lundi 26 novembre 2007

Les différents domaines et l'évolution des hautes températures dans l'histoire humaine (1ère partie).

La CRISTALLISATION , la matière solide , la FUSION , la matière liquide , l' ÉBULLITION , les phases gazeuses . Ces changements d'états sont des témoins de l'évolution des sociétés humaines et de notre planète .
Les points de solidification , de fusion et de d'ébullition des différents matériaux sont des constantes à une pression bien déterminée . Ils constituent de véritables traceurs (indicateurs) des conditions de température et de pression qui règnent aux grandes profondeurs dans les différentes zones de la " croûte terrestre " .
De la même façon que la densité permet de mesurer la concentration d'une masse dans un volume donné, de même la température sert à mesurer l'énergie présente dans une quantité de matière donnée . Mesure de l'intensité de la chaleur, la température exerce une influence déterminante sur les événements physiques et du monde vivant ; c'est un phénomène dont nous avons tous une conscience permanente dans la vie de tous les jours .
La connaissance de la température prend chez l'être humain la forme d'une sensibilité biologique . Les sensations tactiles nous permettent de constater que des objets sont froids ou chauds au toucher, selon que la chaleur quitte notre corps pour pénétrer dans l'objet ou qu'elle quitte l'objet pour pénétrer dans notre corps et, ainsi, modifier l'état de nos capteurs thermiques qui alors, émettent un signal vers notre cerveau . Dans le premier cas, la température du corps s'abaisse au point de contact ; dans le second cas, elle s'élève . Mais dans l'un et l'autre cas, le cerveau interprète l'évènement de manière appropriée . La chaleur et le froid peuvent également se faire sentir à distance, comme lorsqu'on se tient devant un brasier, un feu de cheminée, ou , devant la masse de glace d'une cascade solidifiée l'hiver, ainsi que devant la porte ouverte d'un réfrigérateur . Dans les premières circonstances, les courants aériens et le rayonnement portent la chaleur du feu vers notre corps ; dans les suivantes, la chaleur se propage de notre corps vers la glace ou vers l'enceinte réfrigérante .

Les premières tentatives de mesure objective de la température datent de 1593, année où Galilée inventa le "thermomètre" ( du grec " mesure de la chaleur") .A l'époque des observateurs avaient remarqué que les objets tendent à se dilater lorsque la température ( la chaleur devient plus importante) augmente, et Galilée pensa utiliser l'étendue de cette dilatation comme mesure de la température .
Galilée chauffa une ampoule creuse, à laquelle était soudé un long tube dans lequel l'air pouvait pénétrer . Puis il retourna l'ampoule et plongea le tube dans une bassine pleine d'eau . L'ampoule se refroidit, l'air qui y était enfermé se contracta et l'eau remonta dans le tube . Plus tard, quand la température s'éleva et que l'air prisonnier de l'ampoule se dilata, le niveau d'eau redescendit ; quand la température diminua, le niveau d'eau s'éleva à nouveau . L'expérience était assez grossière, puisque les variations survenues dans la pression de l'air extérieur faisaient également monter ou descendre le niveau, mais ce n'était là qu'un début, un commencement, la réalisation d'une véritable expérience scientifique .

En 1654, le grand-duc Ferdinand II de Toscane (1610-1670) fut le premier à utiliser une ampoule à laquelle était fixé un tube scellé . L'ampoule était remplie d'alcool, et les mouvements du liquide dans le tube ne dépendaient que de la température ; la pression de l'air extérieur ne jouait aucun rôle .
Le premier thermomètre suffisamment précis pour être utilisé dans des expériences scientifiques fut conçu par le physicien allemand Daniel Gabriel Fahrenheit (1686-1736) .
En 1714, il emplit l'ampoule du thermomètre de mercure pur (ce métal se présente à l'état liquide à la température ambiante) et le scella après avoir fait le vide .
Il établit ensuite une échelle permettant de mesurer la température . Il plaça le thermomètre dans un mélange d'eau, de glace et de sel afin de marquer le degré zéro . Il donna la cote 96 à la température corporelle d'une personne en bonne santé en plaçant dans sa bouche l'ampoule du thermomètre . Grâce à cette échelle, il situa le point de congélation de l'eau à 32° et son point d'ébullition à 212° . (De nos jours, la température corporelle d'une personne en bonne santé est estimée à 98°6 .)
L' <échelle Fahrenheit> n'est plus guère utilisée que dans les pays anglo-saxons, où son usage commence même à disparaître . Les températures que nous venons de citer sont respectivement notées 32 °F , 212° F et 98,6° F sur cette échelle .


