C'est ce qu'on appelait, en termes techniques, la . Il évitait également de faire en s'abstenant de modifier la disposition du texte en paragraphes . Le fait de demander l'enchaînement d'une phrase sur l'autre ou au contraire un alinéa supplémentaire exigeait en effet , la recomposition d'une partie importante du texte .
La dernière étape de la correction consistait à reporter sur un seul jeu d'épreuves l'ensemble des corrections .
Lorsque le total des corrections demandées dépassait un certain pourcentage, l'éditeur demandait à l'imprimeur des secondes, voire des troisièmes épreuves, en particulier si l'ouvrage comportait beaucoup de sous-titres, des tableaux, des notes, des index, des légendes, etc.
On se contentait généralement, sur le deuxième ou le troisième jeu d'épreuves, de relire les , c'est-à-dire celles où une modification avait été demandée, ainsi que les deux ou trois lignes qui suivaient et qui précédaient .
Lorsque l'éditeur estimait que les épreuves sont correctes, il signait alors le , c'est-à-dire l'ordre de d'imprimer l'ouvrage ; théoriquement, l'auteur devait contresigner ce document . Mais pour certains ouvrages, une autre étape s'avérait nécessaire avant le bon à tirer, sanctionnée par le . Des graphiques, des illustrations et leurs légendes étaient alors insérés dans le texte . On portait également la pagination définitive de la table des matières, impossible à concevoir plus tôt, et l'on composait enfin l'index alphabétique avec les renvois de pages .
Quel que soit le soin que l'on apportait à corriger ces épreuves, il subsistait toujours quelques-unes de ces fautes qui conféraient (apportaient)une grande valeur à certains livres d'autrefois ; grâces à elles, en effet, les bibliophiles (personnes qui aiment, recherchent et conservent avec soin et goût les livres rares et précieux) pouvaient (et peuvent encore , naturellement, de nos jours) distinguer les éditions originales des contrefaçons .

Ainsi que cela a été précisé au fil du texte ci-dessus, les conditions matérielles de l' élaboration technique matérielle avant la publication , ont considérablement évolué . Cependant, nous avons pensé que toutes ces péripéties décrites ici pourront vous servir au cours de l'élaboration de vos propres publications quelles quelles soient . Les problèmes qui survenaient en ces temps-là, sont toujours d'actualité lorsqu'il faut remettre un document irréprochable . Bien à vous, Gerboise .

samedi 1 décembre 2007

Les Roses et la vie éphémère, qui ne dure qu'un seul jour .

L'originalité de Ronsard (1524-1585 ) n'est pas dans l'invention du thème . Au Moyen Âge, dans la poésie française, dans la poésie provençale, en Italie, et, au XVI ème siècle, chez presque tous les poètes, on retrouve cette comparaison de la jeunesse et de la rose . Mais Ronsard, avec cette donnée banale, crée une petite scène en trois parties,
-1ère strophe : il y a tableau et geste <Allons voir si...> ; et il semble que la conversation se poursuive, tandis qu'à pas lents, le long d'une allée de grand jardin français, le poète et la jeune fille se dirigent vers la rose qu'ils ont admiré le matin .
-2ème strophe : on les voit devant la rose flétrie, et les réflexions du poète trahissent l'expression des physionomies .
-3ème strophe : le poète tire une conclusion de cette petite scène .

"Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose*
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vêprée*
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil .

Las* ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las ! Las ! ses beautés laissé choir *!
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne*
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse ;
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté ."
( Ode, livre I)

-Déclose : De clore, fermer, on a composé éclore et déclore, ouvrir .
-Vêprée : dérivé de vespre, soir, comme soirée de soir .
-Las : (latin lassum, fatigué . Exclamation qui équivaut à : "Que je suis malheureux !" Nous n'usons plus que du composé hélas !
-Choir : tomber .
-Fleuronne :formé de fleuron, petite fleur .

Pouvez-vous exprimer vos sentiments dans le contexte suivant : Vous avez vu, dans un jardin, de magnifiques roses épanouies, le matin . Le soir, vous allez les voir de nouveau ... Déception !...
Bel exercice d'observation et de rédaction dans cette description de ces roses et de vos sentiments à leur égards . Bien à vous, Gerboise .



vendredi 30 novembre 2007

Initiation personnelle à la connaissance : passer une partie de son temps à étudier ( suite 2) du 27-11-2007



.Image d'autrefois d'une salle de classe, le jour de la leçon d'écriture : la dictée proposée est un exercice scolaire servant à tester les performances des élèves (et parfois des adultes) en matière d'Orthographe et de Grammaire (et de connaissance des mots pièges et rares comme ceux de la fameuse dictée de Mérimée, commandée à l'écrivain par l'impératrice Eugénie en 1857 ) . Il s'agit de la rédaction, bien sûr, mais également de l'élocution, ici celle de la maîtresse durant une lecture lente, où elle fait bien sonner l'articulation des mots et des liaisons , puis d'une lecture plus rapide, lors de la relecture finale du texte d'un bout à l'autre .



B - .L'attention volontaire : l'aperception ; souvenance ; impassibilité :maîtrise de soi .



1 -L'aperception : (une des formes de l'attention , prise de conscience réfléchie de l'objet de la perception , appréhension: fait de saisir par l'esprit, compréhension) .Forme de l'attention qui se cultive.



Chacun le mesure dans la vie de tous les jours . Or, elle est indispensable dans toutes les occupations , les savoirs-faire, les métiers , pratiques et/ou intellectuels . Dans le propre intérêt des apprenants , il est donc nécessaire de l'entraîner aussi chez les élèves, et précocement . En vue de réussir ce processus, cette opération , il est indispensable au départ, de leur assurer des conditions qui vont permettre cet entraînement de l'attention . Le silence, la non agitation des jeunes enfants sont au nombre de ces conditions nécessaires . Et l'effort demandé (et nécessairement expliqué dans ces conséquences) doit être de durée chaque fois croissante .



L'entraînement de l'attention peut se réaliser lors de l'observation de la nature, dans les jeux et dans le maniement des outils et des machines . Mais il doit également intervenir, dans le domaine de la maîtrise des textes , des enseignements historiques, géographiques, géologiques et biologiques . Il doit, bien entendu, prendre part à la pratique de tous les Arts .



2 -La mémorisation, cette mémoire de toute nos sensations et ensuite de nos perceptions, est le type même des facultés que l'on doit voir se développer avec l'entraînement et qu'il devient presque impossible de faire progresser plus tard ; il y a donc un danger certain à supprimer, comme on l'a fait parfois, les exercices qui y font appel - même si leur utilité immédiate n'apparaît pas ; tels sont les textes appris par coeur, le vocabulaire dans les langues, les faits historiques, les données chimiques, les tables de multiplication ...


Qu'une mémoire précise et étendue facilite le raisonnement est, au demeurant, d'une évidence admise dans tous les romans policiers . Leurs énigmes se trouvent résolues en associant divers indices mémorisés . Par cette capacité de rapprocher des contenus apparemment très éloignés les uns des autres, par analogies opérées sur de nombreuses informations accumulées, , l'esprit humain surclassera, pour longtemps encore, les ordinateurs . Bien éloignée des automatismes, cette capacité de mémorisation associative est à cultiver soigneusement .


3 -L'impassibilité : la maîtrise de soi est une qualité ( propriété, caractère, vertu , de quelle espèce, de quelle nature , dont nous avons déjà parlé dans plusieurs billets) plutôt qu'une faculté ( capacité , possibilité de faire, dispositions , pouvoir ) ; mais c'est une qualité qui s'acquiert et qui ouvre à son tour des possibilités diverses . Elle peut se développer par une pratique du sport en équipe, que nous devrions savoir mieux intégrer dans les activités scolaires ; elle peut aussi se cultiver dans l'apprentissage d'un métier manuel, du chant choral ou de la musique d'ensemble .

Elle est apparentée à l'attention (l'enfant domine sa tendance à la distraction) .Elle l'est aussi au jugement (l'enfant domine sa tendance à n'écouter que la voix de la sympathie ou de l'antipathie ) . Elle doit lui permettre aussi de supporter les autres, même s'ils ne lui plaisent pas - ce qui est le début de la vie en société .Et déjà elle mène à un dernier aspect de la formation que doit fournir l'enseignement et qui est, lui, d'ordre moral .

(voir la suite 3) Bien à vous, Gerboise .

jeudi 29 novembre 2007

L'Ail ,toute une panacée universelle et tout un "poème" plein de finesse et d'acuité .


























