vendredi 23 avril 2010
Propos sur les comportements concernant l'activité scientifique au cours des âges .Positions de certains savants et philosophes:Michel de Montaigne.
Ci-dessus Tycho Brahé, astronome Danois, 1546-1601, [dans son observatoire, Joan Blaeu, 1662].
Le roi Frédéric II de Danemark lui ayant octroyé en 1576 l'île de Hveen [Sund] pour y construire son laboratoire [ château d' Uraniborg] il consacra à l'observation les vingt années qu'il y passa .
Oui, 20 années d'observation et de réflexion , avant de prendre une décision définitive !
Et ceci à une époque où l'on pouvait perdre sa vie en proclamant les résultats de ses propres interprétations sur le Monde !
Ceci devrait faire réfléchir les tenants du réchauffement climatique anthropique qui se précipitèrent pour nous imposer leur croyance , sans prendre en considération les thèses contradictoires .
Tycho Brahé y abritait les instruments qu'il fabriquait lui-même pour mesurer la position des étoiles et des planètes . Pour parfaire leurs positions, il réalisait des instruments monumentaux, comme le quadrant mural que l'on peut observer sur l'image ci-dessus . Sur cette illustration , Tycho Brahé assis pointe son doigt vers une ouverture par laquelle il mesure la hauteur d'une étoile dans le ciel . Grâce à ses observations d'une très grande précision, il résolu sans aucune ambiguïté le conflit toujours latent entre les tenant du modèle copernicien de l'Univers et le modèle de Ptolémée .
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L'authenticité réelle de l'évidence ? Contrevérités, désinformation, manipulations de certains,qui sont indignes de vivre dans la collectivité humaine !
Michel Eyquem de Montaigne, 1533-1592 .
Alors que les gentilshommes ornaient habituellement leurs armoiries de devises grandiloquentes (avec emphase : avec exagération, ceux qui abusent des grands mots ou des effets faciles) , Montaigne écrivit simplement sous les siennes :
" Que sais-je ? " .
Il vécut en un temps de querelles incessantes entre théologiens, philosophes et savants, à une époque aussi sanglantes de guerres de religions . Pour lui, il combattit en faveur de la paix et de la tolérance, usant, pour ce propos, des armes de l'ironie et du scepticisme . Contre ce fanatisme, il fit appel à la pensée claire et à la raison réfléchie, et, par son talent littéraire, il réussit à communiquer à certains de ses contemporains, le goût de la sagesse et le sens de la mesure .
Ne serait-il pas indispensable, à notre époque, en ce moment, où certains esprits s'échauffent, au sujet du réchauffement climatique,et, également pour d'autres problèmes importants à résoudre, d'adopter cette sagesse et surtout le sens de la mesure, cette belle leçon que ce sage nous a intentionnellement léguée ?
Dans son livre, Les Essais, Michel de Montaigne tente de renverser les prétentions [de croire détenir seul la vérité] de tout dogmatisme et de tout fanatisme, en montrant la commune faiblesse des hommes .
Il déclare que l'infatuation ( le narcissisme,l'autosatisfaction , ces sentiments d' être trop pénétré de ses mérites, content de soi, prétentieux) et la suffisance ( cette croyance de quelqu'un,une personne qui a une trop haute idée d'elle-même et qui tranche sur tout et sans douter de rien) constituent la maladie caractéristique de l'homme qui, en fait, se révèle comme la plus fragile des créatures .
Mais sa manière d'exhorter à l'humilité n'a rien de commun avec celle des prédicateurs ; il met simplement l'accent sur le caractère personnel de ses vues et de ses expériences, et ne contraint point les autres à penser comme lui . Il étudie la civilisation d'Athènes et s'intéresse aussi à la vie des Indiens d'Amérique . A ceux qui pensent que l'univers entier n'est fait que pour la commodité et le service des humains, il n'oppose qu'un sourire . Mais, tout en rejetant la téléologie anthropocentrique et en refusant de croire à une vérité absolue, Michel de Montaigne est loin de nier les valeurs de la vie humaine, de la nature, des arts et des sciences .
La relativité des valeurs ne lui est pas une preuve qu'il n'existe ni valeurs, ni devoirs . La bienveillance envers ses semblables se présente à lui comme une valeur presque absolue .
Pour ces confessions que constitue son livre, Michel de Montaigne a créé un nouveau genre littéraire, l'essai .
Bien d'autres, depuis, l'ont utilisé, Bacon, Descartes, Locke, Rousseau, Voltaire ... ; jusqu'à nos jours il est demeuré populaire . Un des plus fervents lecteurs de Montaigne fut William Shakespeare ; Molière l'imita, et Laurence Sterne, et Anatole France et quantité d'autres .
Belle et profonde leçon, sans doute ?
Cordialement, bien à vous, Gerboise .
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