dimanche 1 mars 2009

La joie de connaître et de comprendre : Souvenirs d'un géologue , Pierre Termier, de l'Académie des Sciences de Paris .

LA JOIE DE CONNAÎTRE

Pierre TERMIER de l'Académie des Sciences, Éditions Desclée de Brouwer et Cie, Paris .

Lu dans la séance publique annuelle des Cinq Académies de l'Institut de France, à Paris, le 25 Octobre 1923 .

Des poètes, en grand nombre et souvent avec magnificence (générosité et avec éclat) ,ont dit la joie d'aimer ; brièvement et simplement, je dirai la joie de connaître .

La joie de connaître avant les autres hommes, de les précéder dans la connaissance, d'être le premier à savoir quelque chose qu'ils ne soupçonnent même pas et dont la révélation, demain, va les surprendre ; la joie de constater des phénomènes jusqu'à ce jour inaperçus, ou de trouver des rapports nouveaux entre des faits qui paraissaient sans liaison et qui, désormais enchaînés, s'expliqueront les uns par les autres ; la joie de deviner et d'édicter (de décréter) quelque loi naturelle qui, permettant de prévoir de nouveaux phénomènes encore, ouvre soudainement aux recherches un domaine vierge, d'apparence illimitée ; la joie d'allumer un flambeau dans le cachot obscur, un astre dans le ciel noir, un phare sur le rivage de la mer Ténébreuse, et de faire reculer la nuit qui nous entoure ; la joie d'ajouter une vérité, une part quelconque, fût-elle infime, de la grande Vérité, au trésor laborieusement amassé, des siècles durant, par la pensée humaine ; la joie de connaître !

A quelle autre joie des hommes la comparerai-je ?

A celle de l'explorateur qui s'avance en pays inconnu ? Il va devant lui, dédaigneux de la fatigue, indifférent à l'hostilité des autochtones (de ceux qui sont nés sur le territoire même, aborigènes), plein de mépris pour les maladies qui le guettent ; il va devant lui, porté par l'allégresse de voir ce que n'a vu encore aucun voyageur .

A la joie du navigateur qui est parti pour découvrir le nouveau monde ? Voici le soir, les vents sont apaisés, les flots vont s'endormir ; dans l'intérieur du navire l'équipage chante, oublieux d'hier, insoucieux de demain ; mais celui qui commande à bord ne dort, ni ne chante ; debout sur la proue ou sur la passerelle, regardant avec ivresse
monter en un ciel ignoré
Du fond de l'océan des étoiles nouvelles,
il attend le cri de la vigie qui annoncera la terre, et la seule attente de ce cri, et le seul mirage de cette terre vont le tenir en extase (exaltation) jusqu'au matin .

A la joie de l'alpiniste qui, ayant vu se profiler sur l'azur l'arête hardie d'une cime qu'on dit inaccessible, s'est épris de cette cime et a juré de la conquérir ? Il a lutté pendant des heures, ou pendant des jours, avec les dangers de la montagne ; mais enfin il arrive au but ; oh ! l'instant triomphal ! il va poser son pied sur l'étroit sommet en ruine que, seuls, avant lui, ont visité les aigles et la foudre .

Mais non : pauvres joies, toutes ces joies, à côté de celle que je veux dire ; elles ne procèdent que de contingences ( éventualités qui peuvent se produire ou non , des choses qui peuvent changer , qui n'ont pas une importance capitale ) ; l'élément personnel, curiosité ou orgueil de la vie, y est vraiment par trop prépondérant ; aucune ne correspond à une réelle conquête de l'intelligence, à un réel accroissement du trésor des vérités cherchées et trouvées ; ce sont des joies fugitives, éclairs qui brillent et passent, sonorités qui éclatent et tombent .

