dimanche 29 juin 2008

Premières clartés du matin : Réflexions sur le changement (1) climatique .

Cyclone , dépression, vu de l'espace ; l'œil est parfaitement visible au centre du système tourbillonnaire . En météorologie, Tempête caractérisée par le mouvement giratoire ascendant du vent autour d'une zone de basse pression où il a été attiré violemment d'une zone de haute pression .

"L'empire du climat est le premier de tous les empires, parce qu'il forme la différence des caractères et des passions des hommes " .

Montesquieu, L'Esprit des lois, 1748 .

" Le Climat devenu (*) fou (**)" ;
expression utilisée dans le livre de Philippe J. DUBOIS et Pierre LEFEVRE , Un nouveau climat : Les enjeux du réchauffement climatique, aux Éditions de la Martinière, octobre 2003 .

(1) changement d'état, de forme, de nature, de propriétés, de temps . Le changement, état de ce qui évolue, se modifie . Changement brusque, total, ou graduel, progressif, en mieux ou en mal .

(*) Cette expression :" Le climat devenu fou " est impropre (qui ne convient pas pour exprimer la réalité de cette situation actuelle pour plusieurs raisons : c'est une impropriété qui dénature le sens des phénomènes ) pour plusieurs raisons qui sont liées à la signification du terme " fou " mais surtout celle du verbe " devenir " .

- fou : qui agit, se comporte d'une façon peu sensée, anormale (bizarre, détraquée ) par rapport à quoi ?, c'est là le problème ! , contraire à la raison .
- fou : dont les mouvements sont irréguliers, imprévisibles, incontrôlables, extraordinaires (qui étonnent, suscitent la surprise) , excessifs (sans nuances, qui dépasse la mesure) , démesurés, insensés (contraires au bon sens) . Cela s'interprète d'une certaine façon : pourquoi ? N'est-ce pas relatif à un certain contexte ?

- devenir : se dit pour marquer le passage d'un état à un autre , d'une situation à une autre [par rapport à ce qui est immuable, statique , ou variable : peut-on croire un seul instant que cet état de chose actuel n' a pu vraiment exister dans les temps immémoriaux de notre planète , historiques et /ou géologiques ?], ou d'un moment du temps à celui qui suit : les changements , les devenirs incessants du monde, des choses, des événements, des êtres ... ; commencer à être [ ce qu'on n'était pas] ; être dans un état, avoir un sort, un résultat nouveau .

Le devenir est opposé à l'être : commencer, être en voie d'être ce qu'on était pas ; devenir, implique d'avoir changé , que l'état précédent n'était pas celui qui existe actuellement . Mais tout nous prouve ( voir les ouvrages d'Emmanuel Le Roy Ladurie cités dans notre billet du 25 mai 2008 et des traités de Géologie historique ) que des événements climatiques, des changements majeurs de même nature à la surface de notre planète, se produisirent sans interruption du Moyen-Age à nos jours, mais également depuis les temps les plus reculés où ces événements ont laissé des traces dans les sédiments qui ont été épargnés par les transformations mécaniques et thermiques lors des enfouissements dans les profondeurs de l'écorce terrestre et visibles actuellement grâce aux phénomènes des érosions successives .

C'est pour toutes ces raisons et d'autres que nous aborderons plus tard , que cette expression :
LE CLIMAT DEVENU FOU nous est insupportable, car elle dénature la réalité ; elle est subversive, destructive des valeurs en défigurant, en faussant la réalité scientifique, donc inadmissible dans un ouvrage de cette nature . A toutes les époques, des manifestations physiques se sont produites à la surface de la Terre . Elles ont d'une manière indubitable (dont on ne peut pas douter) , inéluctable (qu ' aucun être humain ne peut empêcher, ni influencer, car ou ces êtres n'étaient pas encore apparus sur Terre, ou leur maîtrise des éléments et de la matière était incompatible avec leur degré d'évolution technique et donc il ne pouvait exister une quelconque influence sur ces phénomènes météorologiques) nullement pu influencer significativement les conditions terrestres !

Bien à vous, Gerboise .

jeudi 26 juin 2008

Premières clartés du matin : Courte réflexion sur lesvaleurs .


" La politique, qui est l'art du compromis ( arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles, chaque interlocuteur abandonnant à son adversaire un point de la discussion) , peut-elle se référer ( se fonder sur) à l'honneur ( à la dignité morale, considération qui s'attache au mérite, à la vertu, aux talents ) , et déjouer ( faire échec à ) les pièges ( dangers cachés où l'on risque de tomber par ignorance ou par imprudence ) des honneurs ? ~ ... notre société est maintenant moins préoccupée de l' Honneur ( bien moral attaché au sentiment d'être digne d'estime ) que des honneurs ( manifestations extérieures) . Elle est une société de représentation ( dans laquelle "on se donne à voir ! " , on se fait remarquer, on se livre aux regards ) plus que de conviction ( de certitude, d' opinion ferme, de détermination ) . L'homme se penche sur les sondages comme Narcisse ( le personnage de la mythologie, l' homme qui se contemple, s'admire, prend plaisir à s'occuper de lui -même ) sur l'eau, pour y chercher le reflet de son image ( celle que les autres ont de lui, non vraiment celle de lui-même , mais celle qu'il veut faire apparaître , et qui ne correspond pas à la réalité). ~ " .

Noël Copin, était depuis 1985 directeur de la rédaction du Journal La Croix . En Mars 1991, il avait publié un important article :Vraies valeurs et fausses monnaies dans un ouvrage des éditions autrement, Série Morales n° 3 , L'honneur . Image de soi ou don de soi un idéal équivoque, ouvrage dirigé par Marie Gautheron . La collection est dirigée par Nicole Czechowski .
Son article, est d'une très grande qualité, à tous les points de vue , et mérite d'être connu . Il y développe un esprit critique qui est un exemple à suivre .

Bien à vous, Gerboise .

vendredi 20 juin 2008

Incitation (1) à la prudence (2) : Le testament (3) d'un savant (4) .

(1) incitation : conduire quelqu'un a avoir un comportement, une attitude, une influence .
(2) prudence : attitude d'esprit de celui qui, réfléchissant aux conséquences de ses actes, prend ses dispositions pour éviter des erreurs, des malheurs possibles, s'abstient de tout ce qu'il "croit", [ et c'est là le problème ! ] pouvoir être la source de dommages qui donnent lieu, qui font naître, qui encouragent la persistance dans l'inexactitude, la fausse apparence et ainsi induisent en préjugés erronés .
(3) testament : dernière œuvre, dernier écrit, considérés comme la suprême expression de la pensée et de l'art de quelqu'un .
(4) savant : personne qui, par ses connaissances et ses recherches, a contribué à l'élaboration, au progrès d'une science et, plus spécialement, d'une science expérimentale ou exacte .

Le testament d'un savant : Pasteur , s'adressant au Président de la République Sadi Carnot .

Le 14 Novembre 1888, en présence du Président de la République, Sadi Carnot, fut inauguré l'Institut Pasteur, qui avait été édifié à l'aide d'une souscription internationale . Dans un discours, que dut lire son fils, l'émotion empêchant Pasteur de le prononcer, le grand savant fit en quelque sorte "son testament" .
Il rassembla en quelques phrases les idées qui lui étaient les plus chères, et que domine une foi ardente ( sentiment très vif , profond ) en la science : En fait ,celles de l'Esprit Scientifique .

" Cet enthousiasme que vous avez eu dès la première heure, gardez-le, mes chers collaborateurs, mais donnez-lui pour compagnon inséparable un sévère contrôle .

N'avancez rien qui ne puisse être prouvé d'une façon simple et décisive .

Ayez le culte de l'esprit critique .
Réduit à lui seul, il n'est ni un éveilleur d'idées, ni un stimulant de grandes choses . Sans lui tout est caduc ( qui n'a plus cours, qui touche à sa fin) . Il a toujours le dernier mot . Ce que je vous demande là, et ce que vous demanderez à votre tour aux disciples que vous formerez est ce qu'il y a de plus difficile à l'inventeur .

Croire que l'on a trouvé un fait scientifique important, avoir la fièvre de l'annoncer, et se contraindre des journées, des semaines, parfois des années à se combattre soi-même, à s'efforcer de ruiner ses propres expériences, et ne proclamer sa découverte que lorsqu'on a épuisé toutes les hypothèses contraires, oui, c'est une tâche ardue ( qui demande beaucoup de courage, de stoïcisme, de volonté et même parfois d'héroïsme !) .

Mais quand, après tant d'efforts, on est enfin arrivé à la certitude, on éprouve une des plus grandes joies que puisse ressentir l'âme humaine, et la pensée que l'on attribuera à l'honneur de son pays rend cette joie plus profonde encore .
Si la science n'a pas de patrie, l'homme de science doit en avoir une et c'est à elle qu'il doit reporter l'influence que ses travaux peuvent avoir dans le monde .
S'il m'était permis, Monsieur le Président, de terminer par une réflexion philosophique provoquée en moi par votre présence dans cette salle de travail, je dirais que deux lois contraires semblent aujourd'hui en lutte : une loi de sang et de mort qui, en imaginant chaque jour de nouveaux moyens de combat, oblige les peuples à être toujours prêts pour le champ de bataille, et une loi de paix, de travail, de salut qui ne songe qu'à délivrer l'homme des fléaux (calamité qui s'abat sur un peuple) qui l'assiègent .
L'une ne cherche que les conquêtes violentes, l'autre que le soulagement de l'humanité . Celle-ci met une vie humaine au-dessus de toutes les victoires; celle-là sacrifierait des centaines de mille existences à l'ambition d'un seul . La loi dont nous sommes les instruments cherche même à travers le carnage ( massacre, tuerie) à guérir les maux sanglants de cette loi de la guerre . Les pansements inspirés par nos méthodes antiseptiques peuvent préserver des milliers de soldats . Laquelle de ces deux lois l'emportera sur l'autre ? Dieu seul le sait, mais ce que nous pouvons assurer, c'est que la science française se sera efforcée, en obéissant à cette loi d'humanité, de reculer les frontières de la vie ."

Nous reviendrons sur cette recommandation concernant l'esprit critique que doit posséder tout honnête citoyen, émanent de la logique et du cœur de cet illustre et prestigieux Homme de science, car elle se situe, actuellement, au centre d'un débat primordial pour notre connaissance des causes du réchauffement climatique . A bientôt, Gerboise .




mercredi 18 juin 2008

Notre langage est parfois dénaturé, altéré dans sa qualité .

Un marché sous la République universelle, démocratique et sociale (du temps de la seconde République 1848-1852 ). Curieuse estampe allégorique qui offre une image de l'âge d'or républicain (seule une partie a été représentée ici en vue seulement d'illustrer une activité commerciale maritime et celle d'une foire continentale, lieux d'échanges où les personnages visibles et indécelables communiquent, dialoguent ... ) . Musée Carnavalet, Paris .

" Lorsque les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté "

( Confucius )


" Le commerce, les migrations, l'accroissement et le mélange des populations semblent avoir non seulement ouvert les yeux (être attentif) des hommes, mais aussi délié (se mettre à parler) leur langue . Ce n'est pas simplement que les marchands rencontraient d'une manière inévitable, et parfois en venaient maîtriser les langages étrangers au cours de leurs voyages, mais en outre que ces voyages les forçaient sans doute aussi à soupeser les différentes connotations (sens particulier d'un énoncé [d'un mot] qui vient s'ajouter au sens ordinaire selon la situation ou le contexte) des mots-clés [ ne serait-ce que pour éviter d'offenser leurs hôtes, ou de se méprendre sur les termes des accords d'échange] , et les menaient par là à entrer en contact avec des conceptions nouvelles et différentes concernant les objets les plus fondamentaux ."
Friedrich A. Hayek,1988 .
Gerboise très attachée au sens des mots, à la maîtrise du langage [sources de liberté] , poursuivra ses réflexions dans d'autres contextes qui, nous l'espérons, vous permettront de donner du sens à vos échanges ...
Bien à vous, Gerboise .


dimanche 15 juin 2008

La météorologie et la climatologie de Monsieur Laurent Cabrol ! : une oasis au milieu d'un désert aride, stérile et annihilisant (*) .

(*) annihilisant : qui détruit tout, anéantit toute connaissance réelle, réduit à néant toute chance de comprendre et d'être capable d'expliquer les phénomènes complexes .
Gerboise, aux lecteurs du blog "Savoirs et Réflexions" .


Le thème de la modification du climat est abordé par un nombre important d'interlocuteurs de toute nature et de toute condition qui défendent la plupart du temps une seule thèse : les hommes sont certainement les seuls responsables de ce phénomène !
Ce problème est beaucoup plus complexe que certains veulent, désirent, pour diverses raisons, bien le croire ( ! ) ou " le faire croire " malheureusement aux dépens de la vérité, au préjudice de l'authenticité de la réalité . Les évidences qu'ils présentent comme " paroles d'évangile ! ", constituent des " contre-vérités " tournant parfois à l'absurde .
Mon acquis professionnel dans de nombreux secteurs industriels et toute mon expérience de chercheur scientifique, m'ont appris qu'il n'y avait que rarement une seule cause, un seul facteur qui agissait , qui intervenait dans les phénomènes naturels et encore davantage lorsque la médiation ( interposition ) humaine était entrée en jeu (en cause) , en action .

La climatologie , la météorologie et de nombreuses autres disciplines des sciences de la Terre, sont passionnantes , formatrices de l'esprit critique et pleines d'enseignements utilisables dans presque toutes les activités humaines . C'est pour cette raison que nous abordons ce sujet enrichissant.

Depuis longtemps , je m'étais interrogé sur ce sujet qui commençait à envahir presque toute les Informations des médias et un grand nombre de publications diverses ainsi que de très nombreux livres . Dès que l'on engage une conversation sur ce sujet , avec un grand nombre de personnes , on découvre une sorte d' inquiétude, une interrogation chez la plupart des gens , cultivés ou non !
Dans mon billet du dimanche 25 Mai 2008, j'ai commencé à présenter cette question en recommandant de prendre connaissance des deux premiers livres de Emmanuel Le Roy Ladurie sur l'Histoire humaine et comparée du climat depuis le XIIIème , aux Éditions Fayard, 2004 , dans lesquels l'auteur présente des siècles de variations climatiques, ainsi que le petit livre passionnant de Laurent Cabrol , ce " Monsieur Météo " dont vous pouvez découvrir une image représentant son recto et son verso ci-dessus . Sur ce dernier en agrandissant par un clic gauche, vous pourrez prendre connaissance d'un résumé de l'éditeur, Le Cherche midi, Paris , 2008, et ensuite acquérir cet ouvrage d'un richesse surprenante pour la modeste somme de 10 euros .

Lecteur ,voici un livre de " bon aloi "(de bonne qualité, qui mérite l'estime, la confiance) , écrit par un homme courageux, de conviction . Indisposé par les rumeurs persistantes, ou plutôt par des informations et des interprétations pernicieuses (nuisibles moralement) qui ne sont que rarement démenties , cet homme , " digne d'être considéré comme un véritable scientifique " car pour chaque facteur pris en compte , tous les éléments, exhaustivement , ont été discutés à charge et à décharge . Il a pris sa plume pour réagir et " semer le bon grain au milieu de cette herbe nuisible qu'est l'ivraie " , inductrice de confusions regrettables qui provoquent un manque de clarté, et donc que l'on saisit mal , car il est impossible de distinguer, de démêler, le vrai du faux . C'est cette dernière considération qui est la plus déplorable, affligeante, désespérante pour l'ancien enseignant-chercheur que j'étais et que je suis toujours lors de l'édification de notre blog Gerboise . Ce qui m'a réjoui, et incité à vous faire connaître son livre, c'est qu'il a su le réaliser et l'écrire avec véhémence (véhément, qui a une grande force expressive, qui entraîne ou émeut ) avec une cohérence et un langage concis, clair, méticuleux, rigoureux, sans obscurités ni ambages (sans détours, de façon précise et directe) . Un langage qui ne laisse place à aucune indécision dans l'esprit .

