samedi 5 avril 2008
Les Présages (signe que l'on croit, à tort ou à raison, annoncer l'avenir), et les Augures (conjectures [*] que l'on forme en interprétant ce signe).
[*] conjectures : hypothèses , suppositions , prévisions , pronostics , opinions dubitatives (qui expriment ou servent à exprimer le doute) fondées sur de faibles probabilités ou de simples apparences .
En être réduit aux conjectures : qui hésite, ne sait pas trop comment se comporter dans une situation embarrassante; qui est perplexe, incertain, inquiet .
conjecturer : imaginer , soupçonner , présumer par la conviction que l'on fonde sur les vraisemblances .
Augure : personnalité de l' Antiquité chargé d'observer certains signes dans la nature afin d'en tirer des présages (en particulier, à partir du comportement des oiseaux) .
Augurer : présager, conjecturer à la suite de certains signes .
Présage : signe heureux ou malheureux par lequel on juge du futur ; prétendue indication pour l'avenir tirée de quelque évènement fortuit (imprévu) .
Présages : il y a dans présage un élément objectif, un signe bon ou mauvais et un élément subjectif, l'interprétation que nous en faisons . Dans augure, seul persisterait l'élément subjectif, la conjecture tirée du présage .
Donc le présage est le signe qui est dans la chose considérée, et le pronostic que nous en tirons . L'augure n'est que ce pronostic .
Avant de vous préciser l'objet de ce billet et de vous faire part de son importance, et des nombreuses conséquences indirectes concernant les divers rapports à la connaissance , nous désirerions vous présenter un texte d' Alain publié en 1930 : le propos concernant "Les Augures ", extrait de son livre : "Les saisons de l'esprit", publié en 1937 par les Éditions Gallimard (onzième édition) . Voici ce propos :
"Il faut des mesures précises et de longues archives ( de nombreuses données conservées, stockées en lieu sûr et des témoignages très anciens et tout à fait fiables) pour que l'on ose fixer à l'équinoxe ( chacune des deux époques, au début du printemps et de l'automne, où les jours sont égaux aux nuits pour toute la Terre) le commencement du printemps . Et encore que de moqueries du peuple à l'astronome ! Tantôt, éprouvant le zéphyr ( vent doux et agréable, brise légère) tiède et voyant tout fleuri, ils diraient :
* Cet homme est endormi dans sa tour ( dans son domaine fermé, isolé de son environnement) ; il n'a donc pas d'yeux ; qu'attend-il ? * Et , d'autres fois , sous la neige et la bise, on rirait dans le cache-nez, ou au coin du feu, de ce décret par raisonnement qui a interdit l'onglée ( engourdissement douloureux causé par le grand froid au bout des doigts) .
Supposons maintenant que la fête de Pâques soit fixée par quelque pouvoir municipal (de l'administration) , qui se fie seulement aux signes ( tout ce qui sert, soit à représenter, soit à indiquer une chose qui en accompagne naturellement une autre et par là indique l'existence de cette dernière) les plus visibles .
L'instabilité,, qui est propre (qui appartient à quelqu'un, à quelque chose, exclusivement) à cette saison, ferait encore qu'on accuserait le maire soit de s'être trop hâté, soit d'avoir trop attendu . Et j'imagine ce pouvoir, comme tout pouvoir, tremblant devant les commères ( femmes qui savent et colportent toutes les nouvelles pas toujours vraies, en semant ainsi la zizanie [faire naître la discorde], dans un groupe humain) , qui, d'une année à l'autre, corrige la plus récente erreur par une erreur inverse . Ainsi la fête de Pâques avancerait et reculerait par rapport à l'année politique, qui est celle des usuriers ( celui, celle qui prête à usure, c'est-à-dire avec un intérêt, un profit illégitime qu'on exige d'un argent ou d'une marchandise prêtée au-dessus du taux établi par la loi ou l'usage) , où les jours sont comptés comme l'argent . Ce mouvement qui exprime une vérité, la vérité de l'instabilité même ( stricte, propre au système) , s'est conservé comme un rite (une coutume ) .
La lune s'en est mêlée .
La lune est un signe émouvant, par les phases, par cette croissance de jour en jour (on sait de nos jours quel est le rôle de ces apparences trompeuses , de ces interprétations erronées admissibles à ces époques reculées , ici , celle des positions relatives de cet astre, de notre planète Terre et du Soleil ; cependant, malgré ces bévues [erreurs, bavures] certains de nos jours , qui deviennent rapidement par bêtise et par contagion , une majorité , attribuent à des phénomènes naturels , des idées construites dans leur esprit superficiel , qui n'ont que peu de rapport avec la réalité) , cette merveille de la pleine lune, et ensuite cette décadence de la lune malade .
Cette période courte et régulièrement variée convenait à la mémoire naturelle ; on compta longtemps par lunes ; on mesura les saisons par les mois lunaires ; et l'on supposa, ce qui est vrai, que les mouvements de la lune n'étaient pas sans liaison avec les évènements terrestres . Il a fallu du temps, il a fallu la rencontre des civilisations à archives et des marées océaniques, pour que l'on comprît que la lune règle l'embarquement, la pêche, l'horaire des trains de marée, et, de proche en proche, un peu toutes les actions humaines .
Mais l'esprit humain, dans ce cas là comme dans tous, a commencé par se tromper, et d'après une idée juste, quoique indéterminée, de la liaison de toutes choses à toutes choses dans ce monde si bien cousu (si bien construit, organisé) .
On a supposé (il a semblé, il est apparu aux esprits, on a cru, les choses ont eu l'air d'être ...) , par sympathie ( affinité, conformité, comparaison ) et métaphore ( procédé de langage qui consiste dans un transfert de sens par substitution analogique) que la croissance ( apparente) de la lune signifiait la croissance de toutes choses (c'est ici que nous pouvons nous rendre compte des effets et des conséquences de ces interprétations aléatoires dans l'esprit d'un ensemble de "gens" ) ; le fait est que le premier croissant (de lune) donnait à tous l'espoir de la lune pleine ; et l'espoir ne se divise point . Ainsi on attendait beaucoup de la lune renaissante .
Et de là est venue cette opinion ( manière de penser, de juger) , vainement niée, toute reprise, toujours soutenue, que la nouvelle lune annonce un nouveau régime des vents, des pluies, des nuages . D'où l'on comprend que les augures ou magistrats, lorsqu'ils essayent de fixer passablement la fête de la résurrection universelle, aient consulté la lune, et, dans l'incertitude, aient attendu la lune pleine, après laquelle il fallait se décider, puisque la pleine lune terminait l'espérance (capable de provoquer l'avidité ou la peur ainsi que d'autres sentiments extrêmes) .
Je suppose qu'on a encore hésité longtemps entre une lune et une autre ; et il est clair que tous y pensaient et tous en parlaient, ce qui a encore fortifié l'ancienne idée que la lune réglait le beau temps et la pluie . Aujourd'hui l'astronomie et le calendrier sont au-dessus des passions (quand aura-t-on reprit [ l'ensemble de la collectivité humaine] nos esprits en ce qui concerne l'évolution climatique actuelle !) .
Mais supposons que le ministère ait charge de décréter le printemps . Quelle crise de confiance, après des Pâques neigeuses comme celle de cette année (7 Mai 1930) !
L'intérêt étant tel, et l'attention toujours portée sur cet art de deviner ( d'essayer de prévoir, de parvenir à connaître par conjecture, supposition, intuition) , on comprend que, par les archives, par le mélange des peuples, et par la comparaison des climats, on soit arrivé à une solution moyenne qui faisait coïncider au mieux la célébration humaine ( la date retenue) et le printemps cosmique . IL n'est pas rare que le temps de la semaine qui précède Pâques soit un vrai temps de carême ; il n'est pas rare que le dimanche de Pâques soit marqué par un triomphe du soleil . Mais cela ne réussit pas toujours ; il est vrai qu'une fête fixe, et réglée sur l'équinoxe astronomique, ne réussirait pas mieux .
Le métier d'augure fut toujours sans gloire ".
