vendredi 10 avril 2009

La LECTURE, cette ouverture de l'esprit dont nous ne devons pas nous priver si nous ne voulons pas stagner, " faire du sur place" ! [troisième partie]

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Présentation d'un extrait des Cahiers de Science et Vie [les Racines du monde] , Les origines de l'écriture, n° 107, Octobre-Novembre 2008 . Gerboise vous recommande et vous demande avec insistance de vous procurer et de lire l'ensemble des articles de ce numéro, et d'ailleurs, de tous les autres de cette série , pour enrichir vos connaissances et donc vos capacités de Réflexion . Ces revues sont passionnantes !


LIRE , c'est déchiffrer, c'est décoder, c'est interpréter, pénétrer, c'est découvrir l'auteur de l'ECRITURE, et de ses Réflexions sur le monde qui nous entoure.

Un écrit, l'écriture, essaye (essaie) , s'évertue, tente de retenir, de capter, de sélectionner, de mémoriser, l'inspiration ( souffle créateur qui anime tout homme) quand elle est présente .

Un décodage de signes, la lecture , éveille le désir, l'envie de connaître , sollicite l'esprit, tente de suppléer à son absence, à combler un vide, remédier à un manque .

Cette activité ludique, l'écriture, est un mouvement qui permet de s'acheminer du dedans au dehors de soi-même , comme la lecture, ce décryptage des idées d'autrui, permet de faire route du dehors au dedans de sa propre conscience .

L'écrivain (personne qui compose des ouvrages) , le scribe (celui qui écrit, celui qui écrivait les textes officiels, copiait les écrits, dans les civilisations sans imprimerie et où les lettrés étaient rares), cherche, construit des signes à la pensée, alors que (là où) le lecteur ( désigne toute personne qui lit pour apprendre où s'informer ou pour se distraire) extrait la pensée des signes .

Le premier crée, édifie, élabore , un monde et le second le déchiffre, doit en pénétrer le [ les] sens, en décodant, en perçant les subtilités de la pensée exprimée par le texte .

Le rôle de l'écriture, c'est de fixer toutes les touches ( images, équivalentes aux touches d'un piano, d'un clavier d'ordinateur ) de l'esprit pur, mais le rôle de la lecture, c'est de les imprimer ( image signifiant : la fixer , la graver, la faire pénétrer ) en nous par l'intermédiaire d'un autre . L'écriture donc suppose un contact immédiat et premier de l'esprit avec le réel ; il suffit qu'elle nous permette de le retrouver ; mais elle lui demeure toujours inégale . Le lecteur n'a avec le réel que ce contact indirect que l'auteur lui a suggéré ( inspiré, faire penser quelque chose à quelqu'un sans l'aide du langage qui l'exprime , faire naître une idée dans l'esprit) : mais il mesure ses forces avec lui et il lui arrive de le surpasser , de l'emporter.

Pas une personne n'écrit, que pour se trouver ( pour enfin savoir ce que nous avons en nous, au fond de nous-même ! ) elle-même ; nul n'écrit jamais tout à fait pour celui qui le lit, bien que son amour propre puisse tirer vanité de cette existence même qu'il acquiert tout à coup pour un autre . Or il sait pourtant que le lecteur ne doit point avoir de regard pour lui, mais seulement pour son œuvre, qui s'est maintenant détachée de lui, qu'il a oubliée et où il ne se reconnaît plus . Avez-vous déjà relu un de vos textes écrit, il y a quelques années ? C'est parfois surprenant n'est-ce- pas ? Ce n'est pas Dieu possible ! C'est-y moi qui a écrit ça ! comme on pourrait l'entendre au fond de nos campagnes,dans nos fermes d'antan !

Dans tout ouvrage que je lis, c'est moi-même encore que je cherche ( j' essaye ou j'essaie de découvrir) , c'est-à-dire l'éveil de mes puissances (capacités) , comme je cherche (ce qui correspond à mes croyances) leur exercice dans un livre que l'écris . Mais il y a une paresse de la lecture et qui n'est souvent qu'une complaisance dans le jeu de nos puissances inemployées : au lieu que l'écriture les met toujours en œuvre d'une manière plus directe et plus forte .

La LECTURE est une révélation ( le fait de faire connaître ce qui était secret ou inconnu) dont la matière est déjà donnée ; c'est pour cela que, si ELLE ne nous atteint ( ne parvient pas jusqu'à notre entendement ,notre conscience ) pas, nous nous en prenons à l'auteur (s'en prendre à quelqu'un : le rendre responsable) quand il faudrait souvent nous en prendre à nous-même ( nous considérer comme responsable, conscient de ne pas avoir maîtrisé,comme nous aurions dû le faire, la situation) .

Nous prolongerons la présentation de ce thème (en vue de le dominer) riche en connaissances utiles pour la maîtrise de notre esprit d'analyse critique en ce qui concerne surtout la lecture, dans une quatrième partie .

Bien à vous, Gerboise .

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