Images provenant d'un livre remarquable et fascinant . Gerboise vous recommande de vous le procurer ou de le lire en bibliothèque car personne ne peut ignorer tout l'ensemble de son contenu . D'abord le parcours historique des relations de cette plante avec l'humanité, ses vertus médicinales et culinaires et botaniques .



L'image de gauche : Photo de Pierre Mussenot, montre le marché d'Aix en Provence(p.44) ;

L'image de droite : Photo de Rémi Michel , évoque le ramassage de l'ail dans un champ (p. 36) .



Cet ouvrage : Le Livre de L'Ail de Jean-Paul CLEBERT a été publié aux Éditions A . Barthélemy, Collection "Du goût et de l' usage" en 1987 . L'auteur a déjà publié La Provence Antique (Laffont) et de nombreux ouvrages sur la civilisation provençale parmi lesquels :La Provence de Pagnol (Edisud) et le Guide RMC Provence-Côte d'Azur (Flammarion) .



L'éditeur, au verso de la couverture nous précise :



< "Découvert à l'état sauvage dans la steppe kirghize qui s'étend entre l'Oural et l'Irtych, l'ail a été très tôt cultivé . En Egypte, dès l'époque pharaonique, on remarqua sa valeur alimentaire et ses propriétés nutritives . L'historien grec Hérodote rapporte que les manoeuvres qui construisaient les pyramides recevaient quotidiennement d'importantes rations d'ail qui leur donnaient la force nécessaire à ce travail épuisant ..." De l'Egypte à la Provence , on a toujours célébré, l'histoire de ses vertus botaniques, domestiques, magiques, folkloriques et culinaires ... Ecrit avec une "pointe d'ail" qui parfume l'accent méditerranéen, ce livre fait l'éloge de ce condiment qui " relève " aujourd'hui la cuisine internationale en egayant toujours les " aïolis monstres " des fêtes méridionales . >



Dans le chapitre : Vertus littéraires, pages 5I à 60, que Gerboise vous recommande, entre autres, fortement de lire , il s'y se trouve un texte de G. Coquiot , intitulé : La Terre frottée d'ail, Paris, 1925, que voici :



"O Ail, Ail, Ail !... O Ail tout-puissant, très merveilleux assaisonnement, bouquet, arôme, parfum, fleur, odeur, aromate, épice ,

-tu es l'essence, le dictame (un baume qui guérit...) , l'encens qui relève, rehausse, pimente ;

-tu es le fouet, l'aiguillon, qui excite, stimule ;

-ô Ail, tu attises, tu talonnes, tu éperonnes, tu ravigotes ; grain de santé, onguent, panacée, beurre suprême, sel-poivre, tu fortifies, assainis, ragaillardis, fixes le goût ;

-tues le condiment-solo, tu es le roi et l'empereur des juleps (potions adoucissantes et calmantes) ;

-ô Ail, tu es la muscade, le coulis ; ....."

Nous avons trouvé dans l'article : Ail cultivé, de WIKIPEDIA , un hommage de l' Ail que nous ne résistons pas de vous faire apprécier .

Il s'agit du duo toulousain les" Fabulous Trobadors " qui fait de l' Ail une apologie pleine d'humour dans sa chanson intitulée l'alh (l'ail en occitan), de l'album . Après plusieurs couplets qui évoquent les nombreuses propriétés médicinales (réelles ou fantasmées) de la plante, le huitième balaie les objections qui concernent l'odeur :


"L'ail c'est vrai charge l'haleine
Et je veux pas le décharger,
Mais faut pas confondre hygiène
Question de goût et préjugés...
Les belles Languedociennes,
Ne se sentent pas gênées
De fleurer l'ail aborigène
Même quand elles vont flirter !
J'aime mieux les plébéiennes
Aux effluves liliacées
Que ces alinées mondaines
Puant le parfum à plein nez. "


C'est par ce petit fragment de poème, plein d'esprit, que Gerboise termine ici son billet dans lequel il s'agissait de vous faire apprécier ce thème plein de sagesse et d'enseignements concernant cette plante millénaire , qui vous "ouvrira "votre finesse, votre bon-sens et votre disposition à poursuivre votre implication dans l'acquisition des Savoirs et de la Réflexion ... Bien à vous .

mardi 27 novembre 2007

Initiation personnelle à la connaissance : passer une partie de son temps à étudier ( suite 1) du 22-11-2007

http://lesgerboises.blogspot.com/2007/11/initiation-personnelle-la-connaissance.html

Oui, c'est dans ces premières classes , que se joue tout l'avenir d'un être humain !

Photographie d'une maquette , prise à Saint-Malo, à travers la vitrine d'un magasin .

A-Aptitudes au raisonnement et à la réflexion .

Dès son plus jeune âge, l'enfant prend peu à peu conscience du monde qui l'entoure . D'abord , d'un contexte indifférencié dans lequel il incorpore les objets matériels , tous les êtres vivants et lui-même dont il n'a pas encore clairement conscience . Plus tard, il commence à séparer les choses matérielles, les objets , sur lesquels il n'a aucune influence, pas le moindre pouvoir (soit en riant, soit en pleurant) , des êtres vivants , qu'il est devenu capable d'influencer . De ce monde " manipulable ", il va commencer avec le temps, à extraire "sa propre personne" ; cette apparition de son " moi " , caractérisé par son prénom, est une étape cruciale des débuts de l'établissement de son individualité avant qu'il devienne bien conscient de sa propre existence par l'observation et la pratique , par exemple en regardant et en manipulant indéfiniment sa propre main .

L'observation et la pratique manuelle resteront au cours de l'éducation un des moyens privilégiés pour acquérir et maîtriser des connaissances nouvelles . Mais cette acquisition s'accompagne, dès le début , d'un processus de choix, de conceptualisation, d'organisation, qui constitue finalement la faculté de raisonner et de penser . C'est par cet effort répété de rationalisation de la connaissance empirique que le petit enfant apprend à parler, que plus tard le musicien apprend à jouer de son instrument . Toute la faculté de raisonner et de penser se développe ainsi par l'exercice, à condition qu'il soit constamment contrôlé .

Cet exercice peut se pratiquer dans toutes les disciplines ou presque . Il comporte deux aspects également importants : le passage du concret à l'abstrait (ou, pour certains, l'opération inverse) et l'art d'enchaîner sans fautes les idées entre elles . La physique et les mathématiques élémentaires représentent des types assez purs de ces deux aspects . Mais cet exercice se pratique également ailleurs de façon moins visible : il était jadis présent dans l'explication des phénomènes naturels qui constituaient les " leçons de choses" de l'enseignement primaire ; il est important dans l'analyse grammaticale, permettant une compréhension correcte ; on s'y entraîne également dans la lecture attentive des textes, qui presque toujours présentent des exemples de raisonnement, et parfois des modèles de raisonnement contradictoire ; le passage à l'abstrait est, de même, facilité par les rencontres entre des époques différentes, par la comparaison des espèces vivantes ou des langues . Son couronnement légitime demeure, dans l'enseignement secondaire littéraire, la classe de philosophie : elle y consacre en effet le chemin parcouru sur la voie de la pensée générale .

Ces quelques remarques suggèrent déjà que la valeur des divers renseignements devra être jugée non pas tant en fonction de leur utilité pratique immédiate, que, plutôt, en fonction de l'utilité indirecte qu'ils présentent pour la formation de l'esprit .

Celle-ci, bien entendu, suppose aussi l'exercice du jugement . Si la pratique du raisonnement permet d'éviter les pièges des sophismes (paradoxes , qui par des raisonnements faux, malgré une apparence de vérité , trompent ou embarrassent, empêchent de voir la vérité, visent à mettre quelqu'un en difficulté , impliquent la mauvaise foi ) et ceux de l'incohérence, l'observation de la nature, la vérification expérimentale de notions élémentaires de physique et de chimie donnent à l'esprit le sentiment qu'il fait partie d'un monde complexe qui le dépasse ; l'expérience de pensées diverses, venues d'époques et de pays différents, l' "arme" aussi pour lui permettre de résister aux modes, aux conclusions hâtives, aux certitudes incontrôlées . .

Au contact du monde réel et des opinions des autres , ,se forme ainsi la liberté de l'esprit, qui succède alors au conformisme initial de l'ignorance . L'histoire des découvertes scientifiques, avec la révélation des connaissances nouvelles sur le monde et la vie, doit contribuer à ce développement . Les progrès immenses de la connaissance scientifique fournissent aujourd'hui une image générale de l'aventure humaine, de l'explosion initiale d'où a émergé notre monde sensible jusqu'au développement sur terre de la vie, puis de la pensée consciente . L'histoire des découvertes et le développement de la pensée ne donnent pas seulement l'idée de la noblesse du but poursuivi et de la modestie qu'inspire ce progrès sans cesse renouvelé ; ils permettent aussi aux jeunes de situer leur pensée dans un contexte plus large et de mieux apprécier les problèmes les plus importants pour l'homme . Et dans tous les domaines, c'est au contact des idées successivement proposées par leurs prédécesseurs que les jeunes peuvent apprendre à poser les problèmes, à comprendre la pensée des autres et à aller eux-mêmes de l'avant . La connaissance de ces idées peut commencer par des lectures simples, fables ou contes, pour s'élever à la formation des doctrines . Peu à peu les esprits s'aiguiseront et se renforceront dans ce dialogue .

En même temps se développeront, d'ailleurs, des qualités qui leur serviront dans cette activité . On les oublie parfois . En effet, l'intérêt que doit porter l'élève à l'enseignement qu'il suit doit être stimulé par le développement d'initiatives individuelles . Mais, par crainte de faire trop fortement pression sur la spontanéité de l'enfant, on a parfois négligé de développer chez lui des facultés précieuses qui sous-entendent cet intérêt .

Nous poursuivrons cette réflexion bientôt . Gerboise

lundi 26 novembre 2007

Les différents domaines et l'évolution des hautes températures dans l'histoire humaine (1ère partie).

La CRISTALLISATION , la matière solide , la FUSION , la matière liquide , l' ÉBULLITION , les phases gazeuses . Ces changements d'états sont des témoins de l'évolution des sociétés humaines et de notre planète .
Les points de solidification , de fusion et de d'ébullition des différents matériaux sont des constantes à une pression bien déterminée . Ils constituent de véritables traceurs (indicateurs) des conditions de température et de pression qui règnent aux grandes profondeurs dans les différentes zones de la " croûte terrestre " .
De la même façon que la densité permet de mesurer la concentration d'une masse dans un volume donné, de même la température sert à mesurer l'énergie présente dans une quantité de matière donnée . Mesure de l'intensité de la chaleur, la température exerce une influence déterminante sur les événements physiques et du monde vivant ; c'est un phénomène dont nous avons tous une conscience permanente dans la vie de tous les jours .
La connaissance de la température prend chez l'être humain la forme d'une sensibilité biologique . Les sensations tactiles nous permettent de constater que des objets sont froids ou chauds au toucher, selon que la chaleur quitte notre corps pour pénétrer dans l'objet ou qu'elle quitte l'objet pour pénétrer dans notre corps et, ainsi, modifier l'état de nos capteurs thermiques qui alors, émettent un signal vers notre cerveau . Dans le premier cas, la température du corps s'abaisse au point de contact ; dans le second cas, elle s'élève . Mais dans l'un et l'autre cas, le cerveau interprète l'évènement de manière appropriée . La chaleur et le froid peuvent également se faire sentir à distance, comme lorsqu'on se tient devant un brasier, un feu de cheminée, ou , devant la masse de glace d'une cascade solidifiée l'hiver, ainsi que devant la porte ouverte d'un réfrigérateur . Dans les premières circonstances, les courants aériens et le rayonnement portent la chaleur du feu vers notre corps ; dans les suivantes, la chaleur se propage de notre corps vers la glace ou vers l'enceinte réfrigérante .

Les premières tentatives de mesure objective de la température datent de 1593, année où Galilée inventa le "thermomètre" ( du grec " mesure de la chaleur") .A l'époque des observateurs avaient remarqué que les objets tendent à se dilater lorsque la température ( la chaleur devient plus importante) augmente, et Galilée pensa utiliser l'étendue de cette dilatation comme mesure de la température .
Galilée chauffa une ampoule creuse, à laquelle était soudé un long tube dans lequel l'air pouvait pénétrer . Puis il retourna l'ampoule et plongea le tube dans une bassine pleine d'eau . L'ampoule se refroidit, l'air qui y était enfermé se contracta et l'eau remonta dans le tube . Plus tard, quand la température s'éleva et que l'air prisonnier de l'ampoule se dilata, le niveau d'eau redescendit ; quand la température diminua, le niveau d'eau s'éleva à nouveau . L'expérience était assez grossière, puisque les variations survenues dans la pression de l'air extérieur faisaient également monter ou descendre le niveau, mais ce n'était là qu'un début, un commencement, la réalisation d'une véritable expérience scientifique .