Il est également, des joies encore plus profondes, lourdes de signification, conquisent à force de volonté et de persévérance : celles de la réussite à l'examen d'entrée à l'Université pour un non bachelier, qui va découvrir après, au cours de la poursuite de l'acquisition du savoir, lors de ses études et de ses recherches qui le conduiront à la thèse de Doctorat d'État es Sciences, en sus , cette joie de concevoir, d'imaginer, de dévoiler, de saisir cette connaissance qu'il ne soupçonnait pas, mais qu'il va pouvoir accaparer, retenir pour lui-même et plus tard pour les autres [actuellement en ce blog, Savoirs et Réflexions !] .

Quelle satisfaction intellectuelle, quelle joie ! de pouvoir enfin comprendre et dominer toutes les inepties, âneries, absurdités et stupidités entendues, qui semblaient, même pour un profane faisant preuve de curiosité constructive, totalement aberrantes et incompréhensibles ,car elles ne correspondaient ni aux faits ni aux lois de l'évidence .


S'il est une autre joie d'essence intellectuelle qui soit comparable à la joie de connaître, c'est la joie de la création artistique, la joie de l'artiste qui vient d'achever son œuvre .

Car l'œuvre, pour l'artiste, c'est toute la vie ; il lui semble qu'il a toujours vécu pour son œuvre ; il la sait impérissable ; il sait que jusqu'à la fin des temps assignés à la race humaine, elle réjouira les yeux ou charmera les oreilles des pauvres hommes, en tout cas réconfortera leurs âmes .

Oui, ces deux joies sont comparables :

Joie du savant ou du philosophe ; joie de l'artiste ou du poète ; et, sur le même plan qu'elles, il n'en est pas d'autre .

C'est un peu vainement que l'on cherche à les dire ; elles sont indicibles, ayant en elles quelque chose d'infini .

L'une procède de la Vérité, l'autre de la Beauté ; elles sont donc toutes deux quasi-divines .

J'y vois des images, ou des reflets, de la joie du Créateur, quand il se repose, après le sixième Jour, trouvant que sa récréation est parfaitement bonne .

La joie de connaître !

Beaucoup de savants l'ont goûtée, quelques-uns plusieurs fois au cours de leur vie, quelques-uns même de façon durable et persistante au soir de leur vie ; et ce soir, alors, a eu la douceur et l'éclat d'une radieuse soirée d'été . Elle les a, la joie de connaître, merveilleusement consolés de la misère, de la médiocrité, de l'incompréhension, de la contradiction, de la sottise hostile . Ils ont souvent paru pauvres, chétifs, souffreteux, un peu fou, méprisables ; on les raillait, on les plaignait, mais leur âme était illuminée et joyeuse ; Qu'importe d'être dans la gêne, d'être incompris, d'être obscur, quand on vit dans la gloire, dans le rayonnement de la grande gloire qui se lève là-bas, à l'horizon ?

Joie de Galilée percevant, sous son pied, le mouvement de la Terre ; joie de Képler prêtant l'oreille, dans le silence des belles nuits, aux bruits lointains du roulement des sphères, de ce roulement dont il a promulgué les lois précises ; joie de Newton voyant tout autour de lui, dans le monde, s'affirmer l'universalité de l'attraction, et l'astronomie entière devenir un simple problème de mécanique ; joie de Laplace exposant sa célèbre hypothèse sur l'origine du Soleil et des planètes ; joie de Lavoisier créant la chimie, d'Haüy créant la science des cristaux, de Cuvier reconstituant le premier mammifère fossile ; joie de Lamarck et, plus tard de Darwin , proclamant le principe de la variabilité de l'espèce vivante et essayant de donner des causes à cette variabilité ; joie d'Ampère et de Fresnel, découvrant, l'un les lois de l'électro-dynamique, l'autre les lois de la propagation de la lumière dans les divers milieux ; joie de Cauchy, d'Hermite, de Maxwell, et, dans un tout autre domaine, de Claude Bernard et de Pasteur !Plus près de nous, j'imagine qu'Henri Becquerel a dû tressaillir d'allégresse quand il a vu, tout à coup, la fenêtre de son laboratoire s'ouvrir sur une immense terra incognita , l'ensemble des phénomènes de la radio-activité ; que Pierre Curie a dû gouter une ivresse profonde quand il a isolé le radium et constaté ses propriétés déconcertantes ; qu' Henri Poincaré a dû, lui aussi, à bien des reprises, se réjouir d'une joie surhumaine, en voyant s'effondrer, sous sa critique impitoyable , les opinions surannées (démodées, obsolètes, périmées) et les systèmes mal construits, et en posant les bases de cette mécanique nouvelle qui s'exalte, aujourd'hui, jusqu'à tenter d'expliquer l'Univers, peut-être même de le circonscrire .

Mais ceux que je viens de nommer sont des privilégiés . La plupart des hommes de science n'ont, durant leur vie, que des éclairs fugitifs ou de pâles reflets de cette joie surhumaine . La vérité qu'ils poursuivent se dérobe à eux ; ils l'entrevoient au travers des brumes, ils ne peuvent pas la saisir ; et c'est tout au plus s'il leur est donné de préciser, çà et là, quelques détails de la connaissance . Tout de même, ne les plaignons pas ! Il leur reste d'avoir convoité la grande allégresse, d'avoir vécu dans l'enthousiasme, l'espoir, le rêve, un rêve infiniment désintéressé . Ce sont d'éternels amoureux ; il ne faut jamais plaindre les amoureux . Je veux croire que, par delà la mort, leurs voeux seront comblés, réalisés leurs songes, apaisés leurs désirs, et qu'ils seront à jamais rassasiés, ces amants de la Vérité, comme il est dit que doivent l'être, durant toute l'éternité, ceux qui ont eu faim et soif de Justice .

Il y a bien longtemps déjà, au début de ma carrière, j'ai eu pour maîtres deux hommes qui avaient rêvé, comme tout vrai géologue, de connaître, de comprendre et d'expliquer la planète qui nous porte . Ils ne se ressemblaient point, sinon par l'intensité du désir . Ils m'ont appris beaucoup de choses ; ils ont surtout fait passer dans mon âme un peu de leur enthousiasme qui flambait dans la leur .

L'un était Marcel Bertrand . Il a presque réalisé son rêve, et je crois qu'il vivra longtemps, toujours peut-être, dans la mémoire des géologues .Ce qu'il a écrit d'Eduard Suess s'applique à lui-même, très exactement : " Devant les horizons qui s'ouvraient, il a connu ces moments où la vue, devenue perçante, précède le raisonnement et, au delà des vérités acquisent, en aperçoit ou en crée de nouvelles ... ; à côté de la joie des découvertes positives, il a connu l'enthousiasme plus grand des découvertes pressenties ou entrevues " . Car, plus encore qu'Eduard Suess, Marcel Bertrand était un intuitif, presque un voyant . Il me disait souvent, quand, par monts et par vaux, nous courions ensemble :

La grande joie du géologue, c'est de prévoir .

En effet, il prévoyait sans cesse ; et presque toujours, ce qu'il avait prévu, l'observation le vérifiait . C'était un charme constant, la promenade géologique avec lui, en pays de montagnes, tant il savait prédire ce qu'on allait voir, et tant il savait tirer, de ce que l'on venait d'observer, de nouvelles prédictions, bientôt après confirmées à leur tour . Il était alors parfaitement heureux . Le succès lui était venu très vite et même la grande renommée . Rien, ni dans ses joies scientifiques, ni dans ses joies de famille, ne semblait médiocre ou éphémère . Certainement, me disais-je, la fin de cette carrière sera magnifique et triomphale . Brusquement, hélas ! et prématurément, tout s'éteignit dans la douleur et les ténèbres, tout ... sauf le rayonnement de son oeuvre géniale, rayonnement qui je pense bien, ne s'éteindra jamais .

Mon second maître était Urbain Le Verrier, l'un des fils du grand astronome . Il avait reçu, à sa naissance, des dons véritablement prodigieux ; et s'il eût eu moins de facilité, moins de curiosité, moins de fantaisie, il fût devenu aussi célèbre que mon père, sinon davantage . Mais comme tout l'intéressait et qu'il excellait en tout, littérature, philosophie, science, musique, il essayait de tout, successivement, sans pousser très à fond, ni très longtemps, son effort . Il n'a presque rien publié ; il est passé comme un météore, et si vite que peu de ses contemporains l'ont vu ; mais ceux-là ne l'oublieront point . La joie de connaître était chez lui de la volupté ; la science et l'art lui apparaissaient comme des fontaines de volupté ; il ne se lassait pas d'y boire . Quand il en parlait, devant un auditoire de son choix, c'était avec abondance, avec éloquence, même avec une sorte de frénésie .
D'ordinaire, il était un silencieux, qui vivait fermé dans son rêve ...
... Je parcourais avec lui, dans la gloire des jours d'été, les hautes régions du Forez, du Velay, du Vivarais, le pays grandiose et triste des montagnes usées et des volcans morts . Chacun sait que ce pays est un vaste socle de terrains granitiques sur lequel, aux temps tertiaires, des volcans se sont édifiés ? De ces volcans, il ne reste que des ruines : témoins d'anciennes coulées, cônes de scories aux trois quarts détruits, pitons de formes étranges qui sont de vieilles cheminées obstruées par les laves, et ensuite lentement déchaussées et isolées par l'érosion . Mais les laves ne nous intéressaient pas : c'était trop récent et trop facile . Nous ne pensions qu'au granite . Le problème du granite nous obsédait . On en parlait tout le jour, quand on parlait ; car il y avait entre nous de longs et graves silences .
Le soir, on rentrait dans quelque bourg, ou dans quelque petite ville, et, s'il y avait à l'hôtel un piano qui fût acceptable, la soirée se prolongeait en récital . Urbain Le Verrier était un virtuose . Il disait volontiers qu'il avait joué toute la musique, comme Mallarmé disait : " J'ai lu tous les livres " . Les plus belles pages de cette musique étaient restées gravées dans sa mémoire . Il les jouait de la même façon qu'il était géologue ou chimiste, non pas seulement avec passion, mais avec emportement qui, par instants, devenait de la furie . Je songeais que Chopin et Liszt avaient dû jouer ainsi . Le lendemain, sur la route, l'obsession nous reprenait, du granite et de ses origines mystérieuses .
On se reposait souvent ; et c'étaient des moments exquis . Assis l'un à côté de l'autre, à la lisière d'un de ces petits bois de pins clairsemés qui, là-bas, couronnent les collines, nous regardions onduler jusqu'aux confins de l'horizon les formes douces que notre ami le granite a prises au cours des âges . L'odeur de résine, avec des souffles chauds, passait sur nous, âpre et saine ; et, dans le chant que faisaient les branches doucement remuées, venaient des phrases et des accords du récital de la veille, comme si Beethoven, Schumann, Wagner ou Franck eussent présidé, invisibles, au concert que nous donnait le vent . Au loin, la chaîne des volcans phonolitiques accidentait un peu le paysage monotone . Oh ! la belle congruence de la lumière, des sons, des parfums, des pensées et des formes !
Je n'ai plus retrouvé de pareilles heures, sans doute parce que Le Verrier n'était plus là, peut-être aussi parce que j'avais cessé d'être jeune .

Connaître ! - me disait-il, et sa voix profonde et passionnée vibrait comme les cordes d'un violoncelle, - connaître ! tout est là !

La vie est faite pour savoir et, sans la science, elle ne vaut pas la peine d'être vécue . Je voudrais savoir bien des choses : ce qu'a été le granite avant d'être une roche solide que nous voyons ; ce qu'il y a sous cette pellicule granitique qui entoure le globe ; comment, un peu partout et à toute époque, le granite s'est logé au milieu des terrains sédimentaires ; ce qu'est au juste cette cause occulte que nous appelons métamorphisme et comment des sédiments vils et laids, argiles, sables ou calcaires, sont devenus ces roches somptueusement cristallisées qui alternent sous nos yeux, avec les granites et leur font cortège .

Ah ! mon ami, quelle joie quand nous saurons tout cela !

Cette joie dont l'espoir l'exaltait, Le Verrier ne l'a pas eue . Il est mort avant de savoir ce qu'il désirait tant savoir ; et cela, personne, parmi nous, ne le sait encore . Mais, tout de même, cet homme a eu de grandes jouissances et sa vie, médiocre par certains côtés et même, vers la fin, douloureuse, m'a souvent paru enviable .

Sur la terre, parmi les hommes, il coule beaucoup de douleur ; mais il coule aussi beaucoup de joie . Et ces deux torrents, qui souvent mêlent leurs ondes, ne s'arrêteront de couler que lorsque l'humanité aura cessé de vivre . Dans le torrent des joies futures, la joie de connaître sera peut-être le flot prépondérant .

Hélas ! on ne saura pas tout ; et l'allégresse des plus grands savants demeurera incomplète et partiellement assombrie . On ne saura sans doute jamais ce qui se cache au fond de ces mots de mystère, l'espace, le temps ; on ne saura sans doute jamais ce que c'est que la lumière et comment elle chemine à travers le monde ; on ne saura sans doute jamais comment s'est constituée la Terre, et si elle est une nébuleuse condensée, ou un agrégat de petits corps solides accrochés les uns aux autres ; on ne saura sans doute jamais quel est l'état physique de son noyau interne, et si c'est un solide, un liquide ou un gaz ; on ne saura sans doute jamais comment la Vie y est apparue, et comment s'est formée la biosphère, anneau vivant, qui l'entoure ; on ne saura sans doute jamais comment l'humanité a pris naissance dans cet anneau vivant, et quel est le lien qui la rattache au règne animal ; on ne saura sans doute jamais supputer (supposer) en années les durées géologiques, pas même la durée écoulée depuis qu'il y a des hommes .

Mais il y aura d'autres causes de joie pour les gens de science .

Ils sauront peut-être un jour répondre aux questions de Le Verrier ; ils sauront peut-être un jour pourquoi la Terre tremble, et pourquoi, si souvent et si violemment déformée au cours des âges, elle tremble si peu aujourd'hui ; ils sauront peut-être un jour le véritable processus des transformations de la Vie, et pourquoi certains groupes vivants évoluent très vite, tandis que d'autres demeurent à peu près immuables pendant des dizaines, voire des centaines de millions d'années ; ils sauront peut-être un jour prolonger quelque peu la vie humaine, si brève et si fragile .

Et je vois d'ici, avec attendrissement, la joie folle, la joie en ouragan, de celui qui aura vaincu la tuberculose, de celui qui aura vaincu le cancer .

Oui, la science est cause de joie, l'une des causes de la joie des hommes .

Et c'est pourquoi il y aura toujours des savants, tant qu'il y aura des hommes capables de penser .

Certes, les Académies ont raison d'instituer des prix, de promettre des récompenses, pour encourager les chercheurs . Mais quel prix peut se comparer à la joie de la découverte ? et quelle récompense ne paraîtrait misérable à côté de celle que la Vérité elle-même décerne au chercheur qui l'a dévoilée ?

C'est moi qui serai ta récompense, et elle sera trop grande pour ton pauvre coeur, dit la Sagesse divine : ego ero merces lua magna nimis .
La joie de connaître apparaît parfois tellement accablante, que l'on a peur d'en mourir, comme de la Vision même de Dieu .

Des poètes, en grand nombre et souvent avec magnificence, ont dit la joie d'aimer ; brièvement et simplement, j'ai voulu dire la joie de connaître .

Pierre TERMIER

Après ce magnifique texte d'une richesse infinie, que dire ? Toute remarque sur le contenu de ce texte venant de notre part serait insipide et insignifiante, dérisoire et futile,et surtout inconvenante .

Cependant il est nécessaire de ne pas oublier que les commentaires, regrets et souhaits de l'auteur à propos de ses interrogations au sujet des connaissances inconnues de l'époque et futures , dans certains champs du savoir, ont été rédigés avant 1923, dâte de son discours devant l'Académie .


C'est ici que nous pouvons mesurer les immenses progrès de la science, mais également tout ce qui nous sépare encore des réalités de notre monde !

Bien à vous, Gerboise .

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