L'air du temps :
De quoi voulait nous convaincre ce penseur , Alain (Emile Chartier) ? Que voulait-il nous faire croire, mieux : comprendre, admettre comme une réalité intangible, dans ce propos ? Il voulait nous dire que les membres de l'humanité, et surtout "ceux qui savent"ou croient savoir : quelques scientifiques indignes ou médiocres et particulièrement des groupes " sans foi ni loi ", ont toujours agi intentionnellement ou non , en vue de désinformer l'ensemble de ceux qui les suivaient inconditionnellement sans réfléchir, sans analyser minutieusement "ce qui leur était présenté".
Voici quelques extraits de sa pensée qui correspondent à notre thème :
" Il faut apprendre, par observation et raisonnement, à reconstituer le vrai des choses d'après les apparences " (Éléments de philosophie, p.34).
" Bien penser, c'est être fidèle à l'esprit et à ses exigences ; c'est refuser de croire et juger librement . La faiblesse naturelle, les coutumes, les passions nous détournent de penser, c'est-à-dire de peser . Le premier mouvement est toujours de croire et de se croire ; c'est qu'il est agréable de croire . Mais de là naissent toutes nos erreurs et toutes nos fautes . Et c'est toujours trahison de l'esprit .
Se savoir esprit, en effet, c'est savoir que l'on a pas le droit de se contenter facilement, savoir qu'il faut examiner, douter, dire non ; l'esprit est pouvoir de doute et de refus ; mieux, il est exigence de doute et de refus . C'est pourquoi la charge de l'esprit est lourde . L'esprit veut tout le courage possible" .
Vous trouverez au fil des commentaires (représentés en couleur mauve pâle) dans le texte du propos d'Alain: "Les Augures", les idées qui nous sont venues à l'esprit, en le reproduisant . Elles méritent beaucoup de réflexion . Nous espérons qu'elles "ouvriront votre entendement" sur certaines réalités actuelles concernant le problème considéré comme le salut de l'humanité toute entière !
Dernier propos pour aujourd'hui, concernant Alain . Il avait indiqué sur ces fascicules :" Tous droits de reproduction libres pour tous pays" . Il n'est peut-être pas d'autre exemple d'un écrivain qui ait poussé aussi loin le désintéressement .
Bien à vous , Gerboise .
En être réduit aux conjectures : qui hésite, ne sait pas trop comment se comporter dans une situation embarrassante; qui est perplexe, incertain, inquiet .
conjecturer : imaginer , soupçonner , présumer par la conviction que l'on fonde sur les vraisemblances .
Augure : personnalité de l' Antiquité chargé d'observer certains signes dans la nature afin d'en tirer des présages (en particulier, à partir du comportement des oiseaux) .
Augurer : présager, conjecturer à la suite de certains signes .
Présage : signe heureux ou malheureux par lequel on juge du futur ; prétendue indication pour l'avenir tirée de quelque évènement fortuit (imprévu) .
Présages : il y a dans présage un élément objectif, un signe bon ou mauvais et un élément subjectif, l'interprétation que nous en faisons . Dans augure, seul persisterait l'élément subjectif, la conjecture tirée du présage .
Donc le présage est le signe qui est dans la chose considérée, et le pronostic que nous en tirons . L'augure n'est que ce pronostic .
Avant de vous préciser l'objet de ce billet et de vous faire part de son importance, et des nombreuses conséquences indirectes concernant les divers rapports à la connaissance , nous désirerions vous présenter un texte d' Alain publié en 1930 : le propos concernant "Les Augures ", extrait de son livre : "Les saisons de l'esprit", publié en 1937 par les Éditions Gallimard (onzième édition) . Voici ce propos :
"Il faut des mesures précises et de longues archives ( de nombreuses données conservées, stockées en lieu sûr et des témoignages très anciens et tout à fait fiables) pour que l'on ose fixer à l'équinoxe ( chacune des deux époques, au début du printemps et de l'automne, où les jours sont égaux aux nuits pour toute la Terre) le commencement du printemps . Et encore que de moqueries du peuple à l'astronome ! Tantôt, éprouvant le zéphyr ( vent doux et agréable, brise légère) tiède et voyant tout fleuri, ils diraient :
* Cet homme est endormi dans sa tour ( dans son domaine fermé, isolé de son environnement) ; il n'a donc pas d'yeux ; qu'attend-il ? * Et , d'autres fois , sous la neige et la bise, on rirait dans le cache-nez, ou au coin du feu, de ce décret par raisonnement qui a interdit l'onglée ( engourdissement douloureux causé par le grand froid au bout des doigts) .
Supposons maintenant que la fête de Pâques soit fixée par quelque pouvoir municipal (de l'administration) , qui se fie seulement aux signes ( tout ce qui sert, soit à représenter, soit à indiquer une chose qui en accompagne naturellement une autre et par là indique l'existence de cette dernière) les plus visibles .
L'instabilité,, qui est propre (qui appartient à quelqu'un, à quelque chose, exclusivement) à cette saison, ferait encore qu'on accuserait le maire soit de s'être trop hâté, soit d'avoir trop attendu . Et j'imagine ce pouvoir, comme tout pouvoir, tremblant devant les commères ( femmes qui savent et colportent toutes les nouvelles pas toujours vraies, en semant ainsi la zizanie [faire naître la discorde], dans un groupe humain) , qui, d'une année à l'autre, corrige la plus récente erreur par une erreur inverse . Ainsi la fête de Pâques avancerait et reculerait par rapport à l'année politique, qui est celle des usuriers ( celui, celle qui prête à usure, c'est-à-dire avec un intérêt, un profit illégitime qu'on exige d'un argent ou d'une marchandise prêtée au-dessus du taux établi par la loi ou l'usage) , où les jours sont comptés comme l'argent . Ce mouvement qui exprime une vérité, la vérité de l'instabilité même ( stricte, propre au système) , s'est conservé comme un rite (une coutume ) .
La lune s'en est mêlée .
La lune est un signe émouvant, par les phases, par cette croissance de jour en jour (on sait de nos jours quel est le rôle de ces apparences trompeuses , de ces interprétations erronées admissibles à ces époques reculées , ici , celle des positions relatives de cet astre, de notre planète Terre et du Soleil ; cependant, malgré ces bévues [erreurs, bavures] certains de nos jours , qui deviennent rapidement par bêtise et par contagion , une majorité , attribuent à des phénomènes naturels , des idées construites dans leur esprit superficiel , qui n'ont que peu de rapport avec la réalité) , cette merveille de la pleine lune, et ensuite cette décadence de la lune malade .
Cette période courte et régulièrement variée convenait à la mémoire naturelle ; on compta longtemps par lunes ; on mesura les saisons par les mois lunaires ; et l'on supposa, ce qui est vrai, que les mouvements de la lune n'étaient pas sans liaison avec les évènements terrestres . Il a fallu du temps, il a fallu la rencontre des civilisations à archives et des marées océaniques, pour que l'on comprît que la lune règle l'embarquement, la pêche, l'horaire des trains de marée, et, de proche en proche, un peu toutes les actions humaines .
Mais l'esprit humain, dans ce cas là comme dans tous, a commencé par se tromper, et d'après une idée juste, quoique indéterminée, de la liaison de toutes choses à toutes choses dans ce monde si bien cousu (si bien construit, organisé) .
On a supposé (il a semblé, il est apparu aux esprits, on a cru, les choses ont eu l'air d'être ...) , par sympathie ( affinité, conformité, comparaison ) et métaphore ( procédé de langage qui consiste dans un transfert de sens par substitution analogique) que la croissance ( apparente) de la lune signifiait la croissance de toutes choses (c'est ici que nous pouvons nous rendre compte des effets et des conséquences de ces interprétations aléatoires dans l'esprit d'un ensemble de "gens" ) ; le fait est que le premier croissant (de lune) donnait à tous l'espoir de la lune pleine ; et l'espoir ne se divise point . Ainsi on attendait beaucoup de la lune renaissante .
