vendredi 2 février 2007
Premières clartés du matin.Probabilités
" L'esprit a ses illusions comme le sens de la vue et de même que le toucher corrige celles-ci,la Réflexion et le calcul corrigent les premières. La Probabilité fondée sur une expérience journalière,ou exagérée par la crainte et par l'espérance,nous frappe plus qu'une probabilité supérieure,mais qui n'est qu'un simple résultat de calcul. Ainsi nous ne craignons point,pour de faibles avantages,d'exposer notre vie à des dangers beaucoup moins invraisemblables que la sortie d'un "Quine à la loterie de France "(texte publié en 1814) ; et cependant personne ne voudrait se procurer les mêmes avantages avec la certitude de perdre la vie,si ce Quine arrivait.
Nos passions,nos préjugés et les opinions dominantes,en exagérant les probabilités,qui leur sont favorables,et en atténuant les probabilités contraires, sont des sources abondantes d'illusions dangereuses.
Les maux présents et la cause qui les fait naître,nous affectent beaucoup plus que le souvenir des maux produits par la cause contraire :ils nous empêchent d'apprécier avec justesse les inconvénients des uns et des autres et la probabilité des moyens propres à nous en préserver.(...)
Cette impression vive que nous recevons de la présence des événements,et qui nous laisse à peine remarquer les événements contraires observés par d'autres,est une cause principale d'erreur,dont on ne peut trop se garantir."....
Pierre-Simon LAPLACE ,Essai philosophique sur les Probabilités,1814
Bonne journée, Gerboise
Nos passions,nos préjugés et les opinions dominantes,en exagérant les probabilités,qui leur sont favorables,et en atténuant les probabilités contraires, sont des sources abondantes d'illusions dangereuses.
Les maux présents et la cause qui les fait naître,nous affectent beaucoup plus que le souvenir des maux produits par la cause contraire :ils nous empêchent d'apprécier avec justesse les inconvénients des uns et des autres et la probabilité des moyens propres à nous en préserver.(...)
Cette impression vive que nous recevons de la présence des événements,et qui nous laisse à peine remarquer les événements contraires observés par d'autres,est une cause principale d'erreur,dont on ne peut trop se garantir."....
Pierre-Simon LAPLACE ,Essai philosophique sur les Probabilités,1814
Bonne journée, Gerboise
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