vendredi 20 avril 2007
Esquisse de l'évolution du Savoir depuis l'Antiquité (suite 1)
(Réaliser un clic gauche sur le graphique pour l'agrandir et ensuite sur la flèche " précédente" pour revenir sur la page du texte).
Cette carte-graphique va vous permettre de vous situer dans le monde de la Grande Grèce Antique, lors de la lecture de cette suite 1 de l' histoire de l'Université de Paris commmencée le vendredi 23 Mars 2007 . Nous allons poursuivre notre survol , avec ces préliminaires sur cette passionnante aventure de la découverte des premières réflexions profondes de l'humanité sur la connaissance des idées qui sont survenues dans ce monde méditerranéen au sein de ce peuple Grec épris de curiosité et de liberté ; liberté intellectuelle conquise à force de courage et de ténacité, mais qui disparaîtra momentanément pour réapparaître beaucoup plus tard à la Renaissance. Nous étions parvenu , le 23 Mars, à cette époque cruciale nommée ici "l' Enfance de l'intelligence " où apparurent ces grands penseurs , premiers créateurs des notions essentielles qui vont apporter , tout cet acquit du savoir , qui sera transmis plus tard , au Moyen Age, à toutes les Universités Européennes et en particulier à celle de Paris .
Enfance de l'Intelligence
-1- Les Colonies Grecques d'Asie.
L'Ecole de Milet :Thalès, Anaximandre, Anaximène (-600 à -550)
Toutes les choses existent. En quoi sont-elles faites ?
-2- Les colonies Grecques d'Italie et de Sicile.
L'Ecole de la Grande Grèce à Crotone : Pythagore et ses disciples (vers -540).
Y a-t-il de l'ordre dans les choses ? Est-ce un ordre harmonieux qui sculpte les choses ?
A Ephèse et à Elée :Héraclite et Parménide d'Elée (vers -500)
Y a-t-il du mouvement dans les choses ? Les choses ne sont que mouvement !
A Agrigente :Empédocle d' Akragas (vers - 450)
Il y a deux forces : l'Amour et la Haine.
-3- Le Continent Grec.
A Athènes : Anaxagore de Clazomène en Ionie (-500 à -428) s'installe à Athènes et instruisit Périclès.
Il y a un Esprit qui meut les choses. Qu'est-ce qui donne les mouvements aux choses ?
A Abdère : Leucippe, Démocrite.
Les atomes expliquent le monde.
"Ceux qui ne discernent point, dans l'Univers, les traces d'une finalité, en reviennent toujours au Hasard et à la Nécessité".
A Cos : Hippocrate et son Ecole de Médecine.
Régulations internes : comment la matière de la nourriture se transforme-t-elle en matière vivante ?
L'Age ingrat de l'Intelligence
Protagoras d'Abdère :
L'Homme est la mesure de toutes choses.
Tous les Sophistes :
Ils sont grammairiens . La langue leur doit beaucoup. On peut prouver n'importe quoi. Ils méritent des critiques. Ils ont pourtant modifié les conditions d'exercice de l'intelligence.
L'Adolescence de l'Intelligence
-4- Athènes
Athènes : Socrate (-469 à -399)
Peut-on aimer la vérité ?
Il distingue la raison humaine et la raison divine.
"Socrate, le premier, fit descendre la philosophie du ciel, l'introduisit non seulement dans la Ville (Cité ), mais jusque dans les maisons, la força de régler la vie, les moeurs, les biens et les maux " (Cicéron).
La Maturité de l'intelligence
Platon (-427 à -347 ), disciple de Socrate et maître d'Aristote : l'Académie d' Athènes.
Que peut-on connaître ? Théorie des idées : l' Allégorie de la Caverne. (Elle sera commentée par Gerboise dans une prochaine réflexion, car Platon y aborde un des comportements des Humains le plus riche de conséquence en ce qui concerne la réalité et la relativité de la vérité).
Il oppose la stabilité des mots à la mouvance des choses. Les idées, elles ne changent pas, il s'en crée toujours de nouvelles.
La Sagesse de l'intelligence
Aristote :(-384 à -322), le Lycée d'Athènes
Le précepteur d' Alexandre le Grand.
Il fut autant qu'il pouvait l'être un esprit libre.
Il créa la Logique, la Physique, la Métaphysique, l'Ethique et la Politique.
La Logique : c'est l'ordre que la raison introduit dans l'acte qui lui est propre, lorsqu'elle réfléchit.
La Physique : c'est l'ordre que la raison ne fait pas, mais qu'elle découvre et explique par ses causes dans la nature.
La Métaphysique : l'ordre concerne les choses qui font complétement abstraction de toute matière sensible.
L'Ethique ou Science morale : l'ordre que la raison introduit dans les actes de la volonté en vue de régler l'agir humain en vue d'une fin.
La Politique ou Science sociale : intervient dans les mêmes conditions que l'Ethique quand il s'agit de l'agir en Société.
La Logique :comment se servir de sa raison ?
Les présocratiques se sont servis de leur raison sans le savoir.
Socrate, le premier, apporte le souci de définir ce dont on parle.
Platon étudie les règles de l'énonciation du vrai et du faux.
Aristote invente le" syllogisme" (raisonnement déductif rigoureux, démonstration) et fonde la Science, sous le nom" d'Analyse" .
La Physique : quelles sont les causes de l'Univers ? Existe-t-il une hiérarchie dans la nature ?
Les Présocratiques n'ont pas cessé d'étudier la nature.
Platon s'en écarte en étudiant les formes seules.
L'expérimentateur Aristote, commence par établir les quatre sens du mot cause (matérielle, formelle, finale et efficiente) .
La Métaphysique : à la recherche de Dieu. Depuis Thalès, les philosophes recherchent les "Causes".
Parménide, le premier, atteint avec sa raison, l'étoffe intime de l'Univers. Il a donné le premier discours sur l'Etre : une ontologie (partie de la métaphysique qui traite de l'être) . Si Parménide a initié l'Ontologie, la science de l'être, Anaxagore a pressenti la Théologie, la science de Dieu.
Cherchant ce qui meut les choses, il répond que c'est l'Esprit, qu'il substitue au conflit de l'amour et de la haine d'Empédocle.
Platon, le premier, construit une réflexion sur le divin, disciple de Socrate, il attache à la piété une importance capitale et dans le Timée concevra même, avec le Démiurge (créateur organisateur d'un univers), une sorte de pouvoir exécutif de l'âme du monde.
Aristote affirme : "Tout homme a le désir naturel de savoir ". Mais savoir quoi ? Savoir comment ? Il a décrit les cinq défauts habituels de l'intelligence .
Et enfin, il pose la question : Existe-t-il une oeuvre qui ne soit pas l'oeuvre de nul autre ? Cette fois, c'est bien à la recherche de Dieu que va Aristote, le plus intelligent de tous les païens, dira Thomas d'Aquin.
Il a trouvé "la Science que nous cherchons" . C'est la Science de Dieu. Il lui donne son vrai nom : la Théologie. Il y a pour Aristote une Intelligence Divine qui se pense elle-même, dans un acte éternel.
L'Ethique : quel est le but de la vie humaine. Il n'y a point de jeu sans règle du jeu, ni de vie sociale pour les individus sans loi.
Socrate et Platon, les premiers, définissent les vertus.
Aristote remplace l'idée de "Bien" par une fin : le Bonheur.
Ce bonheur ne s'identifie ni aux plaisirs des sens, ni à l'argent, ni aux honneurs, mais consiste dans une certaine perfection de l'activité.
L'acte responsable doit être volontaire, choisi , délibéré et la fin la plus élevée : la contemplation. (Ethique à Nicomaque).
La Politique : l'Homme est un animal politique.
Le problème de la philosophie avant Socrate : les lois sont-elles nature ou convention ? Ce fut l'un des thèmes de discussion favoris des Sophistes . De la nature assurent Hippias et Antiphon. De la convention, inventée par les faibles contre les forts, soutient Calliclès .
Il n'est pas de vie sans règle. Il n'est point de cité sans lois.
A travers cette polémique ( qui se poursuivra dans l'Europe Médiévale et particulièrement à Paris), c'est le fondement de la philosophie politique qui commence d'émerger des écumes de la sophistique .
Enfin Aristote reprend la doctrine païenne de l'esclavage, seule source d'énergie avec les animaux, et la tempère par l'amitié du maître et de l'esclave ; il ajoute, comme prophétique, que "si les navettes (filage de la laine) tissaient d'elles -mêmes et les plectres jouaient de la cithare, alors les chefs d'artisans n'auraient pas besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves".
Visiblement le coeur d'Aristote a des raisons que sa raison, pourtant courageuse, n'ose qu'à peine exposer aux hommes de son temps !
Après cette vitalité intellectuelle, cette réflexion, et ce foisonnement d'idées, les contextes de la civilisation changèrent.
Pour bien comprendre l'évolution de la pensée humaine qui conduira à l'émancipation de l'Europe, il était nécessaire de bien préciser quelques jalons (seulement !) de l'apport créatif initial de la pensée grecque. Dans cette civilisation, l'Art, déjà présent sous toutes ses formes ailleurs..., s'est épanoui en une floraison merveilleuse ; et l'on peut dire de ce peuple privilégié qu'il a crée l"art pur et il serait nécessaire ici, mais... de préciser quel a été le rôle de l'Art dans l'évolution de toute l'humanité !
A bientôt la suite de ces événements qui nous permettra de connaître le rôle de la Rome Antique avant d'aborder les Temps Médiévaux .Gerboise
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire