samedi 31 mai 2008
Jusqu'où peut s'acheminer, parvenir*, s'étendre, la connaissance d'un esprit , curieux bien sûr de comprendre l'ensemble du monde qui nous entoure ?**
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Le laboratoire de l'alchimiste , d'après le tableau de Breughel le Vieux, gravé par Cock , XVIème siècle .
(*) parvenir ..., pour éprouver quelque chose, pour vérifier la valeur ; pour apprécier, connaître par une expérience personnelle .
(**) Réel problème ; gageure (action, projet, opinion , si étrange, si difficile, qu'on dirait un pari à tenir) ; défi (déclaration provocatrice par laquelle on prétend refuser la facilité : caractère, qualité de ce qui se fait sans peine, sans effort) ; challenge (épreuve : éprouver quelque chose pour en vérifier la valeur, apprécier, connaître par une expérience personnelle en vue d'être capable de porter un jugement efficient , qui permet de réussir à comprendre) .
Les exigences, les nécessités physiques (qui existent à titre de réalités matérielles perceptibles par les sens , par opposition aux psychiques, aux physiologiques et aux morales ) de l'homme et l'activité spontanée de sa pensée, l'obligent à des réflexions , à des décisions et à des actions , dont beaucoup, voire le plus grand nombre, sont dépourvues à la fois de prémisses (hypothèses préalables , affirmations dont on tire des conclusions, suppositions et un commencement de démonstration) et de sanctions expérimentales (confirmations matérielles) , du moins d'informations qui ont été testées, éprouvées, vérifiées : ces dernières claires, sûres, univoques (uniques) et disponibles avant l'échéance (le moment) de la décision et/ou de l'action .
Dans ces exigences (ces conditions), l'homme de nos jours, quoiqu'il ait appris la précarité (la fragilité, l'instabilité) des modes de pensée non expérimentaux, ou bien en fait usage cependant, consciemment pour satisfaire ses besoins de distraction et de fantaisies, ou bien y recourt nécessairement à défaut de la certitude expérimentale .
Inévitablement apprend-t-il au cours du temps à clarifier, à améliorer, à assurer les modes traditionnels de pensée par le raisonnement expérimental, mais ce ne sont que " les pas d'une longue marche " . De sorte que nous sommes en présence, et pour des siècles encore, de grandes variétés d'activités intellectuelles, se répartissant du point de vue de la connaissance du réel en grands espaces (milieux dans lesquels l'homme localise ses perceptions, ses représentations) aux frontières indistinctes, s'étirant (s'étendant) de la connaissance scientifique et technique, à l'ignorance absolue (totale) .
Au cœur de ces sphères (milieu, champ, domaine circonscrit à l'intérieur duquel s'exerce une activité, une science, un art) immenses, la certitude basée sur l'expérimentation ; puis les contrôles en général " plus précaires " (délicats, parfois incertains si réalisés superficiellement, sans attention convenable) de l'observation ; puis les disciplines logiques et mathématiques, ensuite les sciences des traces et leurs tentatives ( démarches) pour combler les lacunes de leurs documents aléatoires (que rend incertain, dans l'avenir, l'intervention du hasard) ; puis les " marais immenses " ( il s'agit, au figuré, des formes d'activités, des genres de vie, des situations où on risque [les hommes] de se souiller, de s'enliser dans la bassesse , dans l'erreur, et surtout de tomber dans la médiocrité par absence de rigueur, par défaillance de l'esprit critique ) des préoccupations et des décisions de la vie quotidienne, où l'homme ne trouve que rarement le temps de s'informer, et où la matière même de l'information manque le plus souvent . Au milieu de tout cela, les jeux et les émotions de la fantaisie et de l'imagination . De cette abondance, de cette multitude de pensées, de ces ensembles, de ces populations d'idées, de concepts, d'abstractions, de chimères ( idées sans rapports avec la réalité, illusions que l'on ne pourra jamais atteindre) , d'apparences (ce que l'on voit superficiellement des personnes ou des choses ; la manière dont on perçoit ce qu'elles présentent à nos yeux) , de croyances , se dégagent les grandes synthèses morales et religieuses, qui doivent aider l'homme à fixer les lignes générales de sa conduite et à envisager la signification de sa destinée .
En rassemblant cet ensemble de connaissances, de certitudes (états de l'esprit qui ne doute pas ) , de vérités, de conjectures (opinions fondées sur des probabilités) et de rêves ( constructions imaginaires destinées à échapper au réel, à satisfaire un désir, à refuser une réalité pénible, dérangeante, à construire une utopie, une conception , un projet fallacieux qui ne tient pas compte de la réalité et/ou qui paraît irréalisable) , la " réflexion sur l'ensemble du savoir " apparaît elle-même dans la condition où se trouve l'histoire (dans le sens de l'étude descriptive des êtres de la nature, soit sans aucune considération de leur passé, soit en y comprenant ces antécédents) dans sa tentative de reconstituer le réel à partir des seuls documents dispersés qui sont parvenus jusqu'à elle ; cette " réflexion sur l'ensemble du savoir " prend pour matériaux l'intégralité des connaissances humaines, et n'y trouve que des informations sporadiques ( irrégulières ) ; elle est donc elle aussi une science des traces ; elle s'efforce , elle également, de combler les lacunes immenses que ces traces font apparaître ; découvrant dans l'esprit de l'homme plus de notions ( représentations) , plus de questions, davantage de préoccupations, que n'en comporte cet inventaire (ce dénombrement) de l'univers sensible (qui peut-être perçu, connu ) , elle est contrainte de s'en évader et de s'aventurer sans cesse dans les paradis ( les hauts-lieux) de l'imagination ( faculté de se représenter des êtres, des objets ou des événements que l'on n'a jamais vus, de concevoir des rapports qu'on n'a jamais observés ) , de l'intuition (acte par lequel l'esprit atteint la [une] réalité directement en elle-même, et qui, par suite, est considérée comme procurant une certitude absolue) , de la contemplation ( concentration de l'esprit sur des sujets intellectuels ou religieux , le fait de" s'absorber " dans l' observation "attentive "de quelqu'un et / ou de quelque chose ) et de l' extase ( état dans lequel la personne se trouve comme transportée hors du monde sensible, comme hors d'elle-même ) .
Il est nécessaire de constater, de se rendre compte , que ces territoires de la connaissance, des très nombreuses conjectures, de cette mystérieuse activité cérébrale d'un être humain, sont elles-mêmes noyées, ensevelies, dans l'immensité de l'ignorance totale , celle des êtres et des choses dont nous ne pouvons même pas penser, dont nous ignorons l'existence, qui ne sont même pas des rêves de notre imagination, que nous ne pouvons ni concevoir, ni nommer, semblablement au fait que Galilée n'aurait été capable , à son époque, de nommer ni de concevoir la maîtrise de l'atome actuelle, ni l'existence des virus et en particulier celui du SIDA !
Que de réflexions ! Ne vais-je pas, ainsi que vous autres , être submergé par la " vastitude "( grande étendue, au propre et au figuré) des savoirs qui nous assaillent et provoquent notre esprit continuellement ? C'est possible et même très probable !
C'est pour cette raison et de très nombreuses autres aussi fondamentales, que nous avons le devoir , pour ne pas rester sur " les bas-côtés " (!) du progrès et des interprétations multiples, de " bon aloi " ou erronées qui nous assaillent constamment , nous harcèlent , nous " empoisonnent notre vie " ou nous réjouissent , de nous passionner pour tout ce qui concerne notre environnement physique , moral et culturel ; c'est ce qui constitue la " flamme , l'exaltation " d'un chercheur
A bientôt, bien à vous, Gerboise .
Le laboratoire de l'alchimiste , d'après le tableau de Breughel le Vieux, gravé par Cock , XVIème siècle .
(*) parvenir ..., pour éprouver quelque chose, pour vérifier la valeur ; pour apprécier, connaître par une expérience personnelle .
(**) Réel problème ; gageure (action, projet, opinion , si étrange, si difficile, qu'on dirait un pari à tenir) ; défi (déclaration provocatrice par laquelle on prétend refuser la facilité : caractère, qualité de ce qui se fait sans peine, sans effort) ; challenge (épreuve : éprouver quelque chose pour en vérifier la valeur, apprécier, connaître par une expérience personnelle en vue d'être capable de porter un jugement efficient , qui permet de réussir à comprendre) .
Les exigences, les nécessités physiques (qui existent à titre de réalités matérielles perceptibles par les sens , par opposition aux psychiques, aux physiologiques et aux morales ) de l'homme et l'activité spontanée de sa pensée, l'obligent à des réflexions , à des décisions et à des actions , dont beaucoup, voire le plus grand nombre, sont dépourvues à la fois de prémisses (hypothèses préalables , affirmations dont on tire des conclusions, suppositions et un commencement de démonstration) et de sanctions expérimentales (confirmations matérielles) , du moins d'informations qui ont été testées, éprouvées, vérifiées : ces dernières claires, sûres, univoques (uniques) et disponibles avant l'échéance (le moment) de la décision et/ou de l'action .
Dans ces exigences (ces conditions), l'homme de nos jours, quoiqu'il ait appris la précarité (la fragilité, l'instabilité) des modes de pensée non expérimentaux, ou bien en fait usage cependant, consciemment pour satisfaire ses besoins de distraction et de fantaisies, ou bien y recourt nécessairement à défaut de la certitude expérimentale .
Inévitablement apprend-t-il au cours du temps à clarifier, à améliorer, à assurer les modes traditionnels de pensée par le raisonnement expérimental, mais ce ne sont que " les pas d'une longue marche " . De sorte que nous sommes en présence, et pour des siècles encore, de grandes variétés d'activités intellectuelles, se répartissant du point de vue de la connaissance du réel en grands espaces (milieux dans lesquels l'homme localise ses perceptions, ses représentations) aux frontières indistinctes, s'étirant (s'étendant) de la connaissance scientifique et technique, à l'ignorance absolue (totale) .
