mardi 4 juin 2013

Acquérir , maîtriser : une Sagesse concrète ,véritable, édifiante, judicieuse ; un Réalisme créateur, exemplaire ; une Curiosité en éveil, saine, constructive, toujours inlassable, naturelle, sans limite !



Vous est-il déjà arrivé de vous rendre compte, de commencer à comprendre, d'admettre , que TOUT ne vous est pas accessible ; que les événements du passé, du présent, et ceux qui seraient envisageables dans le futur, de très nombreux et divers contextes qui se sont présentés, se présentent, se présenteront, à vos sens [visuel, auditif, olfactif, gustatif, tactile, sens de l'orientation, de la réflexion ] dans ce monde, ne sont pas toujours évidents ?

Si un jour, vous pensez pouvoir parvenir, arriver à ce niveau de réflexion, vous seriez sur la bonne trajectoire pour déceler l'importance de la situation des phénomènes, des mécanismes, des opinions,  des faits en question ... pour être capable d'intégrer dans vos raisonnements, dans votre esprit, vos pensées " pas mal de choses ! "  efficientes, imaginées ou observées, des réalités tangibles dans de nombreuses circonstances, occupations de toute nature, quotidiennes ou réalisables à plus long terme.

Si vous êtes capable de considérer ce constat comme essentiel, de l'appréhender comme une force majeure, comme une nécessité, " par la force des choses "! , alors vous serez en mesure, vous aurez la possibilité, d'aller de l'avant pour embrasser (comprendre en soi des choses très nombreuses en tout genre) instantanément les situations, pour acquérir une compréhension en profondeur de la société dans laquelle nous sommes immergés, et essayer de dominer tous les aléas, les impondérables, qui entrent dans la détermination des événements qui ne sont pas dus au hasard, mais qui sont si subtils que vous ne pourrez pas, sans esprit critique et circonspection, apprécier, cerner, et circonscrire .

En deux mots ne pas être " manipulé " , ne pas subir sans réaction des prétendues vérités travesties (travestir,changer d'apparence, de signification), ne pas être influencé, ou en tout cas, le moins possible !

Bonnes réflexions . Cordialement . Gerboise .

vendredi 17 mai 2013

Une autre leçon de morale, [de "sens du devoir", de "règle de conduite" ] , différente de celles admises et pratiquées dans notre société contemporaine ; qui n'est pas conforme aux habitudes*, aux coutumes**, aux usages*** actuels .



* habitudes : manières d'être acquisent par un individu, les membres d'une société en général .

** coutumes : termes qui définissent le comportement fréquent et ordinaire d'un groupe social .

*** usages : propos qui concernent une manière d'agir ancienne et fréquente que l'on observe dans une société ; convient en particulier à tout ce qui règle les rapports sociaux .

Ces mots, ainsi que accoutumances et us, donnent l'idée de quelque chose qui se fait d'ordinaire ou souvent, et à quoi la volonté est soumise comme à une loi .



Dans un monde qui se déshumanise, réveiller ainsi une certaine sensibilité, exalter, célébrer , louer, glorifier des sentiments contraires aux idées acceptées depuis lontemps, héritées d' époques parfois éloignées de nous autres... ouvrir enfin une fenêtre sur une liberté sans limite de notre imaginaire, employer des arguments pour convaincre autrement, voici des suggestions expressives (qui expriment bien ce que nous voulons faire entendre, faire saisir par l'intelligence) .Les vecteurs les plus usités de ces réflexions : " les fables " , empruntent et rappellent à chaque instant les idées, les conceptions, les représentations pures et simples des choses, les plus anciennes exprimées initialement par l'Humanité, dans les textes de la mythologie grecque et romaine .


" Une autre vérité, pourrait-on dire, sur la fable : La chèvre de Monsieur Seguin ! de Jean de La Fontaine.

La petite chèvre
De Monsieur Seguin
Ne fut pas mangée
Au petit matin

Elle se battit
Si gaillardement
Qu'à la fin le loup
Alla s'essoufflant

Arrêtons petite
Lui dit le coquin
C'était pour rire
Serrons-nous la main

Ainsi firent-ils
Et se retirèrent
Pour aller chacun
Dans sa chacunière

Bien sûr la biquette
Fut mise au piquet
A-t-on jamais vu
Chèvre découcher ?

Mais pour sa vaillance
On l'en retira
Je crois savoir même
Qu'on la décora

Si j'en ai menti
Je veux bien copier
Dix fois la nouvelle
De Monsieur Daudet  .

La poésie est une libre promenade au pays de la beauté, dans un monde qui se déshumanise  ".

Georges Jean, poète contemporain, auteur d'un Dictionnaire des poètes .

Eh oui ! sans en être tout à fait parfaitement conscients, nous sommes très souvent influencés, manipulés imperceptiblement, ingénieusement, très subtilement en deux mots, par une certaine éthique acquise par la lecture, à l'école, en famille [ textes, proverbes, enseignements de toutes sortes, maximes, sentences, revues, journaux ], qui s' insinue presque automatiquement dans les structures de notre esprit en de nombreuses  circonstances .

