lundi 22 juin 2009
Vous est-il déjà arrivé de vous poser cette question, parfois obsédante* : Qu'est-ce que comprendre**, saisir le sens d'une réalité,d'une évidence ?
.
* qui obsède : qui préoccupe de manière incessante, qui s'impose sans répit à la conscience . [ Première partie ] .
** comprendre : il s'agit de l'entendement, cette capacité de concevoir [ faire naître dans son esprit quelque chose qui est nouveau ; marque une action plus réfléchie, plus lente, plus concentrée, qui crée une idée, l'organise et la précise dans tous ses détails ] , juger [ suppose une interprétation d'un ensemble de faits] , raisonner [ employer des arguments pour convaincre, prouver ou réfuter ] .
Raisonner, ce n'est à proprement parler ni induire, ni déduire .
- Induire : tirer de certaines données [faits,affirmations ] les conséquences qui s'y trouvent impliquées ou qu'elles suggèrent ; de faits particuliers tirer une loi générale .
" Induire c'est, partant de certains faits observés, par exemple le passage de rayons lumineux dans un milieu réfringent (qui produit la réfraction : déviation de la lumière qui franchit la surface de séparation de deux milieux où la vitesse de propagation est différente) , ou bien l'ébullition d'un liquide - trouver une loi, autrement dit une relation constante, d'où ces faits puissent se déduire " Jean Laporte .
- Déduire c'est , tirer de certaines données [ faits, affirmations ] la ou les conséquences qui en découlent rigoureusement . Cette rigueur manque lorsque l'on parle d'induire .
" La déduction est le mouvement de l'esprit qui va d'intuition en intuition de façon à unir par un lien évident et nécessaire les deux termes d'une analyse " Ch. Serrus, Méthode de Descartes .
" La déduction fournit l'intelligibilité, non la certitude ; l'induction, méthodiquement conduite, la certitude, non l'intelligibilité . La vraie science résulte de leur collaboration " G. Heymans .
" La déduction est le raisonnement qui fait apercevoir la nécessité d'une relation . L'induction montre seulement qu'une relation est constante " E. Goblot .
L'induction n'est pas un processus intellectuel mais plutôt une sorte de tendance universalisante propre à l'esprit humain dont il faut essayer de montrer le bien fondé ;
La déduction, elle, n'est qu'une mise en forme [ en vue de l'exposition ] d'une découverte, d'une connaissance ignorée de ceux à qui l'on s'adresse : enchaînement de nature syllogistique ( qui procède par syllogisme : par raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère sous-entendue, lie des prémisses , affirmation dont on tire la conclusion ) , elle n'a aucune vertu novatrice puisque reposant, comme le syllogisme lui-même, sur le principe l'identité [ ou l'un ou l'autre de ses corollaires - par exemple Ce qui est vrai du tout l'est de la partie ... ] .
Le véritable processus créateur, le raisonnement, c'est cette activité relationnelle par laquelle l'esprit échappe sans cesse aux concepts statiques [ condensés de son acquit du moment, par lesquels il fixe et fortifie son savoir progressif ] ouvre ses concepts y fait apparaître des rapports fonctionnels qui permettent de les rattacher les uns aux autres en un réseau aux mailles toujours plus fines et plus complexes .
Nous voyons qu'à certains égards l'activité raisonnante a deux aspects : elle " ouvre " et décompose, elle relie et recompose ; deux " opérations " que la logique traditionnelle étudie à part l'une et l'autre sous les noms d'analyse et de synthèse .
Nous verrons dans un prochain billet, que faut- il penser de cette dualité .
Cordialement, bien à vous, Gerboise .
* qui obsède : qui préoccupe de manière incessante, qui s'impose sans répit à la conscience . [ Première partie ] .
** comprendre : il s'agit de l'entendement, cette capacité de concevoir [ faire naître dans son esprit quelque chose qui est nouveau ; marque une action plus réfléchie, plus lente, plus concentrée, qui crée une idée, l'organise et la précise dans tous ses détails ] , juger [ suppose une interprétation d'un ensemble de faits] , raisonner [ employer des arguments pour convaincre, prouver ou réfuter ] .
Raisonner, ce n'est à proprement parler ni induire, ni déduire .
- Induire : tirer de certaines données [faits,affirmations ] les conséquences qui s'y trouvent impliquées ou qu'elles suggèrent ; de faits particuliers tirer une loi générale .
" Induire c'est, partant de certains faits observés, par exemple le passage de rayons lumineux dans un milieu réfringent (qui produit la réfraction : déviation de la lumière qui franchit la surface de séparation de deux milieux où la vitesse de propagation est différente) , ou bien l'ébullition d'un liquide - trouver une loi, autrement dit une relation constante, d'où ces faits puissent se déduire " Jean Laporte .
- Déduire c'est , tirer de certaines données [ faits, affirmations ] la ou les conséquences qui en découlent rigoureusement . Cette rigueur manque lorsque l'on parle d'induire .
" La déduction est le mouvement de l'esprit qui va d'intuition en intuition de façon à unir par un lien évident et nécessaire les deux termes d'une analyse " Ch. Serrus, Méthode de Descartes .
" La déduction fournit l'intelligibilité, non la certitude ; l'induction, méthodiquement conduite, la certitude, non l'intelligibilité . La vraie science résulte de leur collaboration " G. Heymans .
" La déduction est le raisonnement qui fait apercevoir la nécessité d'une relation . L'induction montre seulement qu'une relation est constante " E. Goblot .
L'induction n'est pas un processus intellectuel mais plutôt une sorte de tendance universalisante propre à l'esprit humain dont il faut essayer de montrer le bien fondé ;
La déduction, elle, n'est qu'une mise en forme [ en vue de l'exposition ] d'une découverte, d'une connaissance ignorée de ceux à qui l'on s'adresse : enchaînement de nature syllogistique ( qui procède par syllogisme : par raisonnement déductif rigoureux qui, ne supposant aucune proposition étrangère sous-entendue, lie des prémisses , affirmation dont on tire la conclusion ) , elle n'a aucune vertu novatrice puisque reposant, comme le syllogisme lui-même, sur le principe l'identité [ ou l'un ou l'autre de ses corollaires - par exemple Ce qui est vrai du tout l'est de la partie ... ] .
Le véritable processus créateur, le raisonnement, c'est cette activité relationnelle par laquelle l'esprit échappe sans cesse aux concepts statiques [ condensés de son acquit du moment, par lesquels il fixe et fortifie son savoir progressif ] ouvre ses concepts y fait apparaître des rapports fonctionnels qui permettent de les rattacher les uns aux autres en un réseau aux mailles toujours plus fines et plus complexes .
Nous voyons qu'à certains égards l'activité raisonnante a deux aspects : elle " ouvre " et décompose, elle relie et recompose ; deux " opérations " que la logique traditionnelle étudie à part l'une et l'autre sous les noms d'analyse et de synthèse .
Nous verrons dans un prochain billet, que faut- il penser de cette dualité .
Cordialement, bien à vous, Gerboise .
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