Au cœur de ces sphères (milieu, champ, domaine circonscrit à l'intérieur duquel s'exerce une activité, une science, un art) immenses, la certitude basée sur l'expérimentation ; puis les contrôles en général " plus précaires " (délicats, parfois incertains si réalisés superficiellement, sans attention convenable) de l'observation ; puis les disciplines logiques et mathématiques, ensuite les sciences des traces et leurs tentatives ( démarches) pour combler les lacunes de leurs documents aléatoires (que rend incertain, dans l'avenir, l'intervention du hasard) ; puis les " marais immenses " ( il s'agit, au figuré, des formes d'activités, des genres de vie, des situations où on risque [les hommes] de se souiller, de s'enliser dans la bassesse , dans l'erreur, et surtout de tomber dans la médiocrité par absence de rigueur, par défaillance de l'esprit critique ) des préoccupations et des décisions de la vie quotidienne, où l'homme ne trouve que rarement le temps de s'informer, et où la matière même de l'information manque le plus souvent . Au milieu de tout cela, les jeux et les émotions de la fantaisie et de l'imagination . De cette abondance, de cette multitude de pensées, de ces ensembles, de ces populations d'idées, de concepts, d'abstractions, de chimères ( idées sans rapports avec la réalité, illusions que l'on ne pourra jamais atteindre) , d'apparences (ce que l'on voit superficiellement des personnes ou des choses ; la manière dont on perçoit ce qu'elles présentent à nos yeux) , de croyances , se dégagent les grandes synthèses morales et religieuses, qui doivent aider l'homme à fixer les lignes générales de sa conduite et à envisager la signification de sa destinée .
En rassemblant cet ensemble de connaissances, de certitudes (états de l'esprit qui ne doute pas ) , de vérités, de conjectures (opinions fondées sur des probabilités) et de rêves ( constructions imaginaires destinées à échapper au réel, à satisfaire un désir, à refuser une réalité pénible, dérangeante, à construire une utopie, une conception , un projet fallacieux qui ne tient pas compte de la réalité et/ou qui paraît irréalisable) , la " réflexion sur l'ensemble du savoir " apparaît elle-même dans la condition où se trouve l'histoire (dans le sens de l'étude descriptive des êtres de la nature, soit sans aucune considération de leur passé, soit en y comprenant ces antécédents) dans sa tentative de reconstituer le réel à partir des seuls documents dispersés qui sont parvenus jusqu'à elle ; cette " réflexion sur l'ensemble du savoir " prend pour matériaux l'intégralité des connaissances humaines, et n'y trouve que des informations sporadiques ( irrégulières ) ; elle est donc elle aussi une science des traces ; elle s'efforce , elle également, de combler les lacunes immenses que ces traces font apparaître ; découvrant dans l'esprit de l'homme plus de notions ( représentations) , plus de questions, davantage de préoccupations, que n'en comporte cet inventaire (ce dénombrement) de l'univers sensible (qui peut-être perçu, connu ) , elle est contrainte de s'en évader et de s'aventurer sans cesse dans les paradis ( les hauts-lieux) de l'imagination ( faculté de se représenter des êtres, des objets ou des événements que l'on n'a jamais vus, de concevoir des rapports qu'on n'a jamais observés ) , de l'intuition (acte par lequel l'esprit atteint la [une] réalité directement en elle-même, et qui, par suite, est considérée comme procurant une certitude absolue) , de la contemplation ( concentration de l'esprit sur des sujets intellectuels ou religieux , le fait de" s'absorber " dans l' observation "attentive "de quelqu'un et / ou de quelque chose ) et de l' extase ( état dans lequel la personne se trouve comme transportée hors du monde sensible, comme hors d'elle-même ) .
Il est nécessaire de constater, de se rendre compte , que ces territoires de la connaissance, des très nombreuses conjectures, de cette mystérieuse activité cérébrale d'un être humain, sont elles-mêmes noyées, ensevelies, dans l'immensité de l'ignorance totale , celle des êtres et des choses dont nous ne pouvons même pas penser, dont nous ignorons l'existence, qui ne sont même pas des rêves de notre imagination, que nous ne pouvons ni concevoir, ni nommer, semblablement au fait que Galilée n'aurait été capable , à son époque, de nommer ni de concevoir la maîtrise de l'atome actuelle, ni l'existence des virus et en particulier celui du SIDA !
Que de réflexions ! Ne vais-je pas, ainsi que vous autres , être submergé par la " vastitude "( grande étendue, au propre et au figuré) des savoirs qui nous assaillent et provoquent notre esprit continuellement ? C'est possible et même très probable !
C'est pour cette raison et de très nombreuses autres aussi fondamentales, que nous avons le devoir , pour ne pas rester sur " les bas-côtés " (!) du progrès et des interprétations multiples, de " bon aloi " ou erronées qui nous assaillent constamment , nous harcèlent , nous " empoisonnent notre vie " ou nous réjouissent , de nous passionner pour tout ce qui concerne notre environnement physique , moral et culturel ; c'est ce qui constitue la " flamme , l'exaltation " d'un chercheur
A bientôt, bien à vous, Gerboise .
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