Ô, noble diseur de " bonne aventure " (au sens non péjoratif , non dépréciatif, non critique ou défavorable du mot ) météorologique, depuis que je vous écoute attentivement sur les ondes, je me suis enrichi d'une expérience fructueuse et inégalable , réconfortante .
Soyez béni, " notre ami " , si comme beaucoup d'auditeurs, je puis me permettre de vous appeler ainsi, vous que nous attendons chaque matin avec impatience : cela ne crée-t-il pas des liens ? Oui, soyez remercié d'avoir eu l'esprit critique nécessaire, plus l'audace, le culot ," dirait-on à Ménilmontant " ou ailleurs ! de vous insurger, tel un être qui n'a pas voulu se laisser enchaîner, manipuler, qui n'a pas abdiqué comme toute cette foule d'imitateurs et de suiveurs . Ces derniers, sont-ils conscients du mal, des dégâts qu'ils créent et engendrent, ancrent , dans les esprits en assénant, en martelant ces contre-vérités par ces paroles et ces écrits sans un seul fondement logique .

Voilà ce que Gerboise voulait vous faire savoir concernant ce petit livre , rédigé par ce " grand bonhomme " , sur un sujet aussi " brûlant "(délicat et dangereux[!], épineux) . Nous reprendrons prochainement le contenu de chaque chapitre critiquement , en examinant leur substance, pour en faire ressortir les qualités, les défauts et quelques rares considérations qui n'y ont pas été relevées, mises en relief .

A bientôt, pour expliciter dans le cadre de l'état d'esprit du blog " Savoirs et Réflexions " toute ces précieuses informations et explications capitales, ces clefs de voûte construites par notre "météorologiste " estimé , et ainsi prendre plaisir à le relire en profondeur .

Bien à vous, Gerboise .

mercredi 11 juin 2008

Géographie illustrée de notre France...par Jules Vernes, Bibliothèque d'Education, Editeur Jean HETZEL, Paris ( suite 1 ).

Hôtel de ville de Bourges, ancienne maison de Jacques Cœur . L' ancienne résidence, ou plutôt forteresse de Jacques Cœur, le surintendant ( titre de certains ministres, sous l'Ancien Régime, charge de, fonction , particulièrement celle de l'administrateur en chef des Affaires du roi ) des finances du Roi Charles VII, est un remarquable édifice du XV ème siècle, dont les murailles sont extérieurement revêtues de sculptures gothiques du plus haut goût ; sa balustrade découpée à jour porte en lettres sculptées la belle devise du célèbre surintendant : " A cœur vaillant rien d'impossible " .

Pour être en mesure d'apprécier les finesses architecturales de cette façade, vous pouvez, par un clic gauche agrandir l'image ; puis la carte du département du Cher ci-dessous , ensuite revenir sur le texte par un même clic sur page précédente . ( suite 1 du dimanche 23 Mars 2008 concernant le département de la Creuse)

Le département du Cher est exactement situé au centre de la France dans le bassin de la Loire et traversé par le méridien de Paris . Le système hydrographique se compose de la Loire, l'Allier et le Cher, dont les nombreux affluents arrosent tout ce territoire de cet ancien Berry .

Bourges, préfecture et chef-lieu du département, est située d'une très-pittoresque façon sur le double versant d'un coteau au confluent de trois rivières, à 232 kilomètres de Paris . Cette vieille et célèbre ville occupe une vaste étendue de terrain, car ses rues sont larges et ses maisons peu élevées; l'air y est pur et sain; ses places sont plantées de beaux arbres, et ses remparts lui font une ceinture d'agréables promenades .
La ville est riche en monuments historiques, non pas en ruines romaines qui rappellent au souvenir l'ancienne métropole de l'Aquitaine, car la vieille enceinte est à peine reconnaissable, mais en édifices du moyen âge, classés et conservés avec soin . Il faut tout d'abord citer sa cathédrale du XIIIème siècle, construite au sommet de la ville, et dont la principale tour est visible dans un rayon de dix lieues (ancienne mesure de distance qui représente environ 4 kilomètres) ; c'est un magnifique vaisseau (allusion aux charpentes de la toiture) à cinq nefs, encore inachevé, et qui reproduit toute la série des styles de quatre siècles, depuis le sévère roman jusqu'au gothique flamboyant qui s'est fondu dans la Renaissance; à la tour neuve, on admire une horloge du XVème siècles qui indique les mouvements du soleil et de la lune . Saint-Bonnet, église du XVIème siècle, est remarquable par les vitraux de l'Escuyer , peintre sur verre .

La ville de Bourges, 615 ans avant l'ère chrétienne, était déjà la capitale de la Gaule, la ville renommée des Bituriges, et la reine des citées gauloises . César, pendant son invasion, l'assiégea, s'en empara, malgré la bravoure de ses défenseurs, et en fit une métropole de l'Aquitaine . Depuis lors, le territoire des Bituriges, c'est-à-dire le Berry, subit la domination romaine, et ne changea de maître que pour passer au pouvoir des Francs pendant le Vème siècle ; A cette époque, les gouverneurs des provinces franques s'abstenaient volontiers de leurs devoirs féodaux, et tenaient à s'affranchir de toute suzeraineté royale ; ils prenaient le titre de comtes, et changeaient leur gouvernement en fiefs héréditaires . Ainsi advint-il du Berry et de ses gouverneurs qui se firent comtes de Bourges .
Pendant deux siècles, ils administrèrent en souverains leurs provinces que les normands ravagèrent quelquefois, et leurs droits étaient si bien acquis au détriment des faibles successeurs de Charlemagne, que l'un d'eux, voulant faire les fonds nécessaires à son départ pour la Terre-Sainte, vendit 60000 sols d'or son comté au roi Philippe Ier .
Pendant 250 ans, le Berry resta annexé à la couronne de France, jusqu'au moment où le roi Jean en fit un duché-pairie (terre à laquelle était attaché le titre de duc et de pair) en faveur de son troisième fils . Ce duché passa successivement, sous forme d'apanage, aux enfants de Charles VI, au fils de Charles VII, servit de douaire (portion de biens qui est donnée à une femme par son mari à l'occasion du mariage, dont elle jouit pour son entretien après la mort de son mari, et qui descend après elle à ses enfants) à différentes reines de France, et fut définitivement incorporé par Louis XI au domaine royal .
Au XVIème siècle, les guerres de religion troublèrent ce pays si difficile à fixer; se fut dans ses campagnes que Calvin ( réformateur religieux, qui étudia le droit à l'Université de Bourges) fit ses premières prédications et enrôla ses premiers prosélytes ( tout nouveau converti à une religion quelconque) . Le Berry fut alors troublé par les idées de réforme, et surtout par les réformistes qui s'emparèrent de sa capitale et la pillèrent complètement ; mais il compta de longues années de tranquillité pendant le règne de Henri IV, et sut même se soustraire aux dissensions (être en désaccord) politiques de la France et à l'influence de ses chefs les plus déterminés . Aussi, pendant la minorité de Louis XIII, son territoire n'eut-il à souffrir de la guerre que durant quelques mois .
Ce fut dans le Berry qu'on essaya pour la première fois, sous Louis XVI, le système des administrations provinciales, système qui amena la division départementale de la France .
En 1790, le département du Cher fut formé avec quelques portions du Berry et du Bourbonnais .
Pendant la Révolution, le nouveau département sut se soustraire aux excès de la terreur ; quand, après les désastres de 1815, l'armée de la Loire fut licenciée, ce licenciement s'opéra en grande partie sur son territoire, mais sans trouble, sans agitation, et ces braves soldats qui avaient si glorieusement combattu sous le drapeau tricolore, toujours dévoués à leur patrie, désintéressés et purs, rentrèrent paisiblement chez eux . Ce n'étaient pas les brigands de la Loire, comme la Restauration affectait de les qualifier, mais des soldats redevenus citoyens qui retournaient au foyer domestique .

