lundi 19 octobre 2009
Quelques réflexions : Blaise Pascal 1623-1662 . Pensées ...
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-[...] Qu'est-ce que l'homme dans la nature . Un néant ( une absence, soit relative soit absolue , d'être ou de réalité ) à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout . Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin ( ce pourquoi une chose est faite : le plan d'action, l'idée réalisés ou à réaliser ; ce en vue de quoi une chose est faite [ but, dessein, visée, objectif, intention] ; fin non intentionnelle : ce qui explique pourquoi une chose est faite) des choses et leur principes sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti .
-[...] Connaissons donc notre portée (aptitude à avoir des effets en atteignant, en parlant d'une idée, d'une pensée, d'une connaissance) : nous sommes quelque chose, et ne sommes pas du tout ; ce que nous avons d'être nous dérobe la connaissance des premiers principes, qui naissent du néant ; et le peu que nous avons d'être nous cache la vue de l'infini (ce qui est plus grand que tout ce qui a une limite) .
- [...] Trop de jeunesse et trop de vieillesse empêchent l'esprit, trop et trop peu d'instruction ; enfin les choses extrêmes ( qui est au plus haut point ou à un plus haut degré ; à la dernière limite, au delà de toute mesure) sont pour nous comme si elles n'étaient point, et nous ne sommes point à leur égard ; elles nous échappent, ou nous à elles .
- Imagination . - C'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe (qui trompe ou agit mal en se cachant, en feignant l'honnêteté) qu'elle ne l'est pas toujours ; car elle serait règle infaillible de vérité, si elle l'était infaillible du mensonge . Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux .
- [...] Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence . L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion .
- [...] L'homme est visiblement fait pour penser ; c'est toute sa dignité et tout son métier ; et tout son devoir est de penser comme il faut (penser comme il faut, voici la gageure, le pari impossible ; et puis (!) qu'est-ce que cela signifie penser comme il faut : vaste problème ! ) .
- [...] Ainsi s'écoule la vie . On cherche le repos en combattant quelques obstacles ; et si on les a surmontés, le repos devient insupportable .
- [...] deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison .
Ces pensées seront certainement enrichissantes et bénéfiques .
Cordialement, bien à vous, Gerboise .
-[...] Qu'est-ce que l'homme dans la nature . Un néant ( une absence, soit relative soit absolue , d'être ou de réalité ) à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout . Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin ( ce pourquoi une chose est faite : le plan d'action, l'idée réalisés ou à réaliser ; ce en vue de quoi une chose est faite [ but, dessein, visée, objectif, intention] ; fin non intentionnelle : ce qui explique pourquoi une chose est faite) des choses et leur principes sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti .
-[...] Connaissons donc notre portée (aptitude à avoir des effets en atteignant, en parlant d'une idée, d'une pensée, d'une connaissance) : nous sommes quelque chose, et ne sommes pas du tout ; ce que nous avons d'être nous dérobe la connaissance des premiers principes, qui naissent du néant ; et le peu que nous avons d'être nous cache la vue de l'infini (ce qui est plus grand que tout ce qui a une limite) .
- [...] Trop de jeunesse et trop de vieillesse empêchent l'esprit, trop et trop peu d'instruction ; enfin les choses extrêmes ( qui est au plus haut point ou à un plus haut degré ; à la dernière limite, au delà de toute mesure) sont pour nous comme si elles n'étaient point, et nous ne sommes point à leur égard ; elles nous échappent, ou nous à elles .
- Imagination . - C'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe (qui trompe ou agit mal en se cachant, en feignant l'honnêteté) qu'elle ne l'est pas toujours ; car elle serait règle infaillible de vérité, si elle l'était infaillible du mensonge . Mais, étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux .
- [...] Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence . L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion .
- [...] L'homme est visiblement fait pour penser ; c'est toute sa dignité et tout son métier ; et tout son devoir est de penser comme il faut (penser comme il faut, voici la gageure, le pari impossible ; et puis (!) qu'est-ce que cela signifie penser comme il faut : vaste problème ! ) .
- [...] Ainsi s'écoule la vie . On cherche le repos en combattant quelques obstacles ; et si on les a surmontés, le repos devient insupportable .
- [...] deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison .
Ces pensées seront certainement enrichissantes et bénéfiques .
Cordialement, bien à vous, Gerboise .
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