Question indispensable :  pourquoi ne pas se "rebeller"  et ainsi considérer une conjoncture , une situation différente [une conjecture, une présomption contradictoire]  ~un autre aspect de la morale paradoxale~ , de celle qui au cours des siècles a été prescrite, revendiquée, inoculée dans les esprits des générations successives jusqu'à la nôtre ?

En vous souhaitant de toujours accroître, faire prospérer votre esprit critique .

Cordialement .  Gerboise

mercredi 24 avril 2013

Le doute, les hésitations, les incertitudes actuelles : conjoncture, situations fluctuantes, non réjouissantes, déplorables, regrettables ,liées aux particularités des temps qui courent , en relation avec le réel *, l'idéal** et le possible*** . Espoir**** ou espérance***** ...!

 
 

Amerigo Vespucci, est celui qui a donné son nom à l'Amérique, né à Florence en 1451, décédé à Séville en 1512  ; il fut un habile et intelligent commerçant, navigateur, professeur de Géographie et d'Astronomie ; il fit toujours preuve de sang froid et d'une grande maîtrise du Réel et du Possible ;avec son Idéal, lié à l'Espoir et à l'Espérance, il  manifesta dans toutes les circonstances de sa vie une grande objectivité .


* ce Réel : contestable, à remettre en cause, en question, que l'on peut observer et récuser tous les jours .

** un Idéal : à accomplir, que l' on pourrait espérer si ... un peu de courage pouvait poindre dans les esprits de ceux qui doivent décider .

*** le Possible : concevable, potentiel, que l'on devrait " mettre en marche" .

****Espoir : lié au fait d'espérer dans un avenir relativement proche que les choses puissent changer.

***** Espérance : ferait référence plutôt à une attente plus éloignée et donc moins précise .

Où allons nous ainsi ?

 Mettons fin à ces états d'esprits et ces états de fait ,si nous ne voulons pas aller vers plus d'absurdités ...

Victor Hugo , dans les Contemplations,XIV , Marine-Terrace, Septembre 1853 , avait "médité, envisagé " cette question, cette thématique .

Voici ce texte :

# O gouffre ! l'âme plonge et rapporte le doute .
 Nous entendons sur nous les heures, goutte à goutte,
Tomber comme l'eau sur les plombs (feuilles de plomb qui recouvrent les toitures ) ;
L'homme est brumeux, le monde est noir, le ciel est sombre;
Les formes de la nuit vont et viennent dans l'ombre,
Et nous, pâles, nous contemplons .
Nous contemplons l'obscur, l'inconnu, l'invisible .
Nous sondons le réel, l'idéal, le possible,
L'être, spectre toujours présent,
Nous regardons trembler l'ombre indéterminée .
Nous sommes accoudés sur notre destinée,
L'oeil fixe et l'esprit frémissant .
Nous épions des bruits dans ces vides funèbres ;
Nous écoutons le souffle, errant dans les ténèbres,
Dont frissonne l'obscurité ;
Et, par moments, perdus dans les nuits insondables,
Nous voyons s'éclairer de lueurs formidables
La vitre de l'éternité . #

Tout bien considéré, pesé, réfléxions faites, poursuivons nos commentaires avec discernement .

Nous pouvons nous demander ce que nous connaissons, ce ,que nous savons vraiment, ce dont nous sommes certains, les faits que nous ne pouvons nier, les informations que nous ne saurions repousser, dédaigner, exclure ...

Est-il possible d'être sûr de ce que nous croyons savoir, comprendre ?

Existe-t-il des méthodes, des marches à suivre, des façons de " faire ", des recettes(!), en vue d'établir des certitudes indéniables ?

Tout cela implique une pensée, une réflexion approfondie et surtout la maîtrise des mots ,du langage pour l'énoncer ( communiquer en termes nets ce que l'on a à dire par l'écrit ou par oral : énoncer une opinion, un jugement, un avis), l'exposer clairement sans ambiguïté, en clair l'exprimer ( exprimer a une valeur étendue qui recouvre celle d'énoncer; exprimer concerne en effet la pensée mais également les sentiments que l'on manifeste par l'écrit et l'oral : exprimer sa pensée , ses désirs, son étonnement, sa surprise devant une information... ) sans obscurités .

Que le procédé, l'intermédiaire, l'instrument, le moyen, l'artifice puisse être philosophique,ou psychologique, ou social, ou littéraire, ou scientifique, il est toujours constitué, fait de mots qui possèdent chacun leurs significations particulières en fonction du contexte dans lequel ils se situent .Le langage [un dialogue, un propos, une allocution] est le seul moyen que nous possèdons pour communiquer et aussi pour structurer notre pensée . Il n'est pas possible  de seulement se contenter d'avoir vaguement conscience d'un problème pour être capable de le résoudre . Ce dernier devra être énoncé et établi comme il le faut, scrupuleusement et, l'efficacité sera liée à l'utilisation des mots, au regroupement de ces derniers en propositions qui devront-être ordonnées en discours cohérents .