Ainsi, nous allons continuer notre tour de France en vue de vous faire découvrir toutes les merveilles , surtout architecturales, de notre merveilleux pays . A bientôt, Gerboise .

lundi 9 juin 2008

Premières clartés du matin : Un nid dans les roseaux , une vie de famille : les oisillons affamés de la rousserolle effarvatte attendent la becquée .



Une roselière ( marais où poussent des roseaux) , lieu qui offre aux oiseaux un abri constitué de des hampes ( tiges allongées des roseaux) serrées, impénétrables aux rapaces . Nous sommes ici dans un monde vertical . Cependant les jeunes rousserolles vers le quinzième jour, grimperont déjà le long des tiges pour atteindre la "canopée" ( terme imagé correspondant à la couche supérieure de la végétation très dense d'une forêt tropicale , ne laissant pas pénétrer la lumière jusqu'au sol ) des marais .

Cette image idyllique , scène masquée au milieu de ces plantes aquatiques, qui rappelle une aventure d'amour maternel naïve et tendre dans ce décor champêtre vous permettra , en ces premiers jours de Mai, de découvrir que les savoirs et les réflexions se " nichent " partout et qu'il est parfois très laborieux de les découvrir avant d'en posséder la jouissance !

Bien à vous, Gerboise .

dimanche 8 juin 2008

L'entourage,le milieu* bénéfique,ou maléfique, [positif ou négatif] dans lequel,enfant, nos habitudes se sont ancrées dans l'Être que nous sommes...**

La parole : Raconter ! , le Récit ! Ce fut durant des millénaires la seule voie possible pour transférer les savoirs entre les peuples et les individus . Puis, vint l' Ecriture et le Livre !

(*) Le milieu : ce qui entoure, ce dans quoi une chose ou un être se trouve et intervient d'une manière ou d'une autre lui-même dans ce contexte . Ensemble des objets matériels, des êtres vivants, [humains et animaux] , des circonstances physiques et sociales qui influencent un organisme . L'entourage matériel, mais également moral d'une personne, le groupe social où elle vit ; l'ambiance, le mimétisme : ce phénomène d'imitation qui fait que l'on adopte, que l'on prend l' apparence de la société dans laquelle on se trouve ; imitation inconsciente par laquelle l'homme adopte le comportement, le langage, les idées de ceux parmi lesquels il vit et surtout s'est développé dans son enfance, dans sa jeunesse .
(**) ... où, petit à petit, une imprégnation totale, indélébile, définitive, s'est produite lors de notre contact avec cette Société et cette Nature , propices, favorables ou, néfastes, nuisibles, pernicieuses . Cet ensemble de circonstances, quoiqu'il arrive ensuite, est crucial, déterminant, décisif . Le " Moi " de la personne est construit, de façon immuable, même lorsque des efforts gigantesques sont investis (Chassez le naturel, ce dernier revient au galop ) .

C'est là toute la question essentielle qui est posée ici !

Ou bien, le milieu est bénéfique et nous "élève", en quelque sorte, nous "grandit";
Ou alors, dans des circonstances opposées, nous font plonger dans l'indifférence ou pire, dans le négativisme ( dans le domaine de la pensée : attitude de l'esprit qui dit systématiquement non aux idées des autres ; dans le domaine de l'action : chez le subalterne , résistance systématique à toutes les sollicitations, à toutes les directives ; chez celui qui dispose de quelque autorité , attitude consistant à ne formuler que des défenses et à ne voir que le mal à réprimer) .



Consulter le plus possible l'entourage , les milieux fréquentés par les êtres humains, quels qu'ils soient , est une nécessité pour qui veut enrichir et faire prospérer son esprit . C'est une très belle leçon que nous présentent ici ces "Contes des Mille et Une Nuits" et particulièrement cette gravure .

" ... je cherchais aussi la compagnie des savants des Indes, et je prenais plaisir à les entendre parler ; mais cela ne m'empêchait pas de faire ma cours au roi très régulièrement, ni de m'entretenir avec des gouverneurs et de petits rois, ses tributaires, qui étaient auprès de sa personne . Ils me faisaient mille questions sur mon pays; et, de mon côté, voulant m'instruire des mœurs ou des lois de leurs États, je leur demandais tout ce qui me semblait mériter ma curiosité ..."

Premier voyage de Simbad le Marin, LXXIe nuit, Les Mille et Une Nuits, Contes Arabes traduits par Antoine Galland, Tome 1, Éditions Gallimard, 1979 . Collection LE RAYON D'OR : Les plus grands textes de tous les pays et de tous les temps .

L'initiative ( action de celui qui est le premier à proposer, entreprendre, organiser quelque chose) , le jugement ( faculté de l'esprit permettant de bien statuer, [prendre une décision] , juger de choses qui ne font pas l'objet d'une connaissance immédiate certaine, ni d'une démonstration rigoureuse) , l'émulation (sentiment qui porte à égaler ou à surpasser quelqu'un en mérite, en savoir, en travail ) , le goût du risque, la curiosité ( tendance qui porte à apprendre, à connaître des choses nouvelles, désir de savoir et de comprendre) , l'envie de connaître les progrès de l'ensemble des connaissances [ce qui existe, mais restait inconnu jusque- là ] , la "soif " d'action et de compréhension du monde , qualités génératrices des grandes découvertes, des traits de génie qui ont fait évoluer le monde , l'Humanité, sont des dispositions, des aptitudes exclusivement individuelles qu'aucune collectivité ne disposera en aucune façon, en aucun cas .
Un pays, une nation, où des " groupes de pression ", des associations, des collectivités de toutes natures, réussiraient à ruiner l'effort [ le travail ], individuel, [personnel ], n'accomplirait (ne mènerait plus à bien, ne réaliserait plus) plus aucun progrès, plus une seule avancée, une seule progression .
Les expériences rencontrées, sises dans l'histoire des " Grandes découvertes " démontrent que les aptitudes à faire progresser les connaissances ont toujours été individuelles; aucune collectivité n'a fait "émerger, se dégager du néant " des concepts originels, inédits . La collectivité, en chaque circonstance n'a fait et ne fera que mettre en œuvre (affiner, perfectionner) l'idée maîtresse née dans un cerveau exceptionnel, hors du commun, sans pareil .

Gerboise vous laisse méditer ces réflexions . Bien à vous .

lundi 2 juin 2008

Premières clartés du matin : Réalisme .

" Les sentiments sont la base de l'existence . Le jour où le dévouement, la pitié, l'amour et les illusions qui nous mènent, seraient remplacés par la froide raison, tous les ressorts de l'activité se trouveraient brisés ".

" Les opinions de la majorité des hommes ne se fondent pas sur des arguments, mais sur des haines, des sympathies ou des espérances ".

Dr Gustave Le Bon, Aphorismes du temps présent , 1913, éditions Alcan .

" Permettez-moi donc, de m'en tenir à prendre acte de votre manière de voir, afin d'en faire l'objet de mes réflexions" ...

Général De Gaulle

Voici trois réflexions [des vérités profondes ] que nous avons tenu à vous proposer, car elles sont pleines de sagesse .
Bien à vous, Gerboise .