vendredi 25 janvier 2008

Clarté (1) , Précision (2) , Pittoresque ( 3) : (première partie).

Nous ne parlons, nous n'écrivons que pour atteindre l'intelligence de nos semblables , émouvoir, faire vibrer leurs sensibilités , provoquer, éveiller leurs imaginations .

I - Clarté .
Signalons tout d'abord , avant d'aborder le concept envisagé aujourd'hui de clarté, celui lié au langage, à la communication, qu'une autre signification , correspond à l'acception, au sens "physique"du mot clarté . Il s'agit de la lumière qui rend les objets visibles , d'une façon nette et distincte . Clarté de l'aurore, du crépuscule .
Ceci étant précisé , abordons notre sujet .

Avoir de la clarté dans l'esprit, dans les idées, avoir des idées claires et nettes .
(éclaircissements, explications, renseignements) .
" La clarté dans les affaires est le premier devoir auquel il faut s'attacher, en quelque genre que ce puisse être ." (Voltaire) .
En parlant des descriptions des observations scientifiques, relater, rendre compte avec clarté, c'est la qualité de ce qui est facilement intelligible par la communauté de ceux qui s'adonnent à l'expérimentation et à l'examen des phénomènes naturels et artificiels et ainsi que de la matière . S'exprimer, parler, écrire avec clarté .Il est nécessaire d'être lucide : c'est une preuve de réalisme qui se révèle par la clarté des expressions utilisées .
"... besoin de rigueur, horreur du vague et de cette apparente clarté dont se contentent presque tous les hommes, et, conséquence de ce besoin de rigueur , besoin de remettre en question le langage et d'exiger des mots un contenu précis ." (Maurois, Études littéraires, Valéry) .
La première de toutes les obligations d'un chercheur et d'ailleurs de tout être humain quelqu' il soit, qui n'écrit que pour être entendu ou lu, est de soulager son auditeur ou son lecteur , en se faisant en premier lieu comprendre sans aucun artefact (inexactitude, contresens, aberration, méprise) .

La clarté est en contradiction totale, non seulement avec l'obscurité (opacité d'un message), mais encore avec la notion d'équivoque ( d'ambiguïté, d'explication à double sens) .

L'obscurité du style et de la signification découle le plus souvent de celle de la pensée : ce qui se conçoit mal ne saurait s'énoncer clairement . Il n'existe pas d'autres remèdes, dans ce cas, que de réaliser un effort de son entendement pour dégager avec rigueur l'idée, l'explication à transmettre .
L'équivoque, cette ambiguïté redoutable, résulte d'un défaut de l'expression : elle caractérise toute construction qui peut-être comprise de plusieurs manières ; quelles sont les deux interprétations entre lesquelles l'esprit peut hésiter ? (Nous consacrerons un billet au différentes sources, causes d'équivoques) .
Parfois l'équivoque est provoquée par une erreur de ponctuation (voir ce thème dont une première partie a déjà été publiée) . L'importance de la place d'une virgule ou de son omission est évidente dans les deux phrases suivantes :
-Je travaillerai tant (durant mon stage) , que le succès me sourira .
-Je travaillerai , (sans interruption) tant que le succès me sourira .

Oui, tout communiquant , quelque soit le vecteur (le mode de communication) utilisé, pour écrire ou dire correctement, doit se mettre à la place de ses lecteurs ou de ses auditeurs . Il doit surtout examiner minutieusement sa propre prestation comme quelque chose qui lui est nouveau, étranger , qu'il lit ou écoute pour la première fois . Il doit se persuader ensuite qu'on (autrui) n'est pas entendu parce que l'on s'entend soi-même avec ses propres réminiscences (souvenirs, traces intimes ancrées quelque part dans son cerveau) , mais parce qu'on est en effet (en réalité)vraiment intelligible .
Voici, une nouvelle fois, de la matière "à moudre ", sur laquelle il sera impératif de se pencher !

Nous verrons dans une deuxième partie la suite de ce billet; bien à vous, Gerboise .







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