En 1654, le grand-duc Ferdinand II de Toscane (1610-1670) fut le premier à utiliser une ampoule à laquelle était fixé un tube scellé . L'ampoule était remplie d'alcool, et les mouvements du liquide dans le tube ne dépendaient que de la température ; la pression de l'air extérieur ne jouait aucun rôle .
Le premier thermomètre suffisamment précis pour être utilisé dans des expériences scientifiques fut conçu par le physicien allemand Daniel Gabriel Fahrenheit (1686-1736) .
En 1714, il emplit l'ampoule du thermomètre de mercure pur (ce métal se présente à l'état liquide à la température ambiante) et le scella après avoir fait le vide .
Il établit ensuite une échelle permettant de mesurer la température . Il plaça le thermomètre dans un mélange d'eau, de glace et de sel afin de marquer le degré zéro . Il donna la cote 96 à la température corporelle d'une personne en bonne santé en plaçant dans sa bouche l'ampoule du thermomètre . Grâce à cette échelle, il situa le point de congélation de l'eau à 32° et son point d'ébullition à 212° . (De nos jours, la température corporelle d'une personne en bonne santé est estimée à 98°6 .)
L' <échelle Fahrenheit> n'est plus guère utilisée que dans les pays anglo-saxons, où son usage commence même à disparaître . Les températures que nous venons de citer sont respectivement notées 32 °F , 212° F et 98,6° F sur cette échelle .


En 1743 , l'astronome suédois Anders Celcius (1701-1744) conçut une échelle où le point de congélation de l'eau était fixé à 0° et le point d'ébullition à 100° . Elle portait à l'origine le nom d'<échelle centigrade> , d'après un mot latin signifiant . Ce n'est qu'en 1948 qu'elle fut rebaptisée <échelle Celcius>, en l'honneur de son inventeur . Les températures de congélation et d'ébullition de l'eau pure (la présence de corps à l'état dissous modifie ces valeurs) à la pression atmosphérique normale sont de 0° C et 100°C .

C'est uniquement lorsqu'on disposa de thermomètres précis que l'on pu se demander quelles seraient les températures maximales rencontrées .

La température normale de notre environnement varie selon l'heure du jour , les courants aériens et selon les saisons . Elle est parfois plus élevée que la température normale du corps, qui est de 37° C .

Certaines températures enregistrées à la surface de la Terre ou de sa proche banlieue sont encore plus élevées que la température générale de l'atmosphère à laquelle nous sommes habitués . Les éclairs, ,durant un orage, impliquent de très hautes températures pendant un temps très bref et dans des points très localisés .

Les éruptions volcaniques ne donnent pas lieu à des températures aussi élevées, mais elles se manifestent pendant des périodes assez longues . Dans l'un où l'autre cas, des incendies de forêt peuvent se produire .

L' Homos erectus (l'homme debout, dressé!) pendant des milliers d'années ne pouvait utiliser que le feu récupéré sur des matériaux enflammés par des causes naturelles - la foudre, principalement - avant de l'entretenir avec amour, dévotion . Si le feu mourait, s'éteignait , ces hommes devaient dérober un brandon, un tison, une braise incandescente à une tribu voisine ou attendre qu'un orage déclenche un nouvel incendie .
Ce n'est que vers 7000 ans av. J.-C. que les êtres humains apprirent à faire naître une flamme - par le moyen de la friction (effet du frottement intense d'une tige de bois très dure mise en rotation rapide sur un support plus tendre et très sec) .
Le feu obtenu par ces hommes primitifs est le résultat d'une réaction chimique dans laquelle l'oxygène de l'air se combine aux vapeurs qui se dégagent de matériaux organiques chauffés, tels que le bois ou l'huile . Cette combinaison produit une concentration de chaleur susceptible d'émettre de la lumière ; les températures qui en résultent dépassent les 1000° C .
L'usage du feu permit aux hommes d'atteindre des températures qui, à leur tour, suscitèrent des effets qui n'auraient pu exister autrement . Par exemple, de l'eau dans un récipient, placé sur un feu, se mettra à bouillir, ce qu'aucun facteur d'ordre purement météorologique ne serait parvenu à provoquer . Grâce à la chaleur du feu, la nourriture pouvait être cuite, ce qui eut des conséquences innombrables concernant la digestion et la conservation des aliments . Le sable, mélangé à d'autres ingrédients (fondants) sera transformé en matière vitreuse , avec des argiles ces hommes purent confectionner des briques très résistantes , puis par réduction dans les foyers activés par un courant d'air, enfin obtenir des métaux à partir de certains minerais .

La maîtrise du feu, puis des plus hautes températures ,va permettre aux hommes , de poursuivre une épopée fantastique qui va "aller de l'avant", jusqu'à nos jours . Nous poursuivrons la narration de cette aventure bientôt, et ensuite nous tirerons toutes les conséquences de ces progrès .
Bien à vous, Gerboise .


dimanche 25 novembre 2007

Lueurs , au coeur d'un cratère en veilleuse ,ou au fond de cette rose en éruption ?


Dans l'un ou l'autre contexte de notre "image" , des êtres vivants vont y puiser de la matière ; les volcanologues , des échantillons de laves incandescentes et de gaz dans les effluves nauséabondes , pestilentielles qui sortent des fissures plongeant vers les entrailles de la Terre pour connaître , afin de comprendre ; les abeilles , les nectars aux parfums qu' exhalent cette rosacée à l'arôme suave et subtil pour survivre et indirectement , féconder!

Dans ces analogies (?) , les exhalaisons , de ces environnements métaphoriques , soient mortelles , soient énivrantes , ne laissent ces êtres vivants indifférents . De nombreux poétes ont présenté et fait l'apologie de ces "bouches de feu" dantesques et /ou de ces rosacées épanouies , des églantiers aux roses sophistiquées contemporaines , qui ont cotoyé l'Humanité durant des temps immémoriaux .

"Salut, rose vermeille ! salut, reine des fleurs !

Le matin a vu à peine ta fleur éclose ,

Que, emportés d'un doux zèle, les jeunes zéphyrs

Aux bosquets enchantés racontent la naissance ;

Et le printemps ravi, que décore ton éclat ,

Te remet le sceptre et la couronne de Flore .

Oh ! tu mérite bien la royauté aimable

Que décerne à ta beauté la main du printemps !

N'es-tu pas le riant interprète de nos coeurs ,

L'amour du poète, et l'ornement de la vierge ?

D'un éclat enflammé, tu fais briller, ô fleur ,

Du printemps parfumé le sein frais et vermeil .

Tu reposes et souris au fond de la pudeur ,

Et de tes roses le char du matin est rougi ,

Mais, hélas ! combien tes couleurs vont durer peu !

L'aube leur versa en vain le tribut de ses pleurs ;

Deux soleils ont, en passant, hâté sa vieillesse :

Riche ce matiin encor de jeunesse et de grâce ,

Elle était l'amour et l'espérance du jardin ;

Mais, dans l'espace d'un jour , la rose a vieilli .

De cette tête , ornée en vain par les Grâces ,

J'ai vu, le soir, la couronne fanée tomber ;

Et, sur les gazons fleuris , les zéphyrs ingrats

Ont roulés à mes pieds les débris de la rose ."

L'auteur est inconnu de Gerboise , navré !

A bientôt , Gerboise .

samedi 24 novembre 2007

Que d'énergie perdue ! Quelles sont les causes de ces mouvements de la mer ?

La promenade du sillon à Rochebonne (Saint-Malo) devant l' Hôtel des Acacias ,aux grandes marées de septembre, lors d'une forte dépression " du baromètre " ! Photo prise avec un Canon EOS 30 D , derrière une vitre .
Mois de septembre à Saint-Malo ; la marée monte, le vent s'est levé, les vagues, furieuses, se ruent sur les soubassements de la digue du "Sillon" .
Sera-t-il possible , un jour , de " ravir " toute (du moins une partie ) de cette énergie actuellement dissipée , dilapidée inutilement par ces masses d'eau qui attaquent les rivages et actuellement ne font qu ' éroder les matériaux. Voici un beau sujet de réflexion ! Pourquoi Gerboise et tous ses lecteurs, ne penseraient-ils pas à ce défi . Beau sujet de réflexion, n'est-ce pas ? Est-il utopique ? Gerboise ne le sait à priori . Mais quel bel exercice pour l'esprit d'entreprendre simplement , pour la " beauté du geste " , et "notre culture générale" , cette recherche. A bientôt, Gerboise .

jeudi 22 novembre 2007

Initiation personnelle à la connaissance : passer une partie de son temps à étudier .