Et de là est venue cette opinion ( manière de penser, de juger) , vainement niée, toute reprise, toujours soutenue, que la nouvelle lune annonce un nouveau régime des vents, des pluies, des nuages . D'où l'on comprend que les augures ou magistrats, lorsqu'ils essayent de fixer passablement la fête de la résurrection universelle, aient consulté la lune, et, dans l'incertitude, aient attendu la lune pleine, après laquelle il fallait se décider, puisque la pleine lune terminait l'espérance (capable de provoquer l'avidité ou la peur ainsi que d'autres sentiments extrêmes) .
Je suppose qu'on a encore hésité longtemps entre une lune et une autre ; et il est clair que tous y pensaient et tous en parlaient, ce qui a encore fortifié l'ancienne idée que la lune réglait le beau temps et la pluie . Aujourd'hui l'astronomie et le calendrier sont au-dessus des passions (quand aura-t-on reprit [ l'ensemble de la collectivité humaine] nos esprits en ce qui concerne l'évolution climatique actuelle !) .
Mais supposons que le ministère ait charge de décréter le printemps . Quelle crise de confiance, après des Pâques neigeuses comme celle de cette année (7 Mai 1930) !
L'intérêt étant tel, et l'attention toujours portée sur cet art de deviner ( d'essayer de prévoir, de parvenir à connaître par conjecture, supposition, intuition) , on comprend que, par les archives, par le mélange des peuples, et par la comparaison des climats, on soit arrivé à une solution moyenne qui faisait coïncider au mieux la célébration humaine ( la date retenue) et le printemps cosmique . IL n'est pas rare que le temps de la semaine qui précède Pâques soit un vrai temps de carême ; il n'est pas rare que le dimanche de Pâques soit marqué par un triomphe du soleil . Mais cela ne réussit pas toujours ; il est vrai qu'une fête fixe, et réglée sur l'équinoxe astronomique, ne réussirait pas mieux .
Le métier d'augure fut toujours sans gloire ".
L'air du temps :
De quoi voulait nous convaincre ce penseur , Alain (Emile Chartier) ? Que voulait-il nous faire croire, mieux : comprendre, admettre comme une réalité intangible, dans ce propos ? Il voulait nous dire que les membres de l'humanité, et surtout "ceux qui savent"ou croient savoir : quelques scientifiques indignes ou médiocres et particulièrement des groupes " sans foi ni loi ", ont toujours agi intentionnellement ou non , en vue de désinformer l'ensemble de ceux qui les suivaient inconditionnellement sans réfléchir, sans analyser minutieusement "ce qui leur était présenté".
Voici quelques extraits de sa pensée qui correspondent à notre thème :
" Il faut apprendre, par observation et raisonnement, à reconstituer le vrai des choses d'après les apparences " (Éléments de philosophie, p.34).
" Bien penser, c'est être fidèle à l'esprit et à ses exigences ; c'est refuser de croire et juger librement . La faiblesse naturelle, les coutumes, les passions nous détournent de penser, c'est-à-dire de peser . Le premier mouvement est toujours de croire et de se croire ; c'est qu'il est agréable de croire . Mais de là naissent toutes nos erreurs et toutes nos fautes . Et c'est toujours trahison de l'esprit .
Se savoir esprit, en effet, c'est savoir que l'on a pas le droit de se contenter facilement, savoir qu'il faut examiner, douter, dire non ; l'esprit est pouvoir de doute et de refus ; mieux, il est exigence de doute et de refus . C'est pourquoi la charge de l'esprit est lourde . L'esprit veut tout le courage possible" .
Vous trouverez au fil des commentaires (représentés en couleur mauve pâle) dans le texte du propos d'Alain: "Les Augures", les idées qui nous sont venues à l'esprit, en le reproduisant . Elles méritent beaucoup de réflexion . Nous espérons qu'elles "ouvriront votre entendement" sur certaines réalités actuelles concernant le problème considéré comme le salut de l'humanité toute entière !
Dernier propos pour aujourd'hui, concernant Alain . Il avait indiqué sur ces fascicules :" Tous droits de reproduction libres pour tous pays" . Il n'est peut-être pas d'autre exemple d'un écrivain qui ait poussé aussi loin le désintéressement .
Bien à vous , Gerboise .
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1 commentaire:
It is an amusing piece
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