De toute façon,  l'expérience sera toujours pour un Scientifique et un "Honnète Homme" , un juge implacable qui ne lui répondra jamais  "oui" . Dans certaines circonstances elle répliquera que " peut-être " les choses seront ainsi ; mais le plus souvent un verdict péremptoire, irréfutable, catégorique sera sans appel : "non" .

Il est certain que l'objectif de la science et de l'acquisition des connaissances est la compréhension aussi complète que possible et la mise en relation des expériences sensibles dans toutes leur variété et leurs formes .

Au premier abord, il peut sembler très raisonnable et opportun de laisser au jugement des plus savants de prendre la décision d'entre la véracité et la fausseté .

Cependant, deux cas peuvent se présenter :

1- les arbitres, les experts seront objectifs et intègres . Ils appliqueront tous ensembles les critères significatifs; ainsi, leur consensus n'apportera pas d'élément inédit .
2- Les médiateurs porteront un jugement selon leur intime conviction, ou en relation avec leurs centres d'intérêts et leur approbation, leur état d'esprit seront à l'origine de causes d'erreurs .

Il est impossible que la vérité scientifique et intellectuelle puisse se décréter à la majorité, fusse-t-elle absolue !

A chaque moment de l'Histoire, l'ordre établi dans le monde scientifique et social définit ce qu'il est nécessaire  et bon de faire pour que le " sens commun " considère , et ce consensus comunautaire crée une tyrannie des idées à laquelle s'entrechoque toutes les tentatives de faire se propager le progrès, les avancées de la connaissance .

..." Il m'est difficile de comprendre combien, particulièrement dans les périodes de transition et d'incertitude, la mode joue en science un rôle à peine inférieur à celui qu'elle joue dans l'habillement des femmes . L'homme est vraiment un animal très sensible à la suggestion en toutes choses et pas seulement en politique " ...

..."D'après ce que vous me dites, la principale qualité du chercheur serait la ténacité ... ( persévérance : c'est  le fait de continuer de faire, d'avoir une conduite soutenue et qui ne se dément pas)...

...S'il faut, reconnut-il, un entêtement de mule pour vérifier ses idées et les faire triompher, il faut d'abord un bon flair pour les trouver . C'est pourquoi les deux principales qualités de l'homme de science restent l'imagination et l' esprit critique . Cependant, l'imagination ne vaut rien sans une culture étendue ; à quoi bon réinventer ce que d'autres ont déjà eu tant de peine à découvrir ?... "

[Jean Perdijon]

Les activités scientifiques ne sont  pas un ensemble, un assemblage de lois ,de normes, un répertoire de faits, d'événements, de phénomènes, non associés entre eux . La science est une sorte de création de l'esprit humain réalisée au moyen d'idées et de concepts délibérément conçus et en quelque sorte imaginés par des êtres passionnés et nantis d'une curiosité à toute épreuve .

" On croit les choses parce qu'on a été conditionné à les croire "

[Aldous Huxley ]

" Les hommes sont bien malheureux ! Ils flottent sans cesse entre de fausses espérances et des craintes ridicules ; et, au lieu de s'appuyer sur la raison, ils se font des monstres qui les intimident , ou des fantômes qui les séduisent ."

[ Montesquieu ]

Voici quelques réflexions qui vous permettrons d'appréhender, d'analyser , je l'espère, la véracité des informations qui nous arrivent de toute part , et ainsi de développer votre esprit critique dont nous avons tant besoin dans notre époque actuelle !

Cordialement vôtre , Gerboise . A bientôt ...







dimanche 31 mars 2013

Regards- poème d'Auguste Angelier- A l'amie perdue . " Les caresses des yeux ", ou une manière de communiquer des " Alzheimer " .


Douceurs , harmonies pour un regard affectueux , pénétrant .


 
"" Les caresses des yeux ( un certain regard !) sont les plus adorables ;
Elles apportent l'âme aux limites de l'être ,
Et livrent des secrets autrement ineffables
(qui ne peuvent être exprimées par des paroles) , Dans lesquels seuls le fond du coeur peut apparaître .

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elle (l'âme) ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles (devenues inexistentes) ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles

Qui passent par instants dans nos êtres frivoles ( qui s'attachent à des choses vaines et futiles, à des riens .

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire ( rides)
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesse ,
Elles (ces caresses) gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites (ces caresses) pour consoler, enivrer et séduire ,
Elles (ces caresses) ont des douceurs, des ardeurs et les charmes .
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ? ""

Auguste Angelier , 1896 , poète et humaniste [ 1848-1911 ]

Consacré à l'histoire d'un amour, le recueil du poète picard Auguste Angelier, " A l'amie perdue ", contient, entre autres, le sonnet ci-dessus qui chante " les caresses des yeux " .
 Comme celui du silence, et bien avant celui de la parole, le plus menteur, le langage du regard n'est-il pas le langage privilégié de l'amour ?


A ma Doudoue , ma Mie ,qui est partie, plongée dans un autre monde . Seuls, ses regards, envahissent tout mon coeur et me disent d'innombrables choses !
 
 
Les caresses visuelles, à elles seules [ ces Regards particuliers ...] constituent des liens réels, merveilleux, remarquables, délicieux, enchanteurs, et surtout fascinants; des traits d'unions, des sortes d'affinités intimes ; avec les caresses tactiles de nature  bien différente, elles nous rattachent au plus profond de nous-mêmes, à l'autre ; elles sont semblables à celles qui chantent également à nos oreilles, à celles parfois d'une autre nature, qui émanent de certaines exquises senteurs, du charme de certaines délectables saveurs ...
 
Toutes ces diverses caresses, elles nous permettent de nous confier, de nous ouvrir à l'autre ; elles nous apportent les éléments nécessaires pour révéler nos sentiments fidèles, nos soucis, nos joies ...
 
Ces éléments qui nous permettent de rester en osmose, [ en interpénétration, liens entre deux esprits, entre deux courants actuels de pensée ] . Cette influence réciproque qui nous semble être, qui exprime tout le bonheur de vivre ensemble ...
Ces éléments qui ont été amplifiés parfois par les caresses des échanges vocaux, par également ce langage oral entre deux êtres qui, c'est le cas pour nous deux, ma femme et moi-même, se sont poursuivis durant un demi-siècle de fusion intime .
 
"Il se fait comme ça, entre les rêves et la conscience éveillée, des échanges mal définis, une sorte d'osmose " ARAGON
 
 
C'est dans notre cerveau des émotions, cette structure profonde de notre être, que jaillit [comme l'eau d'une source qui vient sourdre à la surface du sol] de la tendresse, de l'amour, des faims , des soifs ... des envies de ...
 
Cordialement et chaleureusement votre , Gerboise

mardi 19 mars 2013

Singulière, insolite pause, à rattacher aux contraintes subies par un " Aidant " (votre serviteur) dévoué à sa " Doudoue " ainsi capturée, étreinte, liée aux émotions créées par la maladie d'Alzheimer !






Contemplation (fait de s'absorber dans l'observation attentive de quelque chose) ; ici, de ce qui est considéré par cette personne comme un "être" [la poupée] passionnant : méditation ? ou autres "réflexions" , que nous , "aidant",  ne pouvons saisir dans son intégralité, dans son ensemble  . Qui sait, d'ailleurs , vraiment...  ce qui se passe ! ?




Les commencements ( les débuts ) ,du temps, il y a une dizaine d'années , de la découverte d'un comportement nouveau ( inaccoutumé,insolite et enfin, inattendu) : l'abandon , par incapacité ? , de maîtriser , par exemple, la réalisation des mots croisés , fléchés ... Premiers symptômes découverts , révélateurs d'une "anormalité" surprenante, lorsqu'elle survient !








Aux temps jadis , merveilleux ... ! où tout était "sans nuages " . Un esprit qui pénétrait les choses et les êtres. De ces temps-là , seuls  les états émotionnels ont subsisté, même ,ont évolué , se sont amplifiés , et voire ,se sont révélés dans toute leur ampleur potentielle .



A tous les fidèles lecteurs de Gerboise et aux nouveaux qui peuvent découvrir chaque jour ces billets anciens et les plus récents .



Navré de ce presque interminable silence (après 691 messages publiés et 100000 pages vues par mes lecteurs),de cette absence de billets depuis plusieurs mois ... (20 Mai 2012), mais j'ai dû privilégier ma femme dont l'état demandait beaucoup plus de disponibilité que d'habitude , de temps libre pour elle , qu'auparavant , pour des soins absorbant presque tout mon temps, ne me laissant pas la moindre parcelle de moments à allouer à mes fidèles lecteurs et, bien sûr, à tous les nouveaux qui chaque jour abordent les différents rivages de mon blog : "Savoirs et Réflexions" !


Durant ces mois ,avec sa mémoire devenue chancelante, souvent défaillante et , maintenant totalement disparue ,elle a eu besoin de ma personne, à chaque instant pour ne pas "partir dans un Ailleurs indéterminé" d'une durée sans fin .

 Aujourd'hui , après une longue persévérence qui nous a conduit, tous les deux, à une situation plus ouverte, moins laborieuse d'accès, je peux envisager de reprendre peu à peu mes interventions sur mon blog , de transcrire mes réflexions, car cette phase redoutable s'étant assouplie, et donc étant devenue moins contraignante, j'ai acquis un peu de liberté . J'espère donc vous consacrer une partie de mon temps redevenu plus libre pour continuer de rédiger mes messages commencés en décembre 2006 .

Puisque je suis plongé depuis plusieurs années [maintenant, il y a bientôt 8 années] dans des problèmes touchant la Mémoire Humaine , je vais reprendre mes réflexions sur cette conjoncture qui est un fléau presque indescriptible,quand cette "Mémoire" se perd dans un inconnu incommensurable (qu'on ne peut mesurer,estimer ).

Durant mon absence sur la " Toile " j'ai pris connaissance d'un ouvrage fascinant, incomparable, étonnant, exceptionnel, plus,extraordinaire !, comme la plupart de ceux publiés par les Editions Odile Jacob , celui-ci imprimé en 2003 dans la collection "Sciences". Il s'agit du livre de Joseph Ledoux, professeur au Centre de neurosciences de l'Université de New York : la " Neurobiologie de la Personnalité " . Né en 1949, il est psychologue et directeur du Centre de neurosciences sur la peur et l'anxiété . Ses recherches sont axées sur le lien entre la mémoire et l'émotion, en particulier sur les mécanismes de la peur .

Dans le chapitre 5: Aventures dans le temps , page 127, l'auteur commence, après une citation de Luis BUNUEL présentée ci-dessous, par s'exprimer diversement sur la notion de Mémoire ,thème indispensable faisant l'objet de mes préoccupations actuelles , et qui devrait l'être également pour toute personne curieuse de ce qui est l'essentiel de notre personnalité profonde .

En vue de vous inciter à lire ce livre enrichissant à tous les points de vue , que je vous conseille d'acquérir , je vous dévoile les  deux premières pages de ce texte porteur d'informations indispensables pour pénétrer dans ce domaine passionnant de la compréhention de l'esprit .


  " Vous devez commencer par perdre votre mémoire, ne serait-ce que par petits bouts, pour comprendre qu'elle est ce qui constitue votre vie . La vie sans la mémoire, ce n'est plus la vie... Notre mémoire est notre cohérence, notre raison, nos sentiments, même nos actions .
Sans elle nous ne sommes rien " . (nous sommes autre chose, un autre être différent dans le cas de la maladie d'Alzheimer)

Luis BUNUEL (né le 22-02-1900 à Calanda, Aragon, Espagne ; mort le 29-07-1983 à Mexico) est un réalisateur et scénariste naturalisé mexicain .

Voici le début du chapitre

" La mémoire est un merveilleux instrument, un moyen de nous transporter dans le temps passé . Nous pouvons y retourner un moment ou une grosse partie de la vie . Mais nous savons tous qu'elle n'est pas parfaite et sûrement pas fidèle . C'est une reconstruction de faits et d'expériences, fondée sur la manière dont ils ont été engrangés et non dont ils se sont réellement produits . Et c'est une reconstruction par un cerveau différent de celui où se sont inscrits les souvenirs [chaque fois que le cerveau apprend quelque chose, il est modifié]. Parfois, des détails sont perdus mais l'essentiel est là . D'autres fois, nous ne pouvons même pas nous souvenir de ce que nous cherchons alors que nous savons avoir eu l'information . Et il peut nous arriver de nous souvenir de choses qui ne sont pas passées .Si elle n'est pas infaillible, notre mémoire n'en effectue pas moins un remarquable travail . L'indispensable guide de diététique des années 1960 d'Adèle Davis nous disait : "Vous êtes ce que vous mangez" . Mais la complainte de Bunuel est probablement plus exacte : nous sommes nos souvenirs et sans eux nous ne sommes rien .

Mais  qu'est-ce que la mémoire ?(redoutable question !)


Pour la plupart des gens, C'est la capacité de se rappeler consciemment ce qui est arrivé des jours, des semaines ou des années auparavant . C'est ce que les psychologues appellent la " mémoire explicite"  ou " déclarative"  .
L'information qu'elle sollicite est disponible de façon explicite pour un souvenir conscient et peut être énoncée verbalement ou déclarée . Ce type de mémoire est extrèmement flexible, permettant par exemple au son de deux voitures se percutant de déclencher la vision dans notre cerveau d'un accident que nous avons vécu antérieurement . Avec cette mémoire, nous pouvons nous rappeller un numéro de téléphone, l'allure d'une personne, ce que nous avons mangé la veille ou notre dernier anniversaire . C'est cette mémoire qui se trouve brutalement attaquée dans la maladie d'Alzheimer .
Bien qu'extrèmement importante dans notre vie, elle n'est en fait qu'un type de mémoire . Ma mère qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer, ne peut pas se rappeler grand chose de ce qui lui est arrivé, mais elle peut parfaitement jouer à l'accordéon l'air cajun " J'ai passé d'avant ta port" . Le type de mémoire qui lui permet de faire cela est appelé mémoire" implicite" ou " non déclarative" . De tels souvenirs se reflètent plus dans notre façon d'agir que dans ce que nous savons consciemment .
Sous-jacents à cette différence psychologique se trouve le fait que différents systèmes neuronaux sont impliqués, soit dans les formes implicites de la mémoire, soit dans la mémoire déclarative, consciente, explicite .
Pour l'énoncer dans les termes du chapitre précédent, les souvenirs implicites sont formés par des systèmes engagés dans des apprentissages liés à un domaine particulier, tandis que les systèmes indépendants de tout domaine constituent les souvenirs explicites .

J'ai présenté dans le chapitre 2 les grandes lignes d'une théorie du soi qui repose sur une telle conception de la mémoire .
J'ai soutenu que le soi est partiellement constitué et maintenu par la mémoire sous ses formes implicites et explicites . Dans ce chapitre, nous verrons ce que nous savons des circuits neuronaux qui sous-tendent les capacités de ces deux types de mémoire . Les mécanismes synaptiques de la mémoire forment le sujet du chapitre suivant ... " .

Joseph Ledoux pose un problème essentiel et central dés le début de son ouvrage ainsi que son point de vue sur une énigme qui n'est pas encore résolue à l'heure actuelle, sur une contre-verse, sur des discussions animées entre chercheurs et spécialistes des sciences humaines ; le voici :

""...  Qu'est-ce qui fait ce que nous sommes ? (et ce que l'on peut devenir un jour ...? être une autre personne, sous l'emprise de cette perte profonde de notre mémoire et de presque tous les autres éléments associés ...)

Les neurosciences ne sont pas encore engagées très loin dans cette question embarrassante . Elles se sont focalisées, pour de bonnes raisons, sur la manière dont opèrent dans le cerveau des fonctions spécifiques comme la perception, la mémoire ou l'émotion, mais beaucoup moins sur la façon dont notre cerveau rend compte de ce que nous sommes . J'oserais parier que si l'on demandait à un groupe de scientifiques pris au hasard : 

 #Que savons nous des mécanismes cérébraux du soi et de la personnalité ? # , la principale réponse serait : # Pas grand chose # .

Mais peut-être en savons -nous plus que nous le croyons . 

Peut-être qu'une partie des éléments du puzzle, et même beaucoup, ont déjà été découverts, et doivent juste être rassemblés en un tout cohérent ... Je pense que ce pourrait en effet être le cas . Nous disposons de beaucoup d'informations sur la manière dont le cerveau fonctionne, et si ce n'est peut-être pas encore suffisant pour expliquer entièrement les personnes, cela doit sûrement nous inciter à réfléchir au problème .

Mon idée de la personnalité est très simple : 

c'est que notre "soi", l'essence de ce que nous sommes, est le reflet des configurations d'interconnectivité entre les neurones de notre cerveau .

Les connections entre neurones, connues sous le nom de synapses ( région de contact de deux neurones assurant le passage d'un signal, chimique, électrique ...), sont les principales voies de passage et de stockage de l'information dans le cerveau . La majeure partie de ce que fait le cerveau s'effectue par le biais des transmissions synaptiques entre neurones et par le rappel d'informations codées au travers de transmissions synaptiques passées .

Etant donné l'importance de la transmission synaptique pour le fonctionnement cérébral, cela devrait pratiquement être un truisme (vérité d'évidence, banalité )  de dire que le soi est synaptique .

Que pourrait-il être d'autre ?[Les deux autres possibilités en dehors du point  de vue synaptique sont que le soi est rendu par les propriétés intrinsèques des neurones individuels ou par de grands agrégats de neurones agissant globalement en domaine ] Mais tout le monde ne se réjouira pas de cette conclusion . Beaucoup objecteront que le soi est de nature plutôt psychologique, sociale, morale, esthétique ou spirituelle que neuronale .

Ma théorie synaptique du soi n'est pas présentée comme une alternative à ces conceptions . 

C'est plutôt une tentative de se figurer (représenter) comment le soi psychologique, social, moral, esthétique ou spirituel se réalise ...""

Voici la première partie de cette incursion dans ce domaine passionnant pour vous tous,  [car tous les êtres humains peuvent être un jour concernés,même indirectement, par ce fléau ] et pour moi ,bien sûr, qui veut comprendre les comportements journaliers de ma femme, en vue de l'aider à mener , à meubler une existence humaine décente ,digne d'un être à part entière .

Bien à vous tous , cordialement , Gerboise .











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mardi 15 mai 2012

Quelques genres de comportement des communautés humaines : journalisme, politique, pédagogie, recherche, entreprises diverses, administrations, droits, sciences, écrivains ...toutes se laissent aller à l'une de ces trois manières d'agir !( on rencontre, avec bonheur, heureusement, bien sûr que oui, parbleu ! des exceptions)


Il existe trois catégories, trois familles en quelque sorte de personnages,définis en fonction de leurs comportements qui diffèrent par rapport soit à la traduction de leurs idées et de la réalisation de leurs actes, soit au contenu de leur mémorisation, de leurs écrits et de leurs discours :

Ici, dans une salle de classe,devant  la carte de France, 
 Certains élèves vont essayer de s'emparer de tout, s'imbiber comme une éponge , même de l'inutile , l'insignifiant et non de l'essentiel et croirons être capable de tout comprendre et de tout restituer ; ils absorbent tout sans se poser de questions pertinentes sur l'intérêt de chaque information apportée par  l'examen de la carte .
 D'autres vont filtrer les informations et malheureusement ne garder dans les mailles de leur conscience que des éléments sans intérêt abandonnant les éléments primordiaux sans même s'en apercevoir, n'ayant pas fait preuve d'esprit critique et de réflexion devant les informations apportées par cette carte .
Enfin les élèves réfléchis se poseront des questions ou saisiront d'emblée les données caractéristiques et, après cette analyse et cette synthèse, trierons les éléments retenus, captés par leurs sens, puis par leur entendement, pour ne garder dans leur esprit que la quintessence (le meilleur, l'essentiel)des notions vraiment pertinentes présentes sur cette carte et/ou suggérées , commentées par la maîtresse .

Nous pourrions vous présenter d'autres situations équivalentes pour les différents cas énumérés dans le titre de ce message, en particulier celles des multiples interactions de certains hommes politiques entre eux ou /et avec les citoyens , mais également concernant l'apport  des contributions de différents journalistes à  la"Connaissance" du grand public !
Il s'agit toujours des mêmes aberrations dés que des "humains" veulent traduire leurs pensées ou celles des autres lues ou/et entendues !

 
Beaucoup parmi  tous ceux précités dans le titre de ce billet et tous les autres ignorés ici, procèdent en toutes choses :

 - à la manière d'une éponge qui successivement est capable d'absorber et / ou de dégorger , par exemple un liquide, retenir et / ou relâcher des éléments solides;  réaction notamment de cette dernière aux contraintes extérieures et parfois internes .
Cette éponge s'approprie "s'empare, en quelque sorte" de tout , et pense vraiment restituer l'ensemble de ce qu'elle a saisi, absorbé sans discrimination .

 - à la façon d'un filtre [ passoire] qui laisse tomber, qui se défait,qui rejette, qui sépare la liqueur essentielle pour ne conserver que le rebut, le résidu, la lie .

Par exemple une matière de grande valeur dissoute dans le liquide , alors que le précipité formé lors de la réaction chimique, retenu par le filtre, ne présente aucun intérêt .

 - à l'imitation d'un tamis  qui en quelque sorte élimine, met à l'écart le gravier pour ne conserver que le sable contenant les paillettes d'or .

Dans la vie commune sociale, en toute activité de l'esprit ou manuelle, le comportement du tamis qui  permet d'écarter, de rejeter l'inutile et le nuisible, doit être privilégié .

Cependant, les rebuts (ce qu'il y a  de plus mauvais dans un ensemble, ce que l'on ne désire pas garder ) doivent êtres examinés minutieusement car, par exemple, il peut se trouver des particules d'or en inclusions dans les fissures des graviers de quartz .

Gerboise vous laisse réfléchir à toutes les situations qui vous sont connues,mais auxquelles, peut-être, vous n'aviez pas prêté l'attention nécessaire pour définir l'appartenance à tel ou telle situation  de ces trois cas de figure différenciés ci-dessus .

Cordialement vôtre .


vendredi 11 mai 2012

Leçons de sagesse, de discernement : apprendre, inciter à la curiosité et non à l'amusement.

Dans ses propos sur l’Éducation, Alain avait abordé des thèmes qu'il considérait très importants  .Dans chaque propos, de deux à trois pages, il allait à l'essentiel soulignant ses réticences pour les idées préconçues en dénonçant les inepties et les très fréquentes absurdités  .

Voici l'un d'entre-eux publié vers 1932 qui vous amènera à réfléchir à l'un des problèmes parmi les plus conséquents pour le devenir de chaque être humain .

" Je n'ai pas beaucoup confiance dans ces jardins d'enfants et autres inventions au moyen desquelles on veut instruire en amusant.
 La méthode n'est déjà pas excellente pour les hommes. Je pourrais citer des gens qui passent pour instruits, et qui s'ennuient à La Chartreuse de Parme ou au Lys dans la vallée.
Il ne lisent que des œuvres de seconde valeur, où tout est disposé pour plaire au premier regard ; mais en se livrant à des plaisirs faciles, ils perdent un plus haut plaisir qu' ils auraient conquis par un peu de courage et d'attention.
Il n'y a point d'expérience qui élève mieux un homme que la découverte d'un plaisir supérieur, qu' il aurait toujours ignoré s'il n'avait point pris d'abord un peu de peine.

 Montaigne est difficile, c'est qu'il faut d'abord le connaître, s'y orienter, s'y retrouver ; ensuite seulement on le découvre.

 De même la géométrie par cartons assemblés, cela peut plaire ; mais les problèmes plus rigoureux donnent aussi un plaisir bien plus vif. C'est ainsi que le plaisir de lire une œuvre  au piano n'est nullement sensible dans les premières leçons ; il faut savoir s'ennuyer d'abord.
C'est pourquoi vous ne pouvez faire goûter à l'enfant les sciences et les arts comme on goûte les fruits confits. 

L'homme se forme par la peine ; ses vrais plaisirs, il doit les gagner, il doit les mériter.

Il doit donner avant de recevoir. C'est la loi.

Le métier d'amuseur est recherché et bien payé, et, dans le fond, secrètement méprisé. Que dire de ces plats journaux hebdomadaires, ornés d'images, où tous les arts et toutes les sciences sont mis à la portée du regard le plus distrait ? Voyages, radium, aéroplanes, politique, économique, médecine, biologie, on y cueille de tout ; et les auteurs ont enlevé toutes les épines. Ce maigre plaisir ennuie ; il donne un dégoût des choses de l'esprit, qui sont sévères d'abord, mais délicieuses. J'ai cité tout à l'heure deux romans qui ne sont guère lus. Que de plaisirs ignorés et que chacun pourrait se donner sous la condition d'un peu de courage! J'ai entendu raconter qu'un enfant trop aimé, qui avait reçu un théâtre de Guignol pour ses étrennes, s'installait à l'orchestre comme un vieil abonné, pendant que sa mère se donnait bien du mal à faire marcher les personnages et à inventer des histoires. À ce régime, la pensée s'engraisse, comme une volaille. J'aime mieux une pensée maigre, qui chasse son gibier.
Surtout aux enfants qui ont tant de fraîcheur, tant de force, tant de curiosité avide, je ne veux pas qu'on donne ainsi la noix épluchée.

 Tout l'art d'instruire est d'obtenir au contraire que l'enfant prenne de la peine et se hausse à l'état d'homme.

 Ce n'est pas l'ambition qui manque ici ; l'ambition est le ressort de l'esprit enfant. L'enfance est un état paradoxal où l'on sent qu'on ne peut rester ; la croissance accélère impérieusement ce mouvement de se dépasser, qui, dans la suite, ne se ralentira que trop. L'homme fait doit se dire qu'il est en un sens moins raisonnable et moins sérieux que l'enfant. Sans doute il y a une frivolité de l'enfant, un besoin de mouvement et de bruit ; c'est la part des jeux ;

 mais il faut aussi que l'enfant se sente grandir, lorsqu'il passe du jeu au travail.

 Ce beau passage, bien loin de le rendre insensible, je le voudrais marqué et solennel.

 L'enfant vous sera reconnaissant de l'avoir forcé ; il vous méprisera de l'avoir flatté.

 L'apprenti est à un meilleur régime ; il éprouve le sérieux du travail ; seulement, par les nécessités mêmes du travail, il est mieux formé quant au caractère, non quant à l'esprit. Si l'on apprenait à penser comme on apprend à souder, nous connaîtrions le peuple roi.

Or, dès que nous nous approchons des pensées réelles, nous sommes tous soumis à cette condition de recevoir d'abord sans comprendre, et par une sorte de piété. Lire, c'est le vrai culte, et le mot culture nous en avertit.

 L'opinion, l'exemple, la rumeur de la gloire nous disposent comme il faut. Mais la beauté encore mieux. C'est pourquoi je suis bien loin de croire que l'enfant doive comprendre tout ce qu'il lit et récite. 

Prenez donc La Fontaine, oui, plutôt que Florian ; prenez Corneille, Racine, Vigny, Hugo.

Mais cela est trop fort pour l'enfant ? parbleu, je l'espère bien. Il sera pris par l'harmonie d'abord.
Écouter en soi-même les belles choses, comme une musique, c'est la première méditation.
Semez de vraies graines, et non du sable.
Qu'ils voient les dessins de Vinci, de Michel-Ange, de Raphaël ; et ils entendent Beethoven dans leur berceau.

Comment apprend-on une langue?

Par les grands auteurs, non autrement. Par les phrases les plus serrées, les plus riches, les plus profondes, et non par les niaiserie d'un manuel de conversation.

Apprendre d'abord, et ouvrir ensuite tous ces trésors, tous ces bijoux à triple secret. Je ne vois pas que l'enfant puisse s'élever sans admiration et sans vénération ;
 c'est par là qu'il est enfant ; et la virilité consiste à dépasser ces sentiments- là, quand la raison développe sans fin toute la richesse humaine, d'abord pressentie. L'enfant se fait une très grande idée de l'âge viril ; il faut pourtant que cette espérance soit elle-même dépassée. Rien n'est trop beau pour cette âge ".

Cordialement vôtre, Gerboise .