Cette image , ci-dessus , représente au Moyen Âge un contexte particulier des rapports au savoir .

Première Partie .

Enseigner , c'est résister à la tentation du laisser aller , c'est apprendre , faire comprendre surtout à soi-même , à son propre esprit , et à celui de l'autre bien entendu , quel qu'il soit ( à autrui donc ) , la nécessité de se construire seul .

L'acquisition du savoir sous toutes ses formes , doit permettre à l'esprit et à la personnalité de chacun de se développer ; il doit aussi former des citoyens qui puissent jouer un rôle pleinement utile dans la société . La difficulté fondamentale de cette activité vient de ce qu'il faut conjuguer ces deux buts en tenant compte de la diversité des capacités et des tempéraments chez les êtres humains .


I - La construction de l'esprit et de la personnalité ( ce qui fait qu'un être humain est lui-même et non pas un autre ; individualité, chaque être humain forme un tout distinct par rapport à l'espèce humaine ) d'un individu pour qu'il devienne un citoyen .

La diversité biologique des êtres humains est un des acquis les plus évidents des recherches contemporaines , (celles en particulier qui concernent la composition du sang) . Cette diversité, qui transcende (dépasse) la notion ancienne de race, fait de chaque individu un être irremplaçable dont les qualités et les potentialités (capacités) innées jouent très certainement un rôle qu'il est nécessaire de prendre en compte et respecter (admettre) .

Cependant, cette donnée biologique originelle peut être profondément développée par la pratique de sa propre formation . Enseigner à soi-même et à autrui, ce n'est pas seulement, de ce point de vue, acquérir pour soi ou transmettre des connaissances diversifiées à l'autre . C'est aussi , c'est surtout, former l'esprit . On sait que toute activité, toute faculté qui n'est pas exercée régulièrement, cesse de se développer, puis s'atrophie ; une fois ce moment atteint, aucun effort ne pourra les raviver (faire renaître) .

Contrairement à ce que l'on a cru longtemps, les structures du cerveau humain ne sont pas figées (fixées) définitivement au moment où l'enfant vient au monde . Ce que cet enfant va ensuite vivre, voir, entendre, sentir, apprécier, subir ; toutes ses occupations, ses études, ses lectures, ses écoutes, ses rencontres, seront à l'origine de la progression et de l'achèvement de l'agencement de ce qui représente encore au début que des activités cérébrales en puissance, et largement modulables (adaptables) . Certaines voies de la conduction nerveuse s'ouvriront, se développeront, s'épanouiront (de nouvelles liaisons synaptiques , entre neurones , s'établiront) . D'autres au contraire, inutilisées, se fermeront pour toujours(il s'agit des synapses ne recevant plus de neurotransmetteurs à travers leurs "espaces synaptiques" ; ces derniers disparaissent) .Les observations scientifiques de ces dernières années donnent à penser qu'entre la naissance et la puberté, les connexions entre les neurones se modifient par vagues successives sous l'influence de l'activité cérébrale, qui oriente ainsi leurs configurations (assemblages) . Des images microscopiques saisissantes montrent comment le cône de croissance du neurone, véritable " tête chercheuse ", chemine pour choisir comme cible les neurones avec lesquels il établira une correspondance fonctionnelle . Des observations indiquent que la possibilité de prononcer certains sons se développe ou, au contraire, disparaît chez le jeune enfant, selon que le langage qu'il apprend comporte ou non ces sons .

Voilà, semble -t-il, des données qu'il est important de garder en mémoire pour se convaincre qu'à chaque instant du jeune âge se joue l'avenir du cerveau, que la formation reçue par un enfant influencera pour toujours ses structures mentales et qu'une fondation des savoirs imparfaite aura de grandes chances d'être sans recours dans le futur .

Dans la scolarité du premier et du second degré, les facultés qu'il est obligatoire de développer chez l'enfant, sous peine de les voir végéter, stagner, s'atrophier , couvrent un domaine immense

Nous poursuivrons le développement de cet important sujet dans une deuxième partie ; Bien à vous , Gerboise .