Le XVIIe siècle se divise en deux périodes [parties (morceau d'un tout ayant des caractères propres et envisagé dans ses rapports avec lui) , époques (périodes historiques déterminées par des événements importants, ou caractérisé par un état de choses) ] que sépare la date du gouvernement personnel de Louis XIV, 1660 . La première est celle de la mise au point de la langue et de la formation de l'idéal classique .
Après la fantaisie individuelle du XVIe siècle, le besoin se fait sentir d'une langue plus fixe et plus épurée, d'une syntaxe plus régulière, d'idées plus générales . Désormais les auteurs écriront pour tout le monde dans la langue de tout le monde . Ainsi le voudront les écrivains et la société polie .
*) Les grammairiens :
Malherbe , grammairien autant que poète, fut le premier qui posa le principe de réduire la langue aux mots purement français, en prenant pour règle l'usage, et même l'usage populaire . Après lui, Vaugelas continua son œuvre . Il s'appliqua à préciser le bon usage dans les mots et la grammaire, et résuma ses observations dans ses Remarques sur la langue française [1647] .
L'Hôtel de Rambouillet - A l'hôtel de Rambouillet, la marquise réunissait écrivains et gens du monde dans un souci commun des belles manières, de la causerie et des distractions littéraires . Ce fut le cercle des Précieuses dont une des occupations favorites fut de mettre au point la langue nette etclaire qui pût servir aux besoins nouveaux des esprits et des mœurs .
**) l'Académie : A la même époque, Richelieu prenait sous sa protection une assemblée de gens de lettres qui se réunissait chez Conrart . Ainsi fut fondée l'Académie Française [1634] , qui ne tarda pas à se proposer " l'embellissement de la langue " Par la rédaction d'un Dictionnaire .
***) Moralistes et Philosophes : La langue était mûre pour les ouvrages sérieux . Balzac , dans ses traités et ses lettres, sut développer des lieux communs de morale dans une prose régulière, cadencée et harmonieuse , qui est demeurée la forme même de l'éloquence
Descartes [ 1596-1650], mathématicien et philosophe, écrit en français son Traité des Passions et son Discours de la Méthode . Il est grand par la pensée plus que par le style . Il fonde la certitude sur la raison . Son influence a été considérable . Il a donné la formule du goût classique au XVIIe siècle et inspiré la philosophie du XVIIIe siècle .
Pascal [ 1625-1662] fut d'abord un grand mathématicien . Une crise de mysticisme (croyance, doctrine philosophique faisant une part excessive au sentiment, à l'intuition ) le fit entrer à l'abbaye de Port-Royal où il écrivit pour défendre ses amis jansénistes ( doctrine chrétienne issu de la pensée de Jansénius , théologien néerlandais, sur la grâce et la prédestination, mouvement religieux et intellectuel austère qui en découle ) son pamphlet ( court écrit satirique, qui attaque avec violence les institutions, un personnage connu) des Provinciales dirigé contre les Jésuites [ 1656] . Dans sa retraite, il composa par fragments ses Pensées qui parurent après sa mort . Âme ardente et écrivain de génie, il a peut-être atteint le plus haut point de l'éloquence française .
****) Le roman : Le goût de l'époque se plut aux romans interminables, à sujets pastoraux comme l'Astrée de l' Urfé, ou à sujets antiques comme la Clélie de Mlle de Scudéry .Le romanesque et le mauvais goût précieux y abondent, mais les portraits et les analyses de sentiments y révèlent la sûreté de psychologie qui allait inspirer les grandes œuvres .
Dans la suite n° 5, en une deuxième partie nous aborderons la poésie du 17e siècle, où Malherbe, "enfin vint", dira Boileau, où Corneille, dans ses tragédies, analysera les sentiments et la vérité humaine .
Bien à vous, Gerboise .
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