samedi 25 juillet 2009

La matière grise : l'intelligence* du cerveau ; les mémoires de l'ordinateur : l'intelligence artificielle** [ !] (première partie ) .

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* intelligence : faculté de comprendre, c'est-à-dire d'interpréter les signes, de saisir par l'esprit la nature des choses et ce qui les explique . Action de connaître, de savoir, de pénétrer par l'esprit . Avoir de l'intelligence, assimiler aisément, apprendre facilement, agir avec discernement.


" L'intelligence n'est que la faculté d'apercevoir des rapports justes et nécessaires entre les objets " Vicomte de Bonald, Théorie du pouvoir .

** intelligence artificielle : ensemble des recherches et des techniques mises au point afin de doter les systèmes informatiques de mécanismes susceptibles de se rapprocher de ceux du cerveau humain .

Voici deux questions sans réponse actuellement ; personne de sensé, raisonnablement, ne peut engager, sa réputation [ sa notoriété] , sa responsabilité, son aura[son prestige] en ces matières !

- L'ordinateur remplacera t-il un jour le cerveau comme la machine a remplacé l'énergie musculaire à la fin du XIXeme siècle ?

- Peut-on parler d'une intelligence artificielle ?

Un raisonnement simpliste conduit à l'admettre (considérer[ une chose abstraite] comme acceptable par l'esprit, par un jugement de réalité ou de valeur) . La pensée est la faculté d'associer un certain nombre d'informations stockées et d'en tirer des idées et des programmes d'action ; or, la machine reçoit des informations et les traite selon les combinaisons de problèmes et de solutions qu'on lui a communiquées . Ce n'est pourtant pas suffisant pour dire qu'elle a une pensée rudimentaire (qui est a l'état d'ébauche, qui n'a atteint qu'un développement très limité) : on la connaît pour l'avoir fabriquée et son mécanisme pour l'avoir programmée, tandis qu'on ne sait pas grand chose sur la constitution intime du cerveau et surtout sur les mécanismes de la pensée ; on ne sait même pas où se logent les informations, c'est-à-dire la mémoire ; le cerveau contient son "propre programme " , tandis que l'ordinateur nécessite un coordinateur préalable .

Les distinctions, les particularités, les différences structurales

(structural : qui étudie les structures, en analyse les éléments [ structure : disposition, agencement des parties ; manière dont un ensemble concret est envisagé dans ses éléments ; forme analysable que présentent les éléments d'un objet ou d'un système ; en sciences, tout ce qui est considéré comme un système défini par des relations réciproques] )


L'ordinateur opère sur un principe d'électronique ; l'information est transmise entre les unités qui le composent par le mouvement d'électrons (particules élémentaires chargées d'électricité négative) se déplaçant à une vitesse approchant celle de la lumière, 300 000 km/seconde ; l'information est traitée séquentiellement à une cadence très rapide .

Le cerveau est une machine chimique ;

des " commutateurs " ( systèmes permettant de modifier un circuit électrique ou les connections entre circuits ; commutation : substitution, remplacement, opposé à permutation ) chimiques ouvrent et ferment les circuits nerveux ; le temps de traitement est plus long . La vitesse de transmission de l'ordinateur est supérieure .

Les éléments qui composent un ordinateur sont d'une grande fiabilité ( caractère de ce qui est fiable : en quoi l'on peut avoir confiance ; ce qui est crédible, exact, sérieux) , mais l'élimination de l'un d'entre eux peut complètement perturber le calcul . Les neurones ont une fiabilité plus limitée mais on peut en supprimer un grand nombre sans que le comportement du système soit modifié d'une façon appréciable .

Le cerveau se restructure en permanence : IL EST VIVANT !

Il a de ce point de vue une supériorité sur l'ordinateur qui en reste à son programme .

Les progrès faits dans la construction des ordinateurs, en 60 ans environ, permettent de supposer qu'un jour ils atteindront la compacité des neurones et des circuits du cerveau humain .

- A - La première machine calculatrice électronique automatisée construite en 1944 était capable de multiplier deux nombres de 23 chiffres ( ~cent mille milliards de milliard ) en 6 secondes .

- B - La deuxième génération représentée en 1959 par le transistor (dispositif électronique utilisé pour redresser ou amplifier les courants électriques) qui se substitua aux lampes permit de multiplier deux nombres de 10 chiffres en 1/100000e de seconde .
- C - La troisième génération, en 1962, correspondit à l'avènement des circuits intégrés : plusieurs transistors imprimés sur un seul module ; l' IBM 360 consomme cent mille watts et occupe plusieurs dizaines de mètres cubes ; pour rivaliser avec la capacité de mémoire du cerveau humain, il consommerait un milliard de watts et il occuperait la moitié de l'Empire State Building .

- D - La quatrième génération a vu le jour en 1970 ; la miniaturisation a conduit à la microélectronique ; sur une pastille de silicium de un millimètre carré, on a pu placer une centaine de milliers de composants et circuits invisibles à l'œil nu . La taille de la " puce " (élément constitué d'un matériau semi-conducteur sur lequel est gravé un circuit intégré [carte à puce] ) n'a cessé de diminuer et les prix de baisser . Plus les circuits sont serrés, plus la rapidité est accrue . Les derniers semi-conducteurs ont à peu près autant de composants que l' écorce cérébrale visuelle (aire corticale sensitive , partie de l'ensemble de l'écorce cérébrale dont l' épaisseur est de trois millimètres et sa surface plicaturée [ repliée sur elle-même en circonvolutions et sillons] est d'environ 2200 centimètres carrés , constitue toute la zone externe du cerveau) qui comporte environ 15 millions de neurones par centimètres carrés .

- E - La grande révolution promise sera l'ordinateur biologique ou bio-ordinateur constitué de composants de protéines ; les microcircuits seront cent mille fois plus petits que les circuits au silicium puisqu'ils contiendront dix milliards de composants (unités fonctionnelles) par millimètre cube ; chiffres fabuleux comparables à la densité des composants (neurones) du cerveau humain ; leur vitesse de conduction ( terme de physique, passage d'un courant électrique d'un élément à un autre [ou de la chaleur] ; action de conduire l'électricité ou la chaleur ; conductibilité : qualité des corps bons conducteurs plus ou moins aptes à transmettre la chaleur ou l'électricité ) sera beaucoup plus grande ...

Nous poursuivrons cette étude en considérant les différences des performances entre ces deux entités, l'une naturelle, l'autre artificielle, dans un prochain billet de notre blog .

Plein de convivialité à vous tous . Des questions pertinentes, seront les bienvenues, cordialement votre .

Bien à vous, Gerboise .

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