lundi 19 novembre 2007

Une anecdote (1)peut parfois venir à la rescousse (2)de la signification et des interprétations du langage !

(1) Anecdote : se dit d'un récit bref et piquant , succinct, ordinairement satyrique , correspondant à un fait curieux, particulier, pas ou peu connu, qui peut servir à juger le vrai caractère, la psychologie d'une personne, d'une époque, d'une certaine classe d'hommes , les dessous de faits plus importants .
(2) Prêter main forte , intervenir en faveur .

L'hermétisme (l'opacité ) du langage est, dans une certaine mesure une nécessité , mais il convient d'en limiter les effets nocifs (nuisibles) , la meilleure voie pour cela étant d'en rire .

Et si un auteur scientifique n'a pas su se faire comprendre, au moins de certains de ses lecteurs, c'est que, comme le dit l'usage courant, il se serait "mal exprimé" .
Alors, pour tenter de faire admettre ce fait, la lecture d'un texte qui peut comporter le danger des interprétations univoques (se dit des noms qui s'appliquent dans le même sens à plusieurs choses : baie est univoque à un petit golfe et à un fruit charnu) , où un trait commun apparaît comme déterminant, alors que le vrai déterminant est masqué sous une variation apparente .
L'anecdote, transposée (renversement de l'ordre logique des mots ) de celle de cet homme qui va consulter son médecin , pose aussi le problème de la bonne foi ! Cette bonne foi qui se pose dans le métier des sciences comme dans n'importe quelle autre activité humaine, est à prendre en considération . Du mythomane et du "fumiste" à l'escroc, en passant par le camelot et le courtisan, les "scientistes" (scientisme : tendance à réduire toute connaissance valable à celle que procurent les sciences physico-chimiques , positivisme ) offrent une gamme, peut-être numériquement réduite, mais subtile et si riche en nuances que l'escroquerie ne peut s'y peut démontrer exceptionnellement, dans les cas limites .

Donc , c'est l'histoire de cet homme qui, souffrant du foie, va consulter plusieurs fois son médecin, mais en vain, tout en buvant successivement : whisky-soda , gin-soda , brandy-soda . Finalement il se précipite chez son praticien : " Docteur, j'ai trouvé, c'est le soda qui me rend malade ."

Il est à craindre que beaucoup de raisonnements soient tombés et tombent encore dans l'illusion du soda !
Il semble que le sujet de cette anecdote soit puéril , frivole .
Cependant , les conséquences de " l'image " qu'elle nous permet d'appréhender sont sérieuses et de plus , sont capables de nous faire toucher du doigt un problème fondamental dans la transmission du savoir , et surtout dans la confiance concernant les résultats présentés .

Bien à vous , Gerboise .

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