En 1743 , l'astronome suédois Anders Celcius (1701-1744) conçut une échelle où le point de congélation de l'eau était fixé à 0° et le point d'ébullition à 100° . Elle portait à l'origine le nom d'<échelle centigrade> , d'après un mot latin signifiant . Ce n'est qu'en 1948 qu'elle fut rebaptisée <échelle Celcius>, en l'honneur de son inventeur . Les températures de congélation et d'ébullition de l'eau pure (la présence de corps à l'état dissous modifie ces valeurs) à la pression atmosphérique normale sont de 0° C et 100°C .

C'est uniquement lorsqu'on disposa de thermomètres précis que l'on pu se demander quelles seraient les températures maximales rencontrées .

La température normale de notre environnement varie selon l'heure du jour , les courants aériens et selon les saisons . Elle est parfois plus élevée que la température normale du corps, qui est de 37° C .

Certaines températures enregistrées à la surface de la Terre ou de sa proche banlieue sont encore plus élevées que la température générale de l'atmosphère à laquelle nous sommes habitués . Les éclairs, ,durant un orage, impliquent de très hautes températures pendant un temps très bref et dans des points très localisés .

Les éruptions volcaniques ne donnent pas lieu à des températures aussi élevées, mais elles se manifestent pendant des périodes assez longues . Dans l'un où l'autre cas, des incendies de forêt peuvent se produire .

L' Homos erectus (l'homme debout, dressé!) pendant des milliers d'années ne pouvait utiliser que le feu récupéré sur des matériaux enflammés par des causes naturelles - la foudre, principalement - avant de l'entretenir avec amour, dévotion . Si le feu mourait, s'éteignait , ces hommes devaient dérober un brandon, un tison, une braise incandescente à une tribu voisine ou attendre qu'un orage déclenche un nouvel incendie .
Ce n'est que vers 7000 ans av. J.-C. que les êtres humains apprirent à faire naître une flamme - par le moyen de la friction (effet du frottement intense d'une tige de bois très dure mise en rotation rapide sur un support plus tendre et très sec) .
Le feu obtenu par ces hommes primitifs est le résultat d'une réaction chimique dans laquelle l'oxygène de l'air se combine aux vapeurs qui se dégagent de matériaux organiques chauffés, tels que le bois ou l'huile . Cette combinaison produit une concentration de chaleur susceptible d'émettre de la lumière ; les températures qui en résultent dépassent les 1000° C .
L'usage du feu permit aux hommes d'atteindre des températures qui, à leur tour, suscitèrent des effets qui n'auraient pu exister autrement . Par exemple, de l'eau dans un récipient, placé sur un feu, se mettra à bouillir, ce qu'aucun facteur d'ordre purement météorologique ne serait parvenu à provoquer . Grâce à la chaleur du feu, la nourriture pouvait être cuite, ce qui eut des conséquences innombrables concernant la digestion et la conservation des aliments . Le sable, mélangé à d'autres ingrédients (fondants) sera transformé en matière vitreuse , avec des argiles ces hommes purent confectionner des briques très résistantes , puis par réduction dans les foyers activés par un courant d'air, enfin obtenir des métaux à partir de certains minerais .

La maîtrise du feu, puis des plus hautes températures ,va permettre aux hommes , de poursuivre une épopée fantastique qui va "aller de l'avant", jusqu'à nos jours . Nous poursuivrons la narration de cette aventure bientôt, et ensuite nous tirerons toutes les conséquences de ces progrès .
Bien à vous